A partir du 10 décembre 2015, les patients atteints d’hépatite virale de type « C » pourront bénéficier d’un nouveau médicament d’une efficacité élevée, avec moins d’effets secondaires et moins coûteux. L’annonce a été faite ce mercredi matin à Rabat, par le ministre de la Santé, le Pr Houssein El Ouardi. C’est dire que toutes les rumeurs autour d’un quelconque blocage de la production de ce médicament étaient infondées.

La production de ce médicament 100% marocain qui avait était annoncée par le ministre de la Santé, il y a de cela quelques mois, a donc été maintenue. Le ministère a accordé, le 5 Novembre 2015, à un laboratoire marocain une autorisation de mise sur le marché d’un médicament générique. Ce nouveau médicament à base de « Sofosbuvir » administré par voie orale, est considéré comme un traitement révolutionnaire contre l’hépatite « C », permettant un taux de guérison dépassant les 90% avec moins d’effets indésirables. Ce qui atteste des avancées de l’industrie pharmaceutique marocaine.

« Le médicament sera commercialisé au Maroc à un prix de vente de 3.000 dirhams par boîte, et par conséquent, le coût global du traitement au Maroc sera le plus faible par rapport aux autres pays, où le coût atteint les 800 000 dirhams », précise-t-on au département de la Santé.

Par ailleurs, le ministre a précisé que son département est en contact permanent avec l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie pour intégrer ce médicament générique dans la liste des médicaments remboursables.

Dans cette même dynamique, le ministre a déclaré qu’une nouvelle génération de médicaments anti-hépatite « C » est en cours d’enregistrement par le ministère de la Santé. L’objectif étant d’éradiquer cette maladie dans le Royaume à l’horizon de l’an 2020.

Les quelque 625.000 patients souffrant de l’hépatite C pourront ainsi prétendre à une meilleure prise en charge de leur pathologie, car ils ne seront plus contraints d’abandonner leur traitement à cause du coût élevé de la médication. Pour rappel, le coût de la prise en charge de l’hépatite C représente un frein pour de nombreux patients, ce qui représente un grave problème de santé publique. La prévalence de l’Hépatite Virale C (HVC) est estimée à 1,2% de la population. Cette incidence est nettement plus importante chez les sujets à risque, notamment les usagers de drogues et les porteurs d’IST, ainsi que les commerçants de sexe. Pour ces catégories, le taux de prévalence atteint environ 6.8%.

LO