La réforme du régime de la TVA pour le limiter à seulement deux taux d’imposition, 10% et 20%, conformément aux propositions contenues dans le projet de budget 2015 et aux recommandations des dernières assises sur la fiscalité serait préjudiciable pour l’industrie pharmaceutique. Le risque est de voir les prix de vente des médicaments subir des nouvelles hausses au moment même ou le département de tutelle a durement milité pour baisser les prix d’une grande partie des médicaments.

La révision importante à la baisse des prix de vente des médicaments, devenue aujourd’hui un acquis pour les marocains risque de connaitre des contrecoups sérieux. Cette décision courageuse qui s’inscrit à l’actif du ministre de la Santé le Pr El Houssaine Louardi et qui a fait l’objet de fortes résistances de la part des lobbies de l’industrie pharmaceutique se trouve aujourd’hui menacée d’un retour en arrière. L’initiative prise par le gouvernement pour engager l’unification des taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et ne retenir que deux taux d’imposition soit 10% et 20% sur tous les produits soumis à ce régime à partir de l’année prochaine est controversée. D’aucuns estiment que si cette décision est approuvée elle portera un préjudice énorme à la crédibilité du gouvernement. D’ailleurs, même le ministre de la Santé rejette en bloc toute augmentation en 2015 de la TVA sur les produits pharmaceutiques qui sont taxés actuellement à 7%. Une importante réunion est prévue ce week-end pour débattre de la question et analyser les tenants et aboutissants de cette mesure d’ordre fiscal sur le secteur de l’industrie pharmaceutique. Les attentes des professionnels sont grandes et les conséquences s’annoncent fâcheuses, surtout après la baisse importante appliquée sur plus de 1200 médicaments. D’ailleurs, l’adoption de cette proposition se traduirait selon les opérateurs soit par une nouvelle augmentation des tarifs de vente des médicaments ou par la taxation de l’industrie pharmaceutique. Deux éventualités qui déplaisent à plus d’un.

Écrit par FM