Avant d’ajouter «Or, ceci ne peut être possible à partir du don de sang standard qui permet de prélever uniquement 200 ml de plasma par donneur alors que la plasmaphérèse permet de prélever, quant à elle, 700 ml par donneur (soit plus du triple)». Autre avantage évoqué par notre interlocuteur, le fait que «si le donneur de sang total ne peut le faire que 4 fois par an, le donneur de plasma peut, lui, donner tous les 15 jours». Beaucoup d’avantages mis en avant lors de la journée de sensibilisation organisée à cet effet.

Certes moult questions peuvent se poser. Pourquoi un don de plasma ? Il faut d’abord rappeler que le plasma est une composante du sang à côté des globules rouges, des globules blancs et des plaquettes. Il représente à lui seul 55% du volume sanguin. Il est composé à 90% d'eau chargée de sels. Il est également très riche en protéines, notamment en albumine, qui contribue au transport des fluides au sein de l'organisme. Des transfusions d'albumine sont indiquées dans le cas d'insuffisance rénale et hépatique. Le don de plasma est aujourd'hui indispensable tant pour préparer des produits thérapeutiques que pour soigner directement des malades. Son déficit entraîne une diminution des défenses immunitaires et des anomalies de coagulation sanguine. Pour atteindre une certaine autosuffisance, «d’ici fin 2014, on aura besoin de 30 dons par jour», nous a encore expliqué Dr Benajiba.

Quid du déroulement de l’opération ?

Toujours d’après notre interlocuteur, «le circuit est pratiquement identique au don du sang total sauf pour le prélèvement où le donneur est branché sur un appareil automatisé qui effectue toute l'opération dans un circuit fermé en assurant toutes les mesures de sécurité». Il se veut rassurant :«Comme pour le don du sang tout le matériel est évidemment à usage unique». A préciser que les autres composants du sang (globules rouges et plaquettes) sont restitués au donneur. Mais est-ce que tous les centres sont équipés pour ce genre d’opération ? «Nous disposons actuellement de cinq appareils qui sont largement suffisants pour le Centre de Rabat, le seul actuellement habilité à effectuer des plasmaphérèses. A partir de 2015, les Centres de Casa, Fès, Oujda et Marrakech seront également concernés selon la disponibilité en personnel», n’a pas manqué de nous préciser notre source.

L’occasion pour Dr Najia El Amraoui, responsable de la promotion et communication au CNTSH-Rabat de lancer un appel aux volontaires de venir nombreux effectuer le don de plasma ou prendre rendez-vous et ce, tous les jours de 9h à 14h30. Un geste noble car une goutte de sang peut sauver une vie de plus…

Nezha Mounir