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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 24/02/2006
«Si elle n’occupe que 2 à 9% de la surface de la rétine,
la macula est très importante car elle transmet 90% de l’information
visuelle traitée par le cerveau. Son diagnostic n’est souvent fait
que 10 à 15 ans plus tard», précisent les spécialistes.
La DMLA ne rend jamais complètement aveugle, elle n’atteint que
la vision centrale et gêne donc pour lire, coudre, reconnaître les
visages. Cette maladie, qui est connue depuis des années, est devenue
plus fréquente à cause du vieillissement de la population.
Les facteurs de risque sont l’âge et le tabagisme qui est un facteur
aggravant, le terrain génétique favorise également la survenue
de la maladie. Pour prévenir cette maladie, les praticiens conseillent
la consommation de certains aliments riches en vitamines C et E (les légumes
verts), les antioxydants et une alimentation à base de poisson bleu et
d’éviter la cigarette.
Cette maladie se caractérise par une altération progressive et
irréversible de la partie centrale de la rétine. La cigarette,
par la fumée qu'elle dégage, peut aussi précipiter une
forte diminution de la vue. En effet, selon l'analyse de 17 études britanniques
portant sur les liens entre le tabac et la DMLA et publiée dans le numéro
19 de la revue britannique "Eye" 2005, le risque pour un fumeur de
développer cette maladie est deux à trois fois plus important
que celui d'un non-fumeur. Et pourtant, le public reste peu informé de
ce danger. Par ailleurs, le tabagisme représente une cause majeure de
décès, avec un pourcentage très élevé de
cas liés aux maladies cardio-vasculaires et respiratoires et aux atteintes
cancéreuses. 34 % des hommes âgés de 20 ans sont fumeurs.
Selon l'OMS, le tabac entraîne la mort de quelque cinq millions de personnes
par an à travers le monde et représente le seul produit légal
qui provoque la mort de la moitié de ses utilisateurs réguliers.
Le tabagisme est une cause majeure de décès au Maroc.
Notre pays avait signé le 16 avril 2004 une convention mondiale de lutte
antitabac, le premier traité international en matière de santé
publique dans le monde mais sans pour autant la ratifier. Ainsi la stratégie
de lutte contre le tabac, élaborée en 2000 et d’une législation
antitabac, en l’occurrence la loi 15-91, entrée en vigueur le 3
février 1996 et qui interdit de fumer dans les lieux publics et prohibe
la propagande et la publicité du tabac, reste une législation
nécessitant d’être renforcée par la promulgation des
textes d’application et la ratification par le Maroc de la convention
cadre de l’OMS sur la lutte antitabac.
Par ailleurs, les études internationales, notamment celles de la Banque
mondiale, ont démontré que les profits tirés par les gouvernements
des taxes liées aux ventes de tabac sont largement inférieurs
aux dépenses qu’ils engagent pour la prise en charge des maladies
causées par le tabagisme.
A ce propos, le ministère de la Santé joue un rôle important
dans la sensibilisation des citoyens aux dangers du tabagisme, notamment par
la mise en place d’un système d’aide au sevrage du tabac
et par le biais de dépliants et d’affiches. Et pourtant, des statistiques
publiées récemment révèlent que 14,5 milliards de
cigarettes ont été écoulées en 2004 sur le marché
marocain. Les jeunes Marocains, allouent 13,3% de leur argent à la consommation
du tabac et de drogues, soit pratiquement le double des dépenses consacrées
aux loisirs. Cette part est significativement plus élevée dans
les budgets des 20 % les plus défavorisés où elle atteint
22,9 % que dans celui des 20 % les plus aisés où elle n'est que
de 8,4 %.
Or, et bien que les Marocains soient conscients des nombreux méfaits
du tabac, et que celui-ci nuise gravement à la santé, cela ne
les dissuade pas pour autant de fumer. Pour les femmes, ce n’est guère
mieux ! La cigarette et la pilule ne font pas bon ménage. En effet, le
tabagisme augmente très fortement sous contraceptif le risque de formation
de caillots sanguins dans les veines et les artères. La probabilité
d’un accident vasculaire cérébral est multipliée
par dix. La cigarette est tout à fait déconseillée aux
jeunes mamans. Car le tabagisme multiplie par deux la probabilité d’avortements
spontanés et de grossesses extra-utérines, augmente le risque
de prématurité et d’hémorragie et diminue le poids
de naissance des bébés. De plus, le tabagisme passif est nocif
pour les jeunes enfants. Il les rend plus sensibles aux infections respiratoires
et aux otites et favorise l’apparition d’un asthme. La redoutable
mort subite du nourrisson est aussi plus fréquente en cas de tabagisme
parental.
Par ailleurs, fumer augmente non seulement le risque de cancer du poumon dans
des proportions considérables chez les femmes, mais aussi la probabilité
de développer des cancers du sein et du col utérin.
De plus, le tabac a aussi d’autres inconvénients chez la femme
comme celui d’accélérer le vieillissement cutané
et de favoriser le développement de rides mais également l’inconvénient
d’avancer l’âge de la ménopause de quelques années.
L’arrêt du tabac est bénéfique. Les changements surviennent
à court terme. L’oxygénation du sang revient à la
normale en 8 heures et le monoxyde de carbone est éliminé en 24
heures. La respiration s’améliore, la toux disparaît rapidement.
Et le goût et l’odorat réapparaîtront après
une semaine. Comme la plupart des cancers, les tumeurs induites par le tabac
se manifestent après une vingtaine d’années d’exposition
à celui-ci. Cependant, rien n’est inéluctable en matière
de tabagisme, et 5 à 10 ans après l’arrêt du tabac,
le risque de cancer du poumon diminue de moitié.
Par ailleurs, il existe aujourd’hui de nombreuses méthodes pour
cesser de fumer : les patchs ou timbres à la nicotine, les gommes ou
«chewing-gum» à la nicotine, les comprimés sublinguaux
et les comprimés à sucer, inhaleur, les cigarettes sans tabac,
les psychothérapies comportementales, l’acupuncture, l’homéopathie
ou encore l’hypnose.
Nadia Ziane
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