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Revue de presse

Ne faites pas des études en médecine dentaire !

Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 10/01/2015

Voilà un titre qui interpelle les parents et également les étudiants qui désirent démarrer des études en médecine dentaire. Un titre qui vous laisse vous poser beaucoup de questions, mais qui résume également la situation actuelle de la pratique dentaire au Maroc. Le Maroc, ce beau pays qui connaît beaucoup de changements positifs sous les hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, mais qui connaît également beaucoup de résistance de la part de personnes qui travaillent dans l’informel et pour qui l’anarchie est un gagne-pain.

Et malheureusement, cet informel touche également un domaine sensible qu’est la santé du citoyen.
La pratique de la médecine dentaire au Maroc est régie par des textes de loi dont le plus ancien date de 1960, et le plus récent de 2007.

Tous ces articles de loi ne donnent l’autorisation d’exercer la médecine dentaire et par conséquent de toucher à la santé du Marocain, qu’à des praticiens diplômés et ayant validé une formation assez poussée au sein d’une faculté de médecine dentaire marocaine ou à l’étranger. Ces praticiens qui sont actuellement un peu plus de 3.000, répartis sur le territoire marocain, certes plus sur l’axe Kénitra-El Jadida, mais également dans des coins assez reculés de notre territoire.

Ces praticiens exercent selon des normes internationales et les données scientifiques récentes et acquises. Leur exercice est surveillé par un Conseil de l’ordre national et des conseils régionaux, et ceux d’entre eux qui commettent des infractions sont sanctionnés.

D’un autre côté, on trouve des « pratiquants » illégaux, sous plusieurs appellations (mécanicien dentiste, dentiste, denturologue...), mais ces derniers travaillent dans l’illégalité totale, puisqu’ils se permettent.

  1. d’effectuer des actes de soins buccodentaires chez des patients alors qu’ils ne sont pas habilités par la loi à le faire, donc il y a bien lieu une usurpation de l’identité d’un médecin dentiste ;
  2. de travailler dans des conditions très suspectes, puisqu’à la base ils ne sont autorisés par l’Etat que pour confectionner des prothèses dentaires prescrites par des médecins dentistes. Ces « pratiquants » illégaux n’ont aucune connaissance des normes en vigueur et donc aucun respect de la santé du citoyen, notamment en ce qui concerne la stérilisation des instruments de dentisterie ;
  3. de ne pas payer d’impôts sur leurs revenus, qui dépassent parfois celui d’un médecin dentiste autorisé.

Il est à noter que le chiffre alarmant de la prévalence de l’hépatite B et C, très répandues au Maroc, et qui peuvent être transmises entre autres par du matériel dentaire non stérilisé selon les normes, pourrait s’expliquer par les conditions d’exercice de ces « pratiquants » illégaux.

Actuellement, le législateur marocain est en phase de mettre en place des textes de loi pour les manipulateurs dont font parties les prothésistes dentaires, et ceci pour mieux contrôler leur exercice et d’empêcher ainsi les dérives que connaît ce secteur. Mais malheureusement, face à ces actions, d’autres ne veulent pas de ce changement et veulent continuer leur crime jouant ainsi avec la santé de nos concitoyens.

Ces pratiquants illégaux utilisent tous les moyens de pression pour faire bloquer ce projet de loi, et se mettent en position de victimes et non de bourreaux. Ils prétendent qu’ils font de la médecine dentaire « sociale » puisqu’ils peuvent pratiquer des actes dentaires à moindre coût par rapport à ceux proposés par les médecins dentistes.

C’est tout à fait normal de leur part de baisser les prix car ils ne respectent aucune norme médicale. Ils prétendent également qu’ils rendent service à la population en étant plus nombreux et également en exerçant dans des zones très éloignées. Oui, mais quel est le prix à payer en ce qui concerne la santé du citoyen si on le compare au coût de la prise en charge d’un patient ayant contracté dans leur locaux une hépatite B, ou C ou un sida.

Ces « pratiquants » se permettent même de constituer des associations et une fédération avec l’aval des autorités, qui par ignorance des tenants et des aboutissants de leur pratique leur délivrent l’autorisation de constituer leur association. Et dans ce cas-là, on pourrait même imaginer les personnes qui pratiquent de la contrebande de se constituer en syndicat !
Ils ont même le culot d’interpeller le ministre de la santé en personne au cours de ses déplacements, et également des parlementaires, en jouant sur la note sensible du « Social », du fait que ce projet de loi les pénaliserait et les obligerait à mettre la clé sous la porte.

Alors devant ce constat amer, le projet passera-t-il ou ne passera pas ?

Dans le cas contraire, nous ne voyons plus l’utilité de pousser nos étudiants à entamer des études en médecine dentaire puisqu’ils peuvent rejoindre la longue liste des pratiquants illégaux sans passer par la case faculté.

Nous devons également nous préparer à une épidémie importante de plusieurs infections virales avec leurs conséquences sur la santé du citoyen et le coût économique que doit supporter l’Etat et le contribuable.

Par Dr Tarik Rahmani
Secrétaire général du Conseil régional Sud de l’Ordre national des dentistes

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