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L'économiste | Maroc | 09/12/2015
Le Maroc est classé au 52e rang loin derrière la Jordanie. Des stratégies existent mais l'application piétine. Avec une note de 33,8 points au classement de la qualité des soins palliatifs prodigués dans 80 pays du monde, le Maroc a encore du chemin à parcourir. Dans l'étude menée par The Economist Intelligence Unit, le Maroc est au 52e rang loin derrière la Jordanie (37e).
Au Maroc, la disponibilité des soins palliatifs reste limitée. Dans un rapport daté de septembre 2015, Human Rights Watch relevait que seuls deux hôpitaux publics spécialisés dans l'oncologie, disposent d'unités de soins palliatifs. Mais même s'ils ont accès à ces soins, les patients sont souvent confrontés à la contrainte de l'éloignement. Ils sont ainsi obligés de parcourir de longues distances pour recevoir ces soins et cette contrainte devient lourde avec la progression de la maladie.
Plusieurs mesures ont été annoncées mais n'ont pas été appliquées. Des objectifs spécifiques en matière de soins palliatifs sont prévus dans la Stratégie sectorielle de santé 2012-2016 ainsi que dans le Plan national de prévention et de contrôle du cancer 2010-2019. En principe, ces stratégies prévoient la création de réseaux de soins palliatifs, le développement de consultations externes en soins palliatifs, et l'institutionnalisation des traitements de la douleur à tous les niveaux du système de santé. Mais sur le terrain « aucune de ces stratégies ne semble destinée au succès », note le rapport. D'abord parce qu'elles n'établissent pas de calendrier précis et n'identifient pas clairement quels organismes ont la responsabilité de les mettre en œuvre. Ensuite, le rapport souligne que le gouvernement ne semble pas disposer d'un procédé clair pour superviser les progrès dans leur application. Enfin, la stratégie n'identifie pas de budget sachant que les soins palliatifs ne représentent que 1% du budget total du Plan national de prévention et du contrôle du cancer.
Selon le rapport de Human Rights Watch qui a effectué des recherches au Maroc de septembre 2014 à janvier 2015, aucune unité de soins palliatifs n'est disponible pour les personnes souffrant d'affections non cancéreuses. Pourtant, l'Organisation mondiale de la santé et l'Alliance mondiale pour les hospices et les soins palliatifs estiment que « plus de 70 % des adultes ayant besoin de soins palliatifs dans la région définie par l'OMS comme la Méditerranée orientale, sont atteints de maladies chroniques autres que le cancer ». Et donc près de 40.000 adultes au Maroc ont besoin de soins palliatifs pour des affections autres que le cancer.
Pour Human Rights Watch, les analgésiques opiacés restent quasi indisponibles à l'exception des établissements de santé de niveau tertiaire. De même, les progrès vers la décentralisation du traitement de la douleur sont jugés limités et les comités chargés de la gestion de la douleur dans les hôpitaux régionaux et provinciaux ne fonctionnent pas efficacement ou n'existent pas.
K. M.
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