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Albayane | Maroc | 18/12/2006
Près de 50%, voire plus, dépendent du budget général, c’est à dire qu’ils sont des agents du ministère de la Santé publique et sont, de ce fait, des fonctionnaires de l’Etat dont la carrière, les avancements, la situation statutaire sont gérés par le ministère de tutelle. Ces personnels sont appelés à choisir avant mars 2007 entre rester au sein du CHU Ibn Rochd et ne plus appartenir aux cadres du ministère de la Santé ou alors, le cas échéant, intégrer une structure de santé publique (hôpital, centre de santé...). Dans tous les cas de figure, il ne saurait y avoir une double appartenance. Un choix difficile pour les uns, lourd de conséquences pour les autres.
Qui sera surpris d’apprendre que le Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd de Casablanca souffre du mal qui sévit dans tous les établissements de santé ? Celui d’une asphyxie chronique par manque de personnel de santé, en particulier les infirmiers qualifiés toutes catégories confondues, et pèse sur les conditions d’accueil et de soins des patients. Ce constat n’est pas propre au seul CHU Ibn Rochd, puisque pratiquement la pénurie en personnel infirmier touche toutes les structures de santé. Mais pour le cas qui nous intéresse, en l’occurrence l’hôpital Ibn Rochd, nous n’avons pas hésité à nous rendre sur place pour recueillir les avis des infirmières et infirmiers.
«Les normes nationales ou internationales circulaires qui prévoient, dans les services de réanimation, des urgences ou des blocs opératoires des postes d’infirmiers en nombres suffisants ne sont pas respectées», se plaignent ces deux infirmières en poste de réanimation. Une pénurie qui se prolonge par des conditions de travail sans cesse dégradées. Le non-remplacement d’infirmiers malades ou le départ pour des raisons diverses, dont les nombreux départs à la retraite anticipée, oblige les collègues à tracer une croix sur les récupérations.» Pour cet autre infirmier, en place depuis des années, le constat est plus alarmant : «Notre vie de famille, qui n’est déjà pas folichonne avec notre métier, déplore-t-il, est devenue nulle.» La conscience professionnelle risque d’être de plus en plus mise à mal, constate aussi l’infirmier, qui estime urgente une augmentation des effectifs en personnel infirmier. «On ne peut plus, par manque d’infirmiers, effectuer un travail correct, nous n’avons que des relations purement techniques avec les patients, alors que le besoin d’écoute, de contacts humains et conviviaux sont si utiles.
Aujourd’hui un grand nombre d’infirmières et d’infirmiers en poste pour l’heure au CHU Ibn Rochd, envisagent sérieusement de quitter cet établissement autonome pour rejoindre les structures de santé publique dont ils dépendent. Si ces départs venaient à se préciser au début du mois de mars 2007, qui est la date butoir retenue par les responsables du CHU et les syndicats de la santé publique, il faut s’attendre à des jours très difficiles et à des situations lourdes de conséquences aussi bien pour les patients, leurs familles, les infirmiers qui seront en sous-effectifs et les responsables du CHU Ibn Rochd. Dans ces conditions, nous aimerions savoir quelles mesures spécifiques seront envisagées à court, moyen et long termes afin qu’il soit remédié à cette situation qui risque de s’avérer périlleuse ?
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