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Le matin | Maroc | 21/07/2014
À noter que sur la totalité du nombre d’enfants nés avec le sida en 2013, 87,5% vivent en Afrique subsaharienne. Au Maroc, le nombre de personnes vivant avec le VIH (tous âges confondus) semble croitre également. Alors que ce chiffre était de 8.700 en 2001, il a quasiment quadruplé en 10 ans (30.000 personnes en 2012, selon les estimations de l’ONU sida). Et bien que différents traitements aient été testés pour éradiquer la maladie, celle-ci continue toujours de tuer. On dénombre ainsi 1.200 décès en 2012 liés au VIH. Plus gênant, le rapport de l’ONU sida indique le nombre estimé de «travailleurs du sexe» dans le Royaume : 66.000 en 2010, soit trois fois plus qu’en Égypte ou en Tunisie. Plus grave, dans le cadre de l’exercice de cette activité punie par la loi, la moitié d’entre eux déclaraient en 2012 ne pas avoir utilisé de préservatif avec leur dernier client favorisant ainsi la transmission de la maladie.
Autre sujet sensible : l’homosexualité qui est, pour rappel, punie de 6 mois à 3 ans d’emprisonnement et de 200 à 1.000 DH d’amende au Maroc. Selon le rapport, le nombre estimé d’hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes était de 44.000 en 2010, selon la même source.
Des efforts remarqués
Cela dit, le tableau n’est pas si noir. En effet, si les chiffres ne sont pas très rassurants, l’ONU sida ne manque toutefois pas de souligner les progrès accomplis, et salue les différentes initiatives prises ces dernières années par le Royaume pour lutter contre le VIH et ses répercussions sociales. En effet, plusieurs pays ont pris des mesures pour améliorer l’application des dispositions relatives aux droits de l’Homme et l’accès à la justice des personnes victimes de discrimination. C’est le cas du Maroc qui a déclaré faire participer les institutions des droits de l’Homme et les médiateurs en cas d’allégation de stigmatisation et de discrimination liées au VIH.
Par ailleurs, l’ONU sida, qui redouble d’effort pour parvenir à éliminer les restrictions à l’entrée, au séjour et à la résidence liées au VIH toujours en vigueur dans certains pays, salue la démarche du Maroc dans ce domaine. En effet, nous sommes, avec la Tunisie, l’Iran, la Libye, Djibouti et la Somalie, les seuls pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord à ne pas refouler les malades du VIH à l’entrée sur le territoire (soit 6 pays sur 19 au total).
De plus, l’organisme note que de nombreux pays ont pris d’importantes mesures de planification nationale pour aligner le VIH à d’autres plans de santé ou de développement plus larges. Le Maroc encore une fois se démarque, s’employant actuellement à intégrer les services liés au VIH à son régime national d’assurance maladie, aux Caisses de maladie ou à d’autres modèles de financement national. À noter, enfin, que l’intégration du VIH aux services de santé publique a entraîné une augmentation du nombre des personnes bénéficiant du dépistage et des conseils (46.000 personnes ont effectué un test de dépistage en 2010 contre 222.620 en 2012, indique le rapport de l’ONU sida). Quant à la couverture des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant destinés aux femmes enceintes vivant avec le VIH, elle est passée de 29% en 2010 à 48% en 2012, précise le même rapport.
Repères
Priscilla Maingre
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