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Revue de presse

Enfin des textes de loi : métier d’infirmier

Albayane | Maroc | 25/02/2015

Le Maroc a mal à ses effectifs d’infirmières et infirmiers tous grades, profils et spécialités confondus, un mal qui est aigu, mais qui faute de solutions urgentes, adaptées, risque de devenir chronique. Pour faire face à la pénurie d’infirmiers, le ministère de la santé à préparé quatre projets, qui concernent l’exercice des professions d’infirmier, de sage-femme, de préparateur et de manipulateur des produits de santé et, enfin, de rééducation, de réadaptation et de réhabilitation fonctionnelle. Ces textes ont notamment pour objet de combler un vide législatif qui a lourdement pénalisé notre pays et ces professions qui méritent d’être valorisées.

Manque d’infirmiers

Tout d’abord, il nous faut dire clairement les choses, que le problème de la pénurie ou des sous effectifs des infirmiers au Maroc, ne date pas d’aujourd’hui. Cette situation résulte de la politique qui a été menée par d'autres gouvernements en matière de formation et plus exactement durant la fin des années 80 (Programme d’ajustement structurel).

Il est vrai que plusieurs ministres ont tenté d’apporter des solutions, a ce problème, mais sans résultat digne de ce nom. Ce n’est donc pas faute d’avoir essayé, mais il y a comme qui dirait un grain de sable qui grippe la mécanique, ce qui naturellement s’est traduit par des situations figées.

A défaut de solutions adaptées au manque des infirmiers enregistré depuis les années 80, à nos jours, nous n’avons fait que survoler ces mêmes problèmes, sans avoir réussi à les dépasser. Toutes les actions entreprises n’ont eu pour effet que celui d’un replâtrage superficiel Nous n'avons jamais eu le courage d'aller au fond des choses, de chercher à cerner les failles, à en comprendre les raisons.

Cette situation à été à maintes fois décriée, et pour notre part n’avons jamais cessé sur ces mêmes colonnes d’attirer l’attention des décideurs et des responsables sur les conséquences à court et moyen terme qui peuvent découler de cette grave pénurie. Le résultat tout le monde le connait.

Comment en est-on arrivé là ?

En 2005, il ya eu le fameux DVD qui visait entre autre à encourager les fonctionnaires, surtout ceux âgés de 40 à 55 ans, ayant 21 ans de service pour les hommes et 15 ans pour les femmes, à demander leur départ volontaire avant l’âge de la retraite. La contrepartie consiste à faire bénéficier les candidats d’avantages financiers dont le plus important est l’indemnité de départ, fixée à un mois et demi de salaire brut par année de service effectif, avec un plafond de 36 mois pour les fonctionnaires classés dans les échelles supérieures ou égales à 6 et sans plafond pour les échelles inférieures.
L’offre était alléchante, ce qui a motivé un grand nombre d’infirmières et d’infirmiers à partir tout en profitant d’un pactole non négligeable.

Ces départs qui ont concernés plus de 1200 infirmiers tous grades et profils concernés, ont vidé nos structures de santé comme une hémorragie foudroyante viderait un corps de son sang. Ces départs volontaires a la retraite avant terme, avaient mis a mal un corps qui tenait a peine debout. La pénurie d’infirmier, n’a pas cessé de s’accroitre d’année en année, à telle enseigne que l’OMS situe le Maroc parmi les 57 pays du monde qui, aujourd’hui, souffrent d’une pénurie aigue en personnel.

Pénurie aigue

En 2012 le professeur Houssein Louardi se voit confier le département de la santé, ce qui le préoccupe le plus, ce qui l’habite dés la prise de ses fonctions, c’est en premier lieu la pénurie de personnel.
A ce sujet, le ministre de la santé a été en ne peut plus clair, il avait tenu a affirmer devant la chambre des représentants que le Maroc souffre d'une pénurie en personnel, qui tourne autour de 7.000 médecins et 9.000 à 10.000 infirmiers. Un manque qui affecte l'ensemble des établissements hospitaliers, avait-t-il reconnu afin que chacun puisse mesurer à sa juste valeur le problème auquel fait face le ministère de la santé.

