On apprend que les étudiants ont fortement réussi leur mobilisation, le mercredi 28 octobre, en manifestant massivement (plus de 10 000 personnes) devant le Parlement à Rabat, en fin de matinée. Le bras de fer qui oppose les étudiants en médecine, les médecins internes et résidents, au ministre de la Santé depuis le mois de juillet serait-il en train de se dissiper ?

Alors que le ton était monté d’un cran entre les étudiants et le ministère, en fin de semaine dernière, puisque chacune des deux parties campait sur sa décision, c’est peut-être le calme après la tempête. Le recours à la violence, et l’intervention des forces de l’ordre au sein de la faculté de médecine de Rabat, présageaient de nouvelles tensions entre les deux parties. Mais après, coup de théâtre, le temps est plutôt à l’apaisement.

C’est en tout cas ce que laisse entendre un communiqué conjoint des départements de la Santé et de l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique, diffusé lundi 26 octobre.

Ce communiqué fait suite à la réunion qui a eu lieu au siège du ministère de la Santé à Rabat, entre les deux ministres et les représentants des étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire. Ainsi, les départements de tutelle annoncent être prêts à poursuivre le dialogue concernant le service national de santé avec les différentes parties concernées par cette question, jusqu’à l’aboutissement à un compromis. Tout projet alternatif, qui permettrait de garantir les droits des citoyens et des médecins serait le bienvenu, selon les tutelles. Par ailleurs, les ministères s’engagent à augmenter la rémunération du travail effectué par les étudiants en médecine (internes et résidents), au sein des CHU. Le problème de l’indemnisation sur les gardes, qui figure parmi les principaux points du dossier revendicatif des médecins, qui date depuis plusieurs années, devrait être résolu. Les ministres ont promis d’accélérer la procédure pour la mise en place de l’indemnisation des gardes et des astreintes. Selon le même communiqué, les deux ministres s’engagent également à accélérer la mise en application de tous ce qui a été convenu avec les représentants des étudiants en médecine et des médecins internes et résidents durant les réunions précédentes. Enfin, il a été recommandé, à l’issue de la rencontre du lundi 26 octobre, la création d’une commission mixte composée de représentants des différentes parties concernées par ce dossier.

Quant aux autres points qui constituent le dossier revendicatif des étudiants en médecine, du personnel paramédical, des médecins résidents et internes, les tutelles ont déclaré que le dialogue restera ouvert, en attendant de trouver des solutions à même de satisfaire les différentes parties.

LO