Pharma 5 annonce la commercialisation prochaine d’un traitement anti-hépatique révolutionnaire et accessible à tous. Le laboratoire pharmaceutique dément toutes les informations concernant un quelconque blocage au niveau de la production du traitement contre certaines hépatites virales. Dans un communiqué diffusé en ce début de semaine, le laboratoire marocain annonce le bon déroulement du processus de fabrication. « Pharma 5 exprime son grand étonnement et sa stupeur suite à la publication d’informations erronées faisant état d’inquiétudes de l’entreprise suite aux « blocages » que rencontrerait le médicament anti-hépatique », lit-on dans un communiqué diffusé par l’entreprise.

Le manque de communication autour de ce sujet est principalement dû, selon les dirigeants du laboratoire, à la concentration des équipes de recherches et développement sur la mise au point du médicament. Rappelons que la production de ce médicament 100% marocain dans un laboratoire marocain, avait était annoncée par le ministre de la Santé, il y a de cela quelques mois, et saluée par tous les Marocains. Puisque cela permettrait non seulement aux patients d’avoir une thérapeutique accessible, mais pourrait avoir un impact positif qui boosterait le chiffre d’affaires du secteur pharmaceutique à l’export, de manière globale.

Nul besoin de rappeler que le coût de la prise en charge de l’hépatite C représentait un frein pour de nombreux patients. Certains n’ont jamais pu entamer le traitement, d’autres ont dû abandonner à mi-chemin du traitement. Ce qui représente un grave problème de santé public, puisqu’on sait que l’hépatite C peut se transmettre d’une personne à l’autre, si certaines précautions ne sont pas prises. La prévalence de l’Hépatite Virale C (HVC) est estimée à 1,2% de la population. Cette incidence est nettement plus importante chez les sujets à risque, notamment les usagers de drogues et les porteurs d’IST, les commerçants de sexe. Pour ces catégories, le taux de prévalence atteint environ 6.8%.

« L’hépatite C sera dans vingt ans la cause directe de 44.000 décès au Maroc, dont 8.800 liés au cancer du foie et 35.000 liés à la cirrhose, selon les études prévisionnelles », avait déclaré la SMMAD (Société marocaine des maladies de l’appareil digestif). Le manque de sensibilisation et par conséquent le diagnostic tardif sont autant de facteurs qui expliquent l’évolution vers une infection chronique (55% à 80%), la cirrhose du foie (20%), ce qui nécessite parfois le recours à la transplantation hépatique, sachant que la durée médiane entre l’infection et le développement d’une cirrhose est estimée à 30 ans. Il est à rappeler que le coût du traitement par malade et par an est de 147.000 Dhs, sans compter les frais des bilans biologiques et de suivi qui sont de l’ordre de 16 000 Dhs.

LO