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Revue de presse

Un droit et une obligation : couverture universelle en matière de santé

Albayane | Maroc | 23/04/2014

Quand on pose aujourd’hui la question suivante : «quelle est la priorité qui passe avant toutes les autres ?», la réponse est catégorique. C’est la santé qui est la priorité absolue. Il est clair que nous nous préoccupons de notre santé et de celle de nos enfants, de nos familles et nous reconnaissons que la santé est un bien suprême. Elle nous est tellement chère qu’elle n’a pas de prix. Telle est du moins, l’opinion la plus communément partagée. Mais la santé coute cher, trop cher même.

Si pour celles et ceux qui ont une assurance maladie de type AMO, ou une assurance maladie privée, ou ceux qui ont les moyens de payer pour être correctement soignés, le problème ne se pose pas, il en va autrement pour tous les autres qui n’ont aucune couverture sanitaire. La seule solution qui permettra au Maroc de faire face à cette situation, c’est de s’engager dans la mise en place de la couverture universelle. Voici donc venue l’heure des choix.

En quoi consiste la couverture universelle ?

La couverture (sanitaire) universelle consiste à veiller à ce que l’ensemble de la population ait accès aux services préventifs, curatifs, palliatifs, de réadaptation et de promotion de la santé dont elle a besoin et à ce que ces services soient de qualité suffisante pour être efficaces, sans que leur coût n’entraîne des difficultés financières pour les usagers. Cette définition contient trois objectifs de la couverture universelle, liés entre eux :

  1. L’accès équitable aux services de santé : tous ceux qui ont besoin des services de santé, quels que soient leurs moyens financiers, doivent pouvoir y accéder
  2. La qualité : les services de santé doivent être d’une qualité suffisante pour améliorer la santé de ceux qui en bénéficient;
  3. La protection financière : le coût des soins ne doit pas exposer les usagers à des difficultés financières.

La couverture universelle prend ses racines dans la Constitution de l’OMS, adoptée en 1948, qui fait de la santé l’un des droits fondamentaux de tout être humain, et dans la Stratégie mondiale de la santé pour tous, lancée en 1979.

Au département de la Santé, le professeur Louardi a à maintes reprises, que ce soit lors de ses réponses aux parlementaires, ses déclarations à la presse, ou ses multiples interventions, démontré clairement la prise de conscience de son département et de tous les partenaires nationaux ou internationaux, quant aux enjeux réels que représente aujourd’hui la santé des citoyens. Pour le ministre de la Santé, le droit à la santé a toujours été considéré comme un droit fondamental du citoyen. C’est pourquoi nous entreprenons de grands chantiers afin que l’ensemble de la population marocaine puisse bénéficier d’une couverture sanitaire équitable et équilibrée donnant au concept de démocratisation des soins sa véritable signification.

La 2e conférence nationale sur la santé, tenue les 1er, 2 et 3 juillet 2013, a clairement mis en exergue les choix, les orientations et les décisions du Maroc qui a placé la santé des citoyens au rang de priorité. Il faut donc mettre en place les mécanismes pour appliquer sur le terrain cette politique. Une politique sage, courageuse, noble qui place le citoyen marocain au centre des préoccupations du gouvernement. L’amélioration du niveau de santé de nos citoyens doit constituer la composante essentielle de cette politique. Parler de droit pour tous à la santé c’est à l’évidence assurer à toute la population l’égalité et l’équité dans l’accès aux mêmes soins conformément au principe du droit à la santé, tel que prévu par les conventions internationales auxquelles le Maroc a souscrit. Le droit à la santé pour tous les Marocains, doit être un droit inaliénable. D’ailleurs la plus haute autorité de l’Etat marocain, SM le Roi Mohammed VI, a fait du droit à la santé un fondement essentiel de la dignité humaine au même titre que l’éducation, l’habitat et l’environnement.

La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût

La couverture sanitaire universelle permet l’accès aux soins à tous, à tout moment et dans toutes les circonstances, sans risque de se ruiner financièrement ni de détruire un système de santé. La couverture universelle en matière de santé est la solution idoine aux nombreux problèmes de soins de santé qui pourront se dresser sur le chemin de n’importe quel Marocain.

Il ne faut pas croire qu’on est à l’abri, ou que la situation financière qui permet a certains de vivre aisément pourra à elle seule couvrir les frais de soins de santé si, ne plaise à Dieu, un sérieux problème de santé advenait subitement.

