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Revue de presse

Science : où en sommes-nous dans les tests ADN ?

Le matin | Maroc | 22/03/2014

Le premier test ADN pour prouver une paternité contestée a été effectué au Maroc en 1994. À l’époque, le Maroc en est toujours aux balbutiements dans ce domaine. Il faudra cependant attendre l’année 1999 pour qu’une première affaire criminelle soit élucidée grâce à des tests ADN. Aujourd’hui, le laboratoire de référence en matière de tests ADN relatifs à des affaires de filiation reste incontestablement le service d'empreintes génétiques du Laboratoire national de la police scientifique. Créé en 1997, ce laboratoire est de plus en plus fréquemment sollicité par le Parquet pour effectuer des expertises génétiques dans le cadre d’enquêtes criminelles, mais également pour élucider des affaires de filiation contestées.

L’analyse ADN a notamment permis aux scientifiques et à la police d’élucider de nombreuses affaires criminelles et civiles. Parmi les plus importantes, les attentats du 16 mai 2003, le serial killer Abdelâali Hadi, les affaires liées à la marée blanche de cocaïne sur Casablanca et l’affaire Zouita.

L'ADN est une grande molécule présente dans chacune des cellules de notre corps. Il constitue le génome des êtres vivants et se transmet de génération en génération. C'est le support de l'information génétique qui code les caractéristiques héréditaires d'un individu, telles que les traits physiques, les maladies, etc. «l’ADN d'un individu est une empreinte génétique qui lui est propre, seuls les vrais jumeaux peuvent avoir le même ADN», rappelle Brahim, employé au laboratoire de la police scientifique. L’identification des personnes par leur ADN n’est permise que dans le cadre d’une procédure judiciaire, à des fins médicales ou de recherche scientifique.

Au Maroc, ces tests sont réalisés depuis plusieurs années dans les laboratoires de la Gendarmerie royale et de la Police scientifique. Dans le cadre civil, le département de génétique médicale de l’Institut national d’hygiène a réalisé des études de recherche de paternité à la demande de plusieurs tribunaux du Royaume. «Le seul laboratoire de police scientifique est celui de Casablanca. Il y a un laboratoire technique à Rabat, mais il s'occupe d'autres affaires relatives aux faux documents», souligne Hamid Abied, chef du laboratoire de police scientifique.

L’analyse consiste à mettre en évidence le profil ADN d’un individu, à partir de traces trouvées sur la scène de crime ou de prélèvements effectués sur des personnes. Les analyses ADN se font principalement sur des traces de sang, salive, sperme, poils, cheveux et ongles. Mais cette molécule est présente dans toutes les parties de notre corps. De même, les plantes sont un terrain de recherche intéressant quand il s’agit de déterminer le lieu ou un crime a été commis : poussières, feuilles, branches… Réalisées conjointement avec l’enquête judiciaire, ces analyses permettront de confondre ou d’innocenter un éventuel suspect. Ces tests sont tout à fait fiables lorsqu’ils sont pratiqués dans de bonnes conditions de laboratoire et leurs résultats doivent être identiques lorsqu’ils sont faits par différents laboratoires, et même à des années d’intervalle. Si ces tests sont fascinants du point de vue technique, ils ne peuvent être librement proposés à toute personne souhaitant vérifier sa filiation. Quelques jours à une semaine environ sont nécessaires pour analyser l’ADN. Tout dépend du type d’analyse et de la structure qui la réalise.

Mais ce sont surtout les procédures et la paperasse qui prennent du temps notamment pour les tests de paternité : s’il faut avoir l’accord du juge, il faut également avoir l’accord de celui à qui on prélève l’ADN, car cela constitue une intrusion dans ce qu’il y a de plus intime chez un être humain : son patrimoine génétique. «Les tests de paternité sont très coûteux. C'est pourquoi le citoyen paie une somme symbolique, près de la moitié de la valeur. C'est le tribunal qui détermine le montant. Il varie entre 2 000 et 4 000 DH» , indique Hamid Abied. Ce type de demande est très important de nos jours, en particulier depuis la mise en place du nouveau Code de la famille. L’usage des tests ADN reste aujourd’hui tributaire d’une nécessaire adaptation de la législation marocaine aux progrès de la science. Dans ses articles 16, 153 et 156, le nouveau Code du statut personnel prévoit certes la possibilité de recourir à la science, dont les tests ADN, pour prouver ou contester la filiation dans le cadre du mariage et aussi dans le cas d’une grossesse qui survient durant la période de fiançailles. En revanche, ce Code ne dit rien sur les grossesses résultant d’un viol, les mères célibataires ou les recherches posthumes de paternité.

Qu'y avait-il avant l’analyse ADN ?

Auparavant, on utilisait des méthodes d'immunohématologie basées sur le groupage sanguin pour identifier une personne. Cette technique n'était pas assez discriminante pour identifier avec certitude l'individu. Par exemple, l'analyse d'une tache de sang pouvait révéler que le groupe sanguin du suspect est B négatif. On trouvera trois ou quatre personnes qui ont ce même groupe sanguin. Alors que pour l'empreinte génétique, ce problème ne se pose pas. Chaque individu dispose d'une carte génétique qui lui est spécifique. Ainsi, nous sommes passés de l'identification groupale à l'identification individuelle.

Priscilla Maingre

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