Un événement de taille a taraudé, vendredi dernier, le tissu serein de la capitale du sud. Une présence massive a, de bout en bout, émaillé la salle royale d’un palace exquis de la cité, magistralement rehaussé par la compagnie de deux hôtes de marque, en l’occurrence Houcine Louardi et Abdeslam Seddiki, respectivement ministres de la santé et de l’emploi et des affaires sociales, ainsi que Lyazid Zellou, Wali de la région Souss Massa Drâa, Abdelatif Ouahbi, des diverses composantes du métier, particulièrement les laboratoires, les industriels et les officinaux.

Il s’est agi, en effet, de la tenue de la troisième édition du grand salon des pharmaciens du sud, initiée par l’Alliance des Syndicats des Pharmaciens du Sud (ASPS), sous le thème centrale « la régionalisation est une obligation d’urgence pour la réussite de la nouvelle politique du médicament et de la pharmacie au Maroc ».

Cette manifestation qui a drainé une imposante assistance s’est surtout caractérisée par une ambiance à la fois instructive et festive, ponctuée plus particulièrement, par un émouvant et vibrant hommage, rendu à Houcine Louardi, pour ses louables et audacieuses actions consacrées au secteur de la santé.

Après le mot de préambule de Hamid Ouahbi, président de cette structure fédératrice, au cours duquel il a surtout déploré l’inexistence du cadre organisationnel et du système de retraite de ce métier, qualifié de névralgique dans la vie quotidienne des populations, la parole fut passée à Houcine Louardi qui, d’emblée, insistait, sans aucun ton d’accaparement exclusif, que l’effort entrepris dans le secteur de la santé était sujet à une continuité inachevée, depuis ses multiples prédécesseurs. Poursuivant son allocution moirée et lapidaire, le ministre de la santé a mis l’accent sur les grandes orientations de son département, notamment la mise en œuvre d’une vision globale marquée de visibilité et de discernement, l’instauration d’une politique médicamentale affichée, basée sur le renforcement de l’accès à la médicamentation destinée aux souches déshéritées, le relèvement de l’offre des soins en termes de ressources humaines et d’infrastructures médicales, la mise en fonction des priorités des priorités, puisque tous les axes cette besogne ardue sont prioritaires…Dans ce sens, il ne manquait pas de mettre en relief les différentes performances, au niveau de la protection médicale, notamment l’extension du RAMED qui est actuellement, à plus de 7 millions bénéficiaires, le rabais des prix de nombre de médicaments, à hauteur de plus de 1500 unités, destinés aux patients, ainsi que les lots de médication dont jouissent les centres hospitaliers, l’augmentation du nombre de CHU, à travers le pays qui passe de 4 institutions, édifiés durant plus de 40 ans, à 8 dont 4 , pour seulement 5 ans, sont opérationnels ou en cours de réalisation…Par ailleurs, Houcine Louardi s’est exalté pour l’esprit de concorde qui a régné entre les constituantes du domaine de la pharmacie et l’administration, concernant les différentes actions menées communément, spécialement la dissolution des deux instances régionales et la mise en préparation de nouvelles structures démocratiques et agissantes, par le biais d’une instance mise sur en place à cet effet, la révision à la baisse de nombre de médicaments…Dans le même ordre d’idées, le ministre de la santé a évoqué certaines rectitudes qu’il va falloir administrer, d’une manière ferme, en matière de conduite et d’exercice de la fonction, tout en exhortant les professionnels de la pharmacie de se s’unir et de raffermir leurs rangs. « Le département de la santé tend la main à toute initiative allant dans le sens de l’amélioration et de l’intérêt national ! », conclut-il.

Pour sa part, Abdeslam Seddiki, ministre de l’emploi et des affaires sociales, a, de prime abord, apprécié l’opportunité de ce salon qui s’insère dans le sillage de la territorialisation des politiques publiques, mettant en cohérence l’ensemble des actions en faveur de l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions de jouir des droits relatifs aux soins de santé, à la protection sociale et à la couverture médicale. A cet égard, l’intervenant a souligné l’importance de ces actions, au niveau de l’Assurance Médicale Obligatoire (AMO), au profit des personnes salariées des secteurs privé et public et celles des collectivités locales…Ainsi, enchaine-t-il, le programme du gouvernement a mis l’accent sur l’importance de la protection sociale que ce soit au niveau social ou économique et la nécessité de renforcer la solidarité sociale entre l’ensemble de la société marocaine et permettre à environ 10 millions de citoyens de bénéficier, d’une façon progressive de l’assurance maladie obligatoire et à garantir à plus de 30% de la population une assistance médicale. D’importants chantiers sont également en examen, notamment la création d’un régime de couverture médicale au profit des étudiants de l’enseignement supérieur, la création d’un régime de couverture médicale et sociale des indépendants, la réforme des régimes de retraites selon une approche globale dans le cadre de la concertation avec les partenaires sociaux et économiques, la réforme des législations des accidents du travail, la réforme de la mutualité, l’instauration de l’indemnité pour perte d’emploi…

Il est à signaler que, au terme de cette cérémonie d’ouverture du salon, l’assistance a été conviée à la visite des stands sous un géant chapiteau, joliment pavoisé pour la circonstance.