Selon le Pr. Nawfel Mellas, chef du Service d’oncologie médicale du CHU Hassan II de Fès, les derniers progrès des traitements font que le cancer est devenu une maladie chronique qui se traite de manière normale.

Selon le professeur Nawfel Mellas, responsable du Service d’oncologie médicale du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Hassan II de Fès, les derniers progrès des traitements font qu’aujourd’hui le cancer est devenu une maladie chronique qui se traite de manière normale. Comme d’autres pathologies.
Pr. Nawfel Mellas, qui intervenait lors de la première édition des Journées scientifiques médicales, organisées vendredi 20 et samedi 21 à Fès, a expliqué que « la biologie moléculaire et la recherche de facteurs prédictifs de réponse aux nouvelles thérapeutiques anticancéreuses occupent une place centrale dans la prise en charge des patients cancéreux et la détermination de la stratégie thérapeutique », rapporte la MAP.

L’intervention de ce dernier a de quoi réjouir les milliers de patients marocains atteints de cancer dans la mesure où les progrès réalisés en matière de dépistage, de diagnostic et de traitement améliorent profondément les perspectives de guérison du cancer. Autrement dit, ils améliorent la survie des malades et, donc, prolongent la durée de la de ces derniers.

Cela dit, rappelle le Pr. Mellas, les cancers du sein, de la prostate et du poumon restent les plus fréquents et les plus graves.
Il est à souligner que les premières Journées scientifiques d’oncologie médicale ont été organisées à l’initiative du CHU de Fès, en partenariat avec l’Association « Chifae » pour la prévention et la recherche sur le cancer. Avec l’objectif de débattre des mécanismes et des nouveautés de traitement des différents types de cancer.

« Actualités thérapeutiques et perspectives d’avenir en onco-urologie, sénologie et cancer broncho-pulmonaire ». Tel a été le thème de cette rencontre qui a vu la participation de plusieurs experts nationaux et internationaux. En l’occurrence des oncologues, des chirurgiens, des radiothérapeutes, des spécialistes d’organes et de fonction, des anatomopathologistes, des radiologues ainsi que des pharmaciens. Rappelons que 30.000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés chaque année au Maroc. Ce qui représente une moyenne de 100 cas pour 100 mille habitants dont 1.200 enfants, selon l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC).

Des sources émanant de diverses organisations indiquent, par ailleurs, que plus de la moitié des patients atteints du cancer sont pris en charge et que jusqu’en 2010, on estimait à 7,2% le nombre de décès imputés chaque année au cancer.

Selon l’OMS, « la bataille mondiale contre le cancer ne pourra se gagner avec les seuls traitements. Il faut mettre en œuvre d’urgence des mesures de prévention efficaces pour éviter une crise du cancer ».

Il est à souligner que depuis 2007, le Maroc observe le 22 novembre de chaque année une Journée nationale de lutte contre le cancer.