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Revue de presse

Enquête Panel des ménages : le Maroc, malade de sa santé

L'Opinion | Maroc | 18/02/2015

Trois quarts de la population, non couverts par une assurance maladie et plus de 92% en milieu rural. Les femmes consultent plus souvent que les hommes. Les principaux résultats de l’enquête panel de ménages 2012, relatifs à la santé prend en compte plusieurs aspects importants de cette facette du développement humain : les déclarations de morbidités (maladie, accident, blessure) subies par les enquêtés, le recours et l’accès de ces personnes aux soins de santé, avec un regard sur les raisons évoquées pour le non recours. Un facteur déterminant du recours auxdits soins, qui compte actuellement parmi les meilleurs outils de politique publique dans le domaine, est celui de la couverture de la population par une assurance maladie.

Morbidité

Pour ce qui est de la morbidité, 15,1% de la population ont déclaré avoir subi une maladie, un accident ou une blessure, cette proportion est plus élevée dans les villes (16,9%) que dans les campagnes (12,3%). Elle est également plus élevée dans les rangs féminins (17,0%) que dans les rangs masculins (13,2%). Les femmes consultent plus souvent que les hommes. Elles enregistrent un taux de 77,8% alors que les hommes n’enregistrent que 73,9%. Cette différence peut être expliquée, en plus de la perception de la morbidité, par les types de maladies dont peuvent souffrir les hommes et les femmes. En outre, la déclaration de morbidité tend à croître avec le niveau de vie, aussi bien au niveau national qu’au niveau de chaque milieu de résidence (urbain ou rural). Les déclarations de morbidité sont également variables selon l’âge. En effet, à l’échelle nationale, le taux de déclaration passe de 6,7% lorsque l’âge de la personne est inférieur à 25 ans pour atteindre 45,9% lorsqu’elle est âgée de 60 ans ou plus. Naturellement, ce sont les personnes les plus âgées qui déclarent le plus souffrir de maladies. Dans le même ordre d’idées, il ressort que ce sont les personnes veuves qui enregistrent le taux de morbidité le plus élevé (50,2%). Ce taux n’est que de 7,5% parmi les personnes célibataires. Bien entendu, les personnes veuves sont globalement plus âgées que les personnes célibataires ; l’état matrimonial, en soi, n’est pas un facteur de maladie.

Pour ce qui est du type de morbidité, les résultats de l’enquête indiquent qu’une proportion importante des personnes enquêtées (environ 71,4%) a déclaré avoir subi une maladie chronique. Ce qui semble de prime abord être une proportion élevée.

Les maladies telles que l’asthme, la tension artérielle, le cancer, les maladies des reins, du cœur, etc. sont celles pour lesquelles la proportion des maladies chroniques est la plus élevée. Le diabète est la maladie la plus fréquemment déclarée (13,5% des cas). Elle est suivie de la tension artérielle (10,3%) et des rhumatismes (8,3%). La fièvre et le rhume qui sont des maladies passagères ne forment que 7,8% des déclarations de morbidité.

Prestations

Le recours aux prestations sanitaires accuse relativement un faible taux, il est de l’ordre de 76,1% au niveau national. La recherche de soins de santé par une personne dépend de plusieurs facteurs : gravité perçue de la maladie, sexe, âge, occupation, taille et composition du ménage, accessibilité et proximité du lieu de soins, niveau d’éducation, niveau de vie du ménage, couverture par une assurance maladie, etc. Ceci indique que, pour différentes raisons, environ une personne malade sur quatre n’a pas eu recours à des prestations médicales.

Selon le milieu de résidence, le taux de consultation est de 80,6% en milieu urbain et de 66,4% en milieu rural. En plus, le recours aux consultations augmente avec le niveau de vie des ménages. Au niveau national, la proportion des personnes malades qui consultent passe de 62,7% dans la classe des moins favorisés à 86,7% dans la classe des plus favorisés.

Les résultats de l’enquête panel de ménages a montré aussi que 93,4% des personnes ayant consulté ont sollicité les services d’un médecin (39,3% ont choisi un médecin généraliste et 54,1% un médecin spécialiste). Cette proportion est même légèrement plus élevée en milieu rural (94,9%) qu’en milieu urbain (92,9%).