Le ministre de la Santé, le professeur Louardi, l’a si bien expliqué aux journalistes au cours de la conférence de presse du 17 avril 2014. Pour le ministre de la Santé, n’importe quel Marocain sait aujourd’hui qu’il lui serait impossible d’assumer seul les dépenses de santé, pour lui-même ou pour un membre de sa famille, quand la journée d’hospitalisation en réanimation coûte 1500 à 2.000 DH, quand le prix d’une césarienne en clinique peut dépasser 25.000 DH, quand une greffe de moelle coûte 600.000 DH, quand une greffe rénale dépasse les 250.000 DH, quand une opération à cœur ouvert revient à 200.000 DH et plus…

Voilà qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. Seule l’AMO ou une assurance maladie permet aux cotisants de faire face à toutes ces dépenses souvent vitales.

LE RAMED : un bilan positif

Jusqu’à fin février 2014, 6.540.155 personnes ont été éligibles au Ramed, soit 77% de la cible totale, estimée à 8,5 millions. 2.693.847 demandes ont été déposées au niveau national dont 58% en milieu urbain et 42% en milieu rural. 17% des bénéficiaires font partie de la catégorie des vulnérables contre 83% de la catégorie des pauvres.

Côté bilan du RAMED, et en ce qui concerne les soins pour la période 2012 et 2013, les hôpitaux publics ont réalisé au profit des bénéficiaires du RAMED 122 485 hospitalisations, 1 152 631 analyses biologiques externes, 346 712 radiographies externes, 420 753 consultations médicales externes spécialisées et 227 879 consultations médicales urgentes.

Le Ramed a permis aussi aux populations bénéficiaires l’accès aux prestations hospitalières de troisième niveau, aux coûts élevés, principalement 6 greffes de reins et 15 greffes de moelle osseuse, 32 greffes cornéennes, en plus de la prise en charge de 149 interventions chirurgicales majeures dont 44 cathétérismes cardiaques et 105 interventions de chirurgie cardiovasculaire. Très récemment, et pour la première fois, une greffe de foie a été réalisée chez un bénéficiaire du RAMED au CHU Mohammed VI de Marrakech.

Mais le RAMED a connu des abus. C’est en tout cas le constat qui a été fait lorsque le ministère de la Santé a mis à nu certains excès dont des bénéficiaires illégaux du RAMED qui ont été estimés a près de 200.000 personnes.

Le nerf de la guerre du RAMED, c’est son financement. Celui- ci reste en deçà de la réalité et des besoins colossaux nécessaires pour faire tourner cette machine budgétivore, et ce au moment où l’on constate une absence d’affectation budgétaire additionnelle du Fonds de cohésion sociale au profit du Ramed. Il faut aussi noter le manque des médicaments destinés au Ramed qui, par endroits, suscite des réactions de la part des patients Ramedistes qui ne comprennent pas quelle est l’utilité d’une carte RAMED si celle-ci ne permet pas à son détenteur d’avoir accès aux médicaments…

Les grands oubliés du système de couverture médicale

Se pose la question de savoir ce qui adviendra pour celles et ceux qui n’ont pas l’AMO, ou toute autre assurance maladie et qui doivent faire face aux dépenses de santé. Il y a le problème des professions libérales et des travailleurs indépendants.

Selon le recensement des travailleurs indépendants, l’effectif total de la population active travaillant à son propre compte est estimée à près de 3,4 millions de personnes, soit environ 10 millions d’individus avec leurs ayants droit. Cette population est très hétérogène. On y compte à la fois les professions libérales, les commerçants, les artisans ou encore les travailleurs mobiles. Les mieux organisés et les plus solvables disposent déjà d’une assurance médicale privée établie pour leur corporation comme c’est le cas pour les avocats, mais les plus défavorisés ne bénéficient encore d’aucune couverture.

Aujourd’hui, ce problème est pris très au sérieux par le ministre de la Santé en personne et dans un avenir proche, des solutions adaptées verront le jour. Une décision sage qui va permettre, grâce à notre système de couverture médicale, de répondre au principe de généralisation.

En guise de conclusion, nous ne pouvons qu’encourager et mettre en exergue le travail qui est aujourd’hui réalisé par le ministère de la Santé, de belles et magnifiques réalisations sont entreprises, il reste certes beaucoup à faire. Le ministre et tous les professionnels de santé s’attachent avec détermination à aller de l’avant et il faut espérer que le meilleur est à venir. Il s’agit d’être optimiste, d’être confiant en l’avenir, surtout que nous avons un ministre de la Santé qui maîtrise ses dossiers, et à qui il faut juste laisser, ainsi qu’à son équipe, le temps nécessaire et leur donner les moyens de leurs ambitions.

En tous les cas, le jour où tous les Marocains pourront avoir accès aux mêmes soins, avoir les mêmes chances de pouvoir s’en sortir face à la maladie, le jour où nous aurons réussi à instaurer pour nos concitoyens une couverture sanitaire universelle, ce jour là, nous aurons réalisé une grande avancée dans la concrétisation des droits humains comme le prévoit la nouvelle constitution. Ce défi nous pouvons le relever, car nous avons tous les moyens de ce challenge.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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