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Albayane | Maroc | 08/01/2007
Il y a un an, trois études publiées dans The New England Journal of Medicine avaient apporté de premiers éléments concrets sur l’intérêt qu’il y avait à prescrire ce produit dès lors qu’il était utilisé - chez les femmes concernées par la HR2 positive - comme «adjuvant» en complément des traitements habituels du cancer du sein.
L’une de ces études, menée auprès de 5081 femmes, avait, après un suivi moyen d’un an, conclu que le risque d’événements négatifs (récidive locale, controlatérale ou métastatique, nouveau cancer non mammaire ou décès) était diminué de 46 % dans le groupe placé sous trastuzumab. Ce travail mettait d’autre part en évidence une grave toxicité cardiaque chez 0,54 % des femmes traitées par trastuzumab. Les deux autres études aboutissaient à des conclusions similaires.
Au total, ces travaux permettaient aux spécialistes d’affirmer que chez les femmes HR2 positives atteintes d’un cancer du sein à différents stades de son développement, un traitement adjuvant par trastuzumab améliorait significativement le pronostic médical. Il s’agissait du progrès médicamenteux le plus important enregistré dans ce domaine depuis l’introduction d’une autre substance, le tamoxifène, dans la lutte contre ces cancers.
Expérience française
Conduite sous la responsabilité du professeur Ian Smith (Institut de recherche sur le cancer de Londres), l’évaluation de l’Herceptine menée dans dix pays européens et américains auprès de 5 102 femmes avec un suivi moyen de deux ans, confirme l’importance de ce nouveau traitement. L’espérance de vie qu’il offre est, en effet, augmentée de manière significative dès lors qu’il est administré durant une année après le traitement initial.
«Ces résultats importants ont, pour la France, une résonance toute particulière, explique le professeur Dominique Maraninchi, président de l’Institut national du cancer (Inca). Nous avons fait le pari, et ce dès le mois d’octobre 2005, de permettre à toutes les femmes concernées d’avoir accès à ce traitement adjuvant tout en mettant en place une surveillance et des études complémentaires. La France, poursuit le thérapeute, est ainsi le premier pays européen à disposer d’un protocole thérapeutique temporaire permettant une prise en charge du médicament par l’assurance-maladie.»
Une année de traitement par Herceptine coûte 26 600 euros. Environ 4 500 femmes répondant aux critères biologiques autorisant cette nouvelle thérapie ont été prises en charge. Le nombre de vies sauvées est, selon l’Inca, d’ores et déjà estimé «entre 600 et 1 000» et ce pour un coût compris entre 100 et 120 millions d’euros.
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