Le niveau de vie des ménages déterminerait en partie le choix du lieu de consultation médicale. Les résultats de l’enquête panel de ménages montrent qu’au niveau national, les personnes de la classe des moins favorisés fréquentent, dans une proportion de 54,6% un dispensaire, un centre de santé ou un hôpital public. A l’inverse, ils consultent des services du secteur privé de la santé (cabinets ou cliniques) dans une proportion égale à 37, 6%. Ces deux proportions sont respectivement de 27,2% et 67,4% pour la classe des ménages les plus favorisés. Cette constatation est plus nette en milieu urbain qu’en milieu rural. Ce sont donc, en grande partie, les moyens matériels qui déterminent le choix du lieu de la consultation.

Les causes de non recours au médecin sont dues au coût de la consultation : 60,2%., à l’éloignement du lieu de la consultation ou tout simplement du fait que la maladie ne nécessitait pas, aux yeux de la personne, un recours à une consultation : 11,2%. Enfin, la cause de l’éloignement du lieu de consultation compte pour 6,2% des causes évoquées. D’autres indicateurs du non recours à la consultation sont la distance entre le logement du ménage et les lieux de la consultation et les moyens de transport.

Assurance maladie

Pour ce qui est de l’assurance maladie, le Maroc a déployé de gros efforts dans le but d’assurer une couverture plus large de la population. L’objectif est de permettre un meilleur accès aux soins de santé, notamment au bénéfice des couches défavorisées. En particulier, en 2012, il y a eu le lancement de la généralisation progressive du Régime d’Assistance Médicale aux Démunis (RAMED). Les résultats de l’enquête montrent qu’au niveau national, seule une proportion de 23,3% de personnes bénéficie d’une couverture par une assurance maladie. Ceci veut dire que plus de trois marocains sur quatre ne disposent encore d’aucune couverture sanitaire en 2012. En milieu urbain, le taux de couverture par une assurance maladie est de 33,4% alors qu’il n’est que de 7,6% en milieu rural.

Les résultats de l’enquête panel de ménages 2012 montrent qu’au niveau national, le taux de couverture par une assurance maladie dans la classe des moins favorisés n’est que de 7,3% alors que ce taux atteint 52,9% pour les membres des ménages les plus favorisés. Il y a une inégalité flagrante en la matière entre les couches de population et elle s’enregistre autant en milieu urbain qu’en milieu rural. En plus, 49% des personnes couvertes sont assurées par la CNOPS et 44,2% le sont par la CNSS. Les autres organismes publics et privés n’interviennent que pour moins de 7%. En milieu urbain, la CNOPS couvrirait 50,2% et la CNSS intervient pour 43,2%, alors que ces proportions sont respectivement de 40,7% et 51% en milieu rural. Selon le niveau de vie, les taux de couverture, par une assurance maladie, des personnes de la classe des moins favorisés sont de 44,5% pour la CNOPS et de 50,9% pour la CNSS. La part assurée par la CNOPS croit avec le niveau de vie, tandis que celle assurée par la CNSS décroit. Ainsi ces proportions sont respectivement 51,1% et 40,9% pour la classe des ménages les plus favorisés.

Les personnes qui ne sont pas couvertes par une assurance maladie sont majoritaires. L’analyse des résultats et des raisons évoquées est d’une grande importance pour la compréhension des problèmes à affronter en la matière. Au niveau national, 70,3% des personnes qui sont dans cette situation disent qu’elles ne sont éligibles à aucun régime d’assurance maladie en place. La situation est naturellement plus alarmante en milieu rural où une proportion de 75,2% de personnes s’y trouve. La proportion des femmes se trouvant dans cette situation est légèrement plus élevée (71,2%) que celle des hommes (69,3%). Ce fait interpelle, bien entendu, toutes les politiques publiques en la matière. Cette proportion doit être suivie et comparée à travers les passages du panel pour approcher l’évolution effective de la couverture par l’assurance maladie et le concours du RAMED. La deuxième raison de non couverture est le fait d’être un jeune dont aucun des parents n’est assuré. Malgré les efforts déployés pour l’élargissement de la couverture par l’assurance maladie dite obligatoire, il est à noter qu’en 2012 encore, plus des trois quarts de la population ne sont couverts par aucune assurance maladie. Plus grave encore, moins de 8% de la population rurale, pour laquelle on voudrait améliorer l’accès aux services de santé, sont couverts par une assurance maladie. D’autre part, parmi les personnes non couvertes, plus de 70% attribuent la cause au fait qu’elles ne sont éligibles à aucun régime d’assurance maladie. Ceci donne une image assez sombre de la situation actuelle. Le RAMED apporte ainsi un espoir d’amélioration significative dans le domaine. Les prochaines vagues du panel de ménages contribueront à évaluer les progrès qui seraient réalisés.

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