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Le matin | Maroc | 09/01/2007
Cependant, l'hyperémèse gravidique ne se définit pas seulement comme étant des vomissements irrépressibles sans plus, car toute une liste de conséquences sur la santé de la femme enceinte est à craindre. En effet, l'hyperémèse est, en toute logique, associée à la perte de poids, à la déshydratation, ainsi qu'à un déséquilibre des électrolytes sanguins et des anomalies métaboliques.
Au final, toutes ces complications sont de nature à entraîner une ou plusieurs hospitalisations durant la grossesse. Ces terribles malaises sont liés à des changements hormonaux, mais les causes exactes en sont ignorées. Dans des cas rares, l'hyperémèse gravidique peut s'avérer fatale. Généralement, les nausées et les vomissements de grossesse (NVG) débutent à partir de la quatrième semaine et jusqu'à la douzième.
Ils disparaissent une fois que le métabolisme de la future maman retrouve une sorte de stabilité. En fait, 50 à 80 % des femmes enceintes souffrent de nausées et de vomissements, que l'on appelle souvent à tort "nausées matinales", mais seulement 1 % d'entre elles en subissent une forme grave. Pourtant, ces symptômes sont souvent pris à la légère et considérés comme une étape normale de la grossesse. La vigilance reste ainsi de mise et la femme enceinte doit intervenir rapidement pour mieux cerner ces malaises.
Cela peut se faire de différentes manières, soit par une modification
de l'alimentation ou du mode de vie et, s'il le faut, par prescription de traitements
médicaments, notamment d'antinauséeux.
Toutefois, la situation est d'autant compliquée que l'idée même
d'ingurgiter quoi que ce soit révulse les malades.
Pour Hayat, les médicaments ne transitaient guère par son estomac plus d'une vingtaine de secondes, avant d'être régurgités. Au point où la jeune femme a décidé de tout arrêter aussitôt. Certaines femmes pensent systématiquement à se faire avorter dans le seul objectif de mettre un terme à leurs souffrances. «J'étais très heureuse à l'idée de porter un bébé, mais ce que j'ai subi, deux mois durant, a transformé ma vie en véritable enfer.
Je n'avais plus aucune vie, pas de sommeil non plus, je n'ai pas bu une seule gorgée d'eau, durant trois semaines, sans la vomir à la seconde qui suivait, et inutile de parler de nourriture, c'était hors de question», se remémore Hayat. Tout comme elle, les femmes qui tombent dans les griffes de l'hyperémèse gravidique ne peuvent plus avoir aucune activité, qu'il s'agisse de leur profession ou au sein de leur foyer.
A force de ne pas se nourrir, la femme devient très faible, au point où la majorité d'entre elles n'arrivent plus à tenir sur leurs jambes. Pire encore, tomber enceinte s'assimile désormais à un cauchemar, et elles disent avoir peur à l'idée d'une prochaine grossesse, en dépit du souhait d'avoir un autre enfant.
Abdelhakim Hamdane
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