Des solutions existent

Selon les estimations, il y a prés de 27.000 infirmiers toutes catégories confondues au Maroc, si le 1/3 part à la retraite, on peut aisément deviner les drames qui y découleront. Les 23 instituts de formation aux carrières de santé que compte notre pays arrivent à former 1500 lauréats chaque année, c’est une excellente chose, mais de l’autre côté ils sont autant qui partent à la retraite, sans oublier que parmi les lauréats fraichement sortis des instituts, un grand nombre part s’exiler dans des pays qui accordent à l’infirmier une grande importance (Canada, Etats-Unis, France, Italie…) pour ne citer que ces pays. D’autres préfèrent s’insérer dans le secteur privé.
Il reste bien entendu les instituts privés qui forment certains profils comme les infirmiers, et infirmières polyvalentes, qui sont des jeunes Marocains titulaires du baccalauréat, qui choisissent le métier d’infirmier par conviction, par amour pour cette profession noble.

Les instituts de formation privées de formation des infirmiers polyvalents, sont des écoles autorisées par l’Etat, certaines sont accréditées et le Corp. enseignant est très qualifié, les stages pratiques se déroulent dans les hôpitaux, les centre de santé, les cliniques privées, ces stages sont très encadrés par des professionnels compétents.

Il reste à les appliquer

Le ministre de la santé en homme sage et pragmatique a compris mieux que quiconque tout l’intérêt, avantages que peut représenter ces infirmières et infirmiers formés au sein des institut privés, une issue de secours pour pallier aux sous-effectifs, une main d’œuvre précieuse qui ne coûte rien au ministère en terme de formation tant théorique que pratique et dont les lauréats sont prêts à travailler là ou ils seront affectés.
A cet effet le ministre de la Santé, EL Houssaine Louardi, a soumis à ses pairs lors d’un conseil de gouvernement, un projet de décret portant le n°2-12-380 modifiant et complétant le décret du 13 avril 2007 formant statut particulier du corps des infirmiers du ministère de la Santé.
Ce projet prévoit de faire participer les titulaires du diplôme de technicien spécialisé dans le domaine paramédical délivré par les établissements de formation professionnelle agréés aux concours organisés pour le recrutement au sein du secteur public, de deuxième catégorie. Ce texte ouvre ainsi les portes des hôpitaux et des CHU aux lauréats des instituts privés au même titre que les lauréats des centres de formation du ministère de la Santé publique.
Par cette solution qui est la voie de la sagesse, celle d’un homme responsable, soucieux du bien être des citoyens et plus particulièrement des malades qui s’adressent aux structures de santé du département dont il assume la responsabilité, le professeur Houssein Louardi, ne prêche pas par excès, il fait au contraire preuve de discernement et de bon sens et de prudence.

Combler le vide juridique

L'exercice de la profession d'infirmier reste à ce jour mal considéré, peu valorisant, avec des hauts et des bas, c’est une profession contraignante, parfois harassante, qui comporte aussi des risques. Mais c’est un métier qui procure a celui qui l’exerce avec humanisme, amour, altruisme et dextérité, une énorme satisfaction, car quoi de plus noble que de pouvoir aider son prochain, de le soutenir quand la maladie nous rattrape.

C’est un métier qui a ses exigences, au même titre que la profession médicale, le métier d’infirmier ne peut être exercé que par celle ou celui qui est détenteur d’un diplôme reconnu par l’état : « Est considérée comme exerçant la profession d'infirmière ou d'infirmier toute personne qui donne habituellement des soins infirmiers sur prescription ou conseil médical, ou en application du rôle propre qui lui est dévolu. L'infirmière ou l'infirmier participe à différentes actions, notamment en matière de prévention, d'éducation de la santé et de formation ou d'encadrement ».

Pour donner plus de valeur, à la profession d’infirmier, le ministère de la santé vient de rendre publics plusieurs projets de lois régissant ces métiers, règlementés jusqu’ici par des dahirs. Les nouveaux textes ouvrent la voie devant des ressortissants étrangers à pratiquer une multitude d’activités médicales ou paramédicales au Royaume. Ainsi et après l’adoption par le Parlement de la nouvelle loi relative à l’exercice de la médecine, El Houcine Louardi, ministre de tutelle, s’attaque à d’autres chantiers dans le secteur. Au total, ce sont quatre projets de loi qui sont dévoilés.

Le premier projet de loi est relatif à l’exercice des professions infirmières

Les deuxième et troisième sont respectivement en rapport avec l’exercice des professions de préparateur et de manipulateur des produits de santé ainsi que l’exercice de la profession de sage-femme.

Le dernier projet de loi s’intéresse à l’exercice des professions de rééducation, de réadaptation et de réhabilitation fonctionnelle. Les quatre projets de loi doivent combler un énorme vide législatif concernant des dizaines de métiers très répandus sur le marché national.

C’est un vide juridique qui vient d’être comblé, il n’en demeure pas moins vrai qu’il reste beaucoup à faire avant que les textes d’applications ne voient le jour.

Ouardirhi Abdelaziz

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