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L'Opinion | Maroc | 30/12/2006
Pour Rachida TENOURI, présidente de l’association, l’initiative provient d’un groupe de personnes atteintes de la SEP et des membres de leurs familles, qui pour eux, informer sur la maladie est le meilleur moyen d’éviter l’isolement des malades, qui ont besoin d’un soutien moral et psychologique.
Les premiers chantiers de l’association, recenser les malades atteints
de la SEP au Maroc, créer un comité scientifique et sensibiliser
les médecins sur cette maladie.
Pour le professeur Mohammed YAHYAOUI, chef du service de neurologie à
l’hôpital des spécialités du centre hospitalier universitaire
Ibn Sina (CHIS), la sclérose en plaques (SEP) est une des maladies inflammatoires
du système nerveux central.. Elle a une évolution prolongée
sur des dizaines d’années, entraînant au fil du temps des
déficits de plus en plus invalidants. Elle a une prédominance
féminine, à peu près 3 femmes pour 2 hommes et survient
le plus souvent entre 20 et 40 ans dans 70 % des cas.
Si sur le plan épidémiologique, elle montre une répartition géographique inégale avec des zones de haute prévalence (100 pour 100.000 habitants) en Europe du Nord, au Canada et au Nord des Etats Unis, des zones de prévalence moyenne (autour de 50), Europe centrale et de l’Ouest et des zones de prévalence basse (autour de 20), pour la Méditerranée. Au Maroc, on estime à 8000 le nombre de malades atteints et dont uniquement 2000 suivent un traitement.
Pour le professeur Ali BENOMAR, professeur de neurologie à la Faculté de médecine de Rabat, la sclérose en plaques, maladie chronique du système nerveux central, se manifeste par des poussées et peut suivre une évolution très variable. Au cours de cette maladie, la myéline, gaine isolante qui entoure et protège les fibres nerveuses responsable de la transmission des informations du cerveau vers les membres et inversement, est abîmé.
L’influx nerveux se trouve perturbé ou complètement bloqué et induit des symptômes régressifs : fatigue totale, baisse de l’acuité visuelle, déséquilibres, paralysies, ainsi que des troubles psychologiques et sexuels. Le traitement de la sclérose en plaques, fait appel aux corticoïdes, aux immuno-suppresseurs et au béta-Interféron. Pour cette dernière famille, l’action sur la maladie a été établie par des travaux américains et canadiens.
Il peut sur une période de 3 ans, réduire de 30% la fréquence
des poussées et de réduire la progression de la charge lésionnelle
constatée sur l’IRM. Si son efficacité réelle sur
le handicap est en cours d’évaluation, son coût reste cependant
très élevé.
Pour l’association marocaine des malades atteints de la sclérose
en plaques (AMMASEP), cette affection neurologique est une maladie imprévisible.
Ni le nombre de poussées, ni le type d’atteints, ni l’âge
du début de la maladie ne permettent de prévoir ou d’envisager
l’avenir du patient qui en est atteint.
Pour plus d’informations,
AMMASEP, Tél. 070 43 54 55 ; 037 28 29 08 ;
rachida.tenouri@menara.ma ; www.ammasep.ma
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