Pour permettre à ces services d’accomplir leurs missions dans d’excellentes conditions, un plan d’action des urgences médicales pour la période 2012-2016 a été lancé officiellement par sa majesté le roi à Fès au mois de Mars 2013.

Une année après où en sommes nous ?

Ils étaient 4 millions de patients a avoir transité par les services des urgences en 2010, beaucoup plus en 2011 puisque les chiffres officiels font état de 4.449.139 malades. En 2012- 2013, ce sont plus de 5 millions de nos concitoyens qui ont transité par les urgences et ces chiffres vont croitre, augmenter d’année en année, la courbe sera toujours de plus en plus exponentielle induisant un flux important de malade vers ces services essentiels.

Pour répondre à une demande de plus en plus importante de soins et parce qu'ils sont au cœur du système de santé sachant que c'est vers ces services que tous les citoyens se dirige en cas de problème de santé, le ministère de la Santé a entrepris une profonde réforme des urgences qui s’est concrétisée par la mise en place du plan d’action des urgences médicales 2012-2016. Et dont le lancement a été donné le 05 mars 2013 par SM le Roi Mohammed VI à Fès.

Une année après son lancement, le ministère de la Santé a organisé la première rencontre nationale des SAMU à Rabat le 19 mars 2014 pour présenter un premier bilan des actions qui ont été jusque-là réalisés, mais aussi pour permettre une meilleure visibilité, faire le point et procéder aux retouches nécessaires si besoin.

Une réelle volonté politique

La mise en place des SAMU remonte à plus de 7 ans, s’inscrivant dans la continuité des actions de restructuration des urgences médicales menées par le ministère de la Santé depuis plus de 15 ans, et ceci grâce à des personnes qui y ont cru.

Les premiers SAMU, dont celui de la région de Rabat et celui de la région du Grand Casablanca, ont investi beaucoup d’énergie pour réussir ce vaste chantier, malgré les périodes de latence inhérentes à plusieurs intervenants. Actuellement, seuls 7 SAMU sur les 11 programmés sont opérationnels, néanmoins, la nouvelle constitution et la volonté politique de garantir un accès aux soins pour tous nous permettra d’aboutir à notre objectif dans les meilleurs délais.

Au service des citoyens

C’est dans cette optique que le ministère compte compléter cette plate-forme des SAMU par la mise en place des SMUR dans les CHR en les dotant de nouvelles ambulances équipées afin de mieux concrétiser cette action dont les retombées sur le citoyen sont inestimables.

La réussite de la mise en œuvre de ce dispositif n’est possible qu’à travers des personnes engagées avec un leadership exemplaire. Si pour le moment, la régulation ne concerne que l’inter hospitalier, nous devons faire le nécessaire pour passer au transport primaire car beaucoup de patients et blessés arrivent aux urgences dans un état critique faute de soins efficaces et précoces sur le terrain et pendant le transport, il faut donc que la médecine d’urgence sorte hors des murs de l’hôpital.

La circulaire du RISUM n°1147 du 04 juillet 2011 est une vraie révolution et une réforme à elle seule, sa compréhension et son application permettra la mise en place de tout le réseau des urgences. La circulaire ne fait pas que citer le concept et l’organisation de ce réseau mais le contourne par toutes les instances qui veilleront à sa mise en place et à sa mise en œuvre. Le Plan national des urgences médicales 2012-2016 fruit d’un travail ardu par des équipes avérées amènera à la traduction de la circulaire en des actions sur le terrain à impacts perceptibles par le citoyen. Ses composantes, à savoir la mise en service du numéro national unique des appels médicaux d’urgence «141» qui est une mesure supplémentaire, permettent de corroborer la circulaire et faciliter aux citoyens et citoyennes l’accès aux services médicaux d’urgence,

Un dispositif complet

Le développement de la politique de proximité dans le domaine des urgences médicales est tributaire de l’instauration d’un dispositif complet englobant les urgences hospitalières et pré-hospitalières.

