Le ministre de la Santé, El Houssaine Louardi a appelé, lundi à Rabat, à une «synergie entre tous les pays arabes dans le domaine de la pharmacovigilance qui permettra la mise en place d'une politique arabe unifiée et l'adoption d'une approche participative afin d'assurer la formation et la dissémination des nouveautés» dans ce domaine spécialisé.

«Malgré le fait que certains centres nationaux de pharmacovigilance de la région de la Méditerranée orientale disposent de grandes compétences et d'une expertise, certains pays accusent un retard à l'intégration du réseau international», a déploré M. Louardi qui s'exprimait à l'ouverture de la première rencontre de la pharmacovigilance dans la région arabe et la Méditerranée orientale.

Il a insisté, dans ce cadre, sur la nécessité de mettre en place des normes et standards adaptés au contexte de la région pour mieux maîtriser le risque inhérent à l'usage des médicaments et autres produits de santé.

Il a relevé une augmentation continue du taux de consommation des médicaments dans les pays en développement, regrettant que ces médicaments soient utilisés, dans la plupart des cas, en automédication et par une population où le taux d'analphabétisme est élevé.

Le ministre a fait savoir que son département a mis en place une stratégie visant la promotion de la pharmacovigilance et basée notamment sur le renforcement des activités du laboratoire du Centre anti poison et de pharmacovigilance, la mise en place des conduites à tenir standardisées pour la prise en charge des cas d'intoxication et l'officialisation du Comité technique de pharmacovigilance.

Il a rappelé, dans ce sens, que le Maroc est au-devant de la scène internationale dans ce domaine et contribue à la mouvance internationale visant la sécurité d'emploi des médicaments et autres produits de santé.

Cette rencontre de cinq jours a pour objectif notamment d'examiner la situation actuelle de la pharmacovigilance dans les pays arabes et d'unifier la terminologie scientifique arabe dans le domaine.

L'événement connaît la participation de représentants de l'Organisation mondiale de la santé et d'environ 150 médecins, pharmaciens et experts arabes et internationaux.

La pharmacovigilance a pour objet la surveillance du risque d'effet indésirable résultant de l'utilisation des médicaments et produits à usage humain.