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Le matin | Maroc | 26/12/2006
Si la quadrithérapie, qui constitue la base du traitement anticancéreux a amplement bénéficié du progrès de la science et des nouvelles technologies, la véritable révolution reste la découverte de la thérapie génique (Herceptin et Avastin). « La recherche clinique a compris que l'avenir de la science était dans l'exploration des gènes et dans les anticorps.
Concernant l'Herceptin, il ne peut être donné à toutes les patientes porteuses de cancer du sein (Seulement à 20% d'entre elles). Celles qui répondent à ce traitement peuvent réduire leur risque de mortalité de plus de 60 %. Ce qui veut dire qu'on peut rapprocher la rémission complète vers les 70 – 80% », explique le Dr Habib.
Aujourd'hui, les médicaments novateurs s'attaquent directement aux gènes
malades. L'Avastin inhibe la croissance des vaisseaux sanguins apportant aux
tissus cancéreux les nutriments et l'oxygène dont ils ont besoin.
Et le Dr Habib de préciser : « Il peut être aussi prescrit
aux autres patientes qui ne relèvent pas de l'Herceptin. Ce dernier agit
de manière spectaculaire sur le cancer colorectal évolutif. Cette
thérapie génique peut être associée à d'autres
drogues qui assurent une meilleure prise en charge. »
Utilisé à un stade précoce de cancer du sein, il sauve 10.000 vies par an dans le monde et réduit le risque de mortalité d'un tiers. Les femmes atteintes de ce cancer à un stade avancé peuvent espérer vivre 2 fois plus longtemps sans progression de la maladie si elles sont traitées avec Avastin. Pour les patients atteints du cancer colorectal, qui utilisent ce même médicament en thérapie de première ligne, ils ont 50% de plus de chance de rester en vie s'ils l'utilisent en association avec une chimiothérapie.
« Aussi, il ne faut pas oublier d'autres médicaments comme le MabThera, très efficace pour le traitement des lymphomes», rappelle notre spécialiste. A noter qu'une amélioration aussi significative du résultat thérapeutique lors du LNH (lymphome non hodgkinien) indolent n'avait pas été observée depuis 30 ans.
Efficaces, oui, ces thérapies le sont. En revanche, elles restent coûteuses
d'autant plus qu'un traitement peut durer entre 2 et 3 ans.
Pour pallier cette situation, un appel est lancé pour l'instauration
d'une médecine citoyenne de qualité.
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Kenza Alaoui
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