Dans notre système de santé, ce dispositif est déployé à l’échelle du service d’aide médicale d’urgence (SAMU) qui repose sur trois piliers :

1. La permanence des soins au niveau des services d’urgences médicales de proximité
2. Le transport médicalisé des malades avec les services mobiles d’urgence et de réanimation.
3. Les services d’urgences hospitaliers.

Le rôle pivot de ce dispositif est dévolu aux centres de régulations d’appels médicaux (CRAM) qui assure la régulation médicale des appels téléphoniques, laquelle régulation permet de définir l’orientation la mieux adaptée à l’état du patient et réalise ainsi l’intégration et le fonctionnement optimal des éléments de la chaine d’urgence qui s'articule autour de cinq principaux axes, à savoir

• L’amélioration de la prise en charge des urgences pré-hospitalière et hospitalière,
• Le renforcement de la formation et de l'encadrement du personnel médical et paramédical,
• Le développement du partenariat public-public
• Le développement du partenariat public-privé
• La promotion du cadre réglementaire des urgences médicales.
• Un bilan très encourageant

Cette première rencontre nationale des SAMU a été une occasion pour l’ensemble des participants de suivre en direct la présentation du ministre de la santé au cours de laquelle le professeur Louardi a dressé un bilan et présenté l’état d’avancement du Plan d’action des urgences médicales

Mais cette rencontre vise aussi à sensibiliser les responsables des services sur l’importance de la mise en place des SAMU/SMUR

Comme elle s’est aussi fixée comme objectif de permettre aux différents responsables de partager leurs expériences réciproques et discuter sur les pistes d’amélioration et les solutions éventuelles aux contraintes du terrain.

Concernant le bilan d’une année des réalisations qui ont été accomplies dans le cadre du plan d’action des urgences médicales 2012-2016. Le professeur Louardi a par la même occasion retracé la voie empruntée par son département qui a permis l’entrée en vigueur progressive du transport sanitaire par hélicoptère (Héli-SMUR), ainsi que la création est la création du numéro national unique des appels d’urgences au 141.

Le professeur Houcine Louardi a par la même occasion tenu a rappeler l’acquisition par le ministère de la Santé d’ambulances très sophistiquées et hautement équipées, de véritables blocs d’urgences et de réanimations mobiles.

S’agissant des services d’urgences hospitaliers, ceux-ci ont connu une véritable restauration et mise à niveau afin de répondre comme il se doit aux demandes de soins urgentes de nos concitoyens dans d’excellentes conditions, d’accueil, de qualité des soins et de sécurité pour le malade et les professionnels de santé.

Les zones insuffisamment équipées ou peu desservies tant en moyens humains, matériels ou en structures d’urgences ont aussi bénéficié d’une attention toute particulière afin de remédier à toutes les insuffisances.

Tout n’est certes pas encore parfait, mais le ministère de la Santé s’attelle avec détermination pour apporter des solutions réalistes, réalisables, là ou le besoin est ressenti ou exprimé avec une attention particulière pour les zones ou effectivement il y a un vide médical qu’il faut combler en affectant des médecins, des infirmiers…

Cette première rencontre nationale des SAMU a été marquée par la signature d’une convention pour la création à Fès d’un centre national d’expertise en évaluation des urgences qui engage le ministère de la santé, l’Université Mohammed Ben Abdallah et le CHU Hassan II de Fès.

Pourquoi les Transports sanitaires héliportés ?

C'est un moyen de l'aide médicale urgente efficace, permettant la réduction des délais d’attente à travers l’accès aux zones enclavées

Il permet des soins de réanimation à bord et donc sauve des vies

Régulation et médicalisation pré-hospitalière garantissent la pertinence des indications médicales. Son emploi est justifié au quotidien et en cas de victimes en nombre.

L'hélicoptère est le garant de l'accès au soin dans le contexte de la restructuration des urgences. En plus de sa sécurité, le transport héliporté réduit les délais d'intervention.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz