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Revue de presse

Congrès franco-maghrébin sur la transplantation : plaidoyer pour le don d'organes

Le matin | Maroc | 13/01/2015

Les équipes chirurgicales marocaines sont aujourd'hui rompues à la pratique de la transplantation. Devenu au fil des années un rendez-vous important pour la promotion du don et de la greffe d’organes, le Congrès franco-maghrébin sur la transplantation, dans sa sixième édition tenue les 9 et 10 janvier à Fès, a connu la participation d'une pléiade de médecins et de néphrologues maghrébins et français. Initié sur le thème « Des outils pour développer le don et la greffe d'organes et de tissus au Maghreb », cette rencontre a porté sur 4 axes principaux, à savoir « Quelle stratégie de promotion du don d'organes au Maghreb ? » ; « Les normes d'une unité de greffe rénale » ; « La mise en place d'une coordination hospitalière de prélèvement » ; « La mise en place d'un registre national de suivi des greffés et des donneurs vivants ».

« A l'instar des 5 dernières éditions, ce colloque constitue une opportunité précieuse et désormais régulière de rencontre, un espace de partage d'expériences, d'échanges de points de vue et de réflexions communes, entre les représentants des équipes de transplantation d'organes et de tissus humains, des autorités sanitaires et de tous les acteurs impliqués (société civile, médias, magistrats, oulémas...), pour un meilleur développement de cette activité importante de soins au niveau de 3 pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) avec l'appui et l'expertise de l'Agence française de biomédecine.

C'est l'occasion de faire le bilan de nos réalisations, d'analyser les déterminants de nos performances et d'explorer les opportunités possibles de répondre au mieux aux attentes de nos patients et de nos concitoyens », souligne Mohammed Benghanem Gharbi, coordinateur de la Commission de promotion du don d'organes au Conseil consultatif de transplantation d'organes humains. Les participants à cette rencontre ont plaidé pour l'élaboration d'une stratégie claire et définie sur la promotion du don d'organes et de tissus. Ils ont également souligné l'impérieuse nécessité de développer des actions de formation et d'encadrement du personnel de la santé et des structures autorisées à effectuer la greffe d'organes.

Par ailleurs, les congressistes ont préconisé le lancement d'une campagne nationale au profit du grand public et l'impératif d'organiser des états généraux du don d'organe au niveau des pays du Maghreb. Ils ont aussi plaidé pour l'institutionnalisation d'une coordination entre le Conseil consultatif de transplantations d'organes et des tissus humains, les médecins, les infirmiers, les juges et d'autres intervenants.

Questions à : Mohammed Benghanem Gharbi, coordinateur de la Commission de promotion du don d'organes au Conseil consultatif de transplantation d'organes humains ; « Nous avons 305 patients en attente de greffe rénale, 12 de greffe hépatique et 5 de greffe cardiaque »

On entend parler de plus en plus de greffes d’organe réussies au Maroc, est ce qu'on peut dire que ce domaine se développe de manière positive dans notre pays ?

Bien que le Maroc ait été le premier pays à effectuer une transplantation rénale au Maghreb en 1985, les greffes d’organes et de tissus ont peiné à se développer dans notre pays. Jusqu'à l'année 2010, seules 227 greffes rénales à partir de donneurs vivants apparentés, 1.200 greffes de cornée, une centaine d’autogreffes de moelle osseuse et une seule greffe cardiaque ont été réalisées.

La réalisation des premières transplantations rénales à partir de donneurs décédés en septembre 2010 a permis de mettre sous les projecteurs deux éléments essentiels. Il s’agit de la capacité technique de nos équipes de transplantation à relever le défi du prélèvement d’organes sur sujet décédé et la prise de conscience du manque flagrant d’information sur la thématique du don d’organes.
L'année 2014 a confirmé cette tendance de développement de l'activité de prélèvements sur sujets décédés (10 au lieu de 3 en 2013), de greffes rénales (56 au lieu de 43 en 2013) et de greffes de cornées (740). Cette année a aussi connu une première nationale avec la réalisation des premières greffes hépatiques (2 à partir d'un donneur décédé et 2 à partir d'un donneur vivant apparenté).

Tout cela augure une dynamique particulièrement positive et une grande motivation des équipes de transplantation, mais reste en deçà des besoins de nos patients. Aujourd'hui, et bien que notre programme de prélèvements d'organes sur sujets décédés soit très jeune, nous avons 305 patients en attente de greffe rénale (près de 17.000 patients en dialyse, dont une grande partie pourrait être candidate), 12 en attente d'une greffe hépatique et 5 en attente d'une greffe cardiaque, rien qu'au niveau des centres hospitalo-universitaires de Casablanca et de Rabat.

Quels sont d’après vous les principaux facteurs qui freinent le développement du don d'organes ?

À mon avis, 4 principales contraintes ralentissent le développement de l'activité de transplantation d'organes et de tissus dans notre pays.
La première difficulté est le manque global d’information du grand public sur la thématique du don et de la greffe (dispositions réglementaires, faisabilité locale, résultats nationaux, critères d'attribution des greffons…) ainsi que la persistance de certaines incompréhensions, craintes et peurs (position de la religion, notion de mort encéphalique, trafic d’organes...). La deuxième difficulté est l'absence de mise en exergue de l'utilité clinique et vitale du don d’organes.
Les maladies chroniques sont devenues fréquentes et nombre d'entre elles aboutissent à une défaillance définitive d'un organe et seule la transplantation de cet organe à partir d'un donneur est à même d'assurer la survie. Or un organe ne peut être fabriqué comme un médicament et seul le don permet de le rendre disponible et chacun de nous peut être dans la position d'en avoir besoin.
La troisième difficulté est la méconnaissance fréquente de la position du défunt vis-à-vis du don d’organes lorsque le témoignage sur sa position est demandé à ses proches. La quatrième difficulté est l’insuffisance persistante du plateau technique et des ressources humaines spécifiquement dédiés au prélèvement et à la transplantation d'organes et de tissus.

Selon vous, quelles sont les mesures qui doivent être prises pour promouvoir le don et la greffe d'organes au Maroc ?

Il sera important de pouvoir, assurer l'opinion publique sur la position favorable et encourageante de notre religion, sur l'encadrement législatif strict de cette activité de soins, sur le contrôle permanent par l'autorité judiciaire, sur le professionnalisme de nos équipes de transplantation et sur les résultats favorables et comparables aux autres pays qui nous ont précédés dans cette activité de soins. Il faudra aussi informer sur l'utilité clinique vitale du don d'organes et convaincre que faire de don de soi, promouvoir la culture de la solidarité sociale est en quelque sorte assurer sa propre survie.

Il est aussi vital pour le développement du programme que chacun de nous puisse exprimer sa position favorable (ou défavorable) vis-à-vis du don d'organes, soit en s'enregistrant sur le registre dédié à cet effet auprès des tribunaux de première instance, ou simplement en faisant connaitre sa position à ses proches.
Faciliter le travail des équipes de transplantation par la dotation d’un budget spécifique aux établissements agréés, l'amélioration du plateau technique et l’affectation de ressources humaines dédiées sont des mesures fondamentales pour doter réellement le programme de greffe des moyens de se développer.

Hajjar El Haiti

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