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Le matin | Maroc | 01/06/2015
Les étudiants protestent contre la proposition du ministre de la Santé soumise au Parlement pour affecter obligatoirement les nouveaux lauréats dans les régions reculées pour une durée de deux ans. Les étudiants en médecine montent de nouveau au créneau. Ils ont observé le 1er juin une grève nationale dans l’ensemble des services hospitaliers, à part les urgences et permanences. Un sit-in a aussi été organisé le lundi devant la Faculté de médecine et de pharmacie à Casablanca. Ce mouvement de protestation vise à dénoncer le projet annoncé par le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, consistant à imposer aux médecins fraîchement diplômés deux ans de service obligatoire dans les zones reculées du Maroc avant de leur accorder le droit d’exercer.
« Le ministre de la Santé voudrait faire croire aux citoyens que les jeunes médecins refusent d'exercer dans les zones reculées. C’est faux, puisque les médecins du public sont conscients de l’importance d’exercer dans ces régions. Néanmoins, on veut que ces deux ans soient intégrés et comptabilisés dans notre parcours », explique Hamza Aït Mahanna, du conseil des étudiants en Faculté de médecine de Casablanca. Et d’ajouter qu’un concours national doit être organisé afin d’affecter les jeunes médecins dans les zones reculées. Les étudiants ne refusent pas de servir dans ces régions, mais veulent y partir en tant que fonctionnaires.
« La proposition du ministre prolongera le cursus des étudiants en médecine générale à 10 ans et à 14 celui des spécialistes, alors qu’il propose une indemnité médiocre d’environ 2.000 DH pour les jeunes lauréats », souligne Hamza Aït Mahanna. Ce représentant des étudiants en Faculté de médecine de Casablanca affirme que 1.500 lauréats de médecine attendent l’embauche actuellement, alors qu’une offre du ministère a proposé récemment 15 places dans le secteur public. Les étudiants en médecine déplorent la déconnexion du discours du ministre de la Santé des faits réels. « Comment peut-on dire qu’il y a un manque en médecins, alors qu’on propose des offres d’emploi à seulement 1% des lauréats ? En outre, le ministre semble oublier qu’une fois affectés en zones lointaines, les médecins n’arrivent plus à être mutés, apprend-on auprès d’un étudiant en médecine. On voudrait également savoir pourquoi ce système devra être appliqué uniquement aux médecins ». Les protestataires s’indignent également des conditions matérielles de formation. Pour l’instant, ils attendent une réponse du ministre de la Santé pour ouvrir la porte des discussions et trouver un terrain d’attente.
Nadia Ouiddar
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