Santé Maghreb au Maroc -


encart_diam

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici


encart_diam_ferrer

Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


vig_viral_facts


Vous souhaitez vous abonner à Médecine d'Afrique Noire, Médecine du Maghreb ou Odonto-Stomatologie tropicale ? Consulter des articles ? Rendez-vous sur le kiosque d'APIDPM - Plus d'informations


LE KIOSQUE APIDPM

Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue

Médecine du Maghreb
Consulter la revue

Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue


NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.

Inscriptions et désinscriptions

Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse

Revue de presse

Assurer une bonne hygiène bucco-dentaire : maladies parodontales

Albayane | Maroc | 13/03/2014

La parodontopathie est la cause principale de la perte des dents chez l'adulte de moins de 30 ans. Maladie chronique provoquée par une accumulation ou un amas de bactéries qui se déposent sur les dents et les gencives, la parodontite est très fréquente au Maroc. Elle affecte 62,5% des enfants de 12 ans, 71,2% des adolescents de 15 ans et 88,8% des adultes entre 35 et 44 ans, selon une enquête épidémiologique nationale réalisée en 1999.

Qu’est-ce que la maladie parodontale ? La maladie parodontale est une maladie inflammatoire d'origine bactérienne qui provoque une série de signes d'inflammation gingivale et le saignement des gencives, jusqu'à la perte des dents. Le terme «maladie parodontale» englobe aussi deux grands groupes de processus pathologiques, la gingivite et la periodotitis. Alors que la gingivite est une blessure inflammatoire réversible où il n'y a pas perte des tissus de soutien (os, ligament parodontal et gencive), la parodontite (anciennement appelée pyorrhée) est une infection irréversible et cumulative causée par les bactéries du tartre. Cela provoque la résorption des tissus de soutien de la dent. Quand on perd des tissus, les dents se déplacent et dans les cas avancés, tombent ou exigent une extraction.

Ses principaux symptômes sont des gencives rouges et enflées, un saignement des gencives, l’halitose ou la mauvaise haleine, l’apparition d'espaces entre les dents qui s'écartent les unes des autres, une mobilité dentaire, une récession gingivale. Causée par les bactéries de la plaque dentaire, le tartre, le tabagisme ou encore un défaut de brossage, la parodontite est une maladie qui peut être évitée grâce à une bonne hygiène dentaire. Une prévention régulière permet notamment d’éviter l’apparition de la gingivite, une inflammation de la gencive, en général indolore mais évolutive, qui constitue la maladie parodontale la plus fréquente au Maroc et dans le monde.

Une gencive saine ne saigne pas, ni en mangeant, ni au brossage des dents, encore moins spontanément. Elle n'est pas gonflée, ni douloureuse. Sa couleur est rose, sa capacité de défense par la sécrétion de cellules immunitaires est intacte permettant une protection contre les bactéries et les virus. A contrario, des gencives malades sont de couleur rouge, elles sont enflammées, saignent au brossage et sont souvent responsables d'une mauvaise haleine. C’est ce qu’on appelle la gingivite. Non traitée, celle-ci peut évoluer en parodontite et mener au déchaussement et à la perte des dents.

Est-ce contagieux ? L'existence d'une transmission de la bactérie pathogène entre les couples et de parents à enfants a été prouvée. Pourtant, la présence seule de bactéries n’est pas suffisante au développement de la maladie. Il faut aussi que l'individu soit sensible à la maladie, influencé par des facteurs externes comme les gènes, le stress, certaines maladies (diabètes, immunologie, etc.) ou la consommation de tabac.

Les effets nocifs du tabac

Le tabac est probablement le facteur le plus important dans l'apparition et la progression de la parodontite, après la présence de bactéries. Le tabac provoque une diminution de la qualité des cellules de défense. Ainsi, les bactéries sont plus neutralisées chez un patient non-fumeur que chez un fumeur. Il est donc très important que le patient qui commence le traitement parodontal qu’il arrête de fumer.

La prévention de ces affections peut être tout à fait efficace : un brossage quotidien soigné, des arcades dentaires bien rangées, sans caries ni dents absentes, des visites régulières chez un praticien avec détartrage réduisent considérablement le risque d’atteinte parodontale.

Le stade initial des maladies de gencive est réversible avec un soin quotidien pour les patients qui ont ou qui risquent d’avoir des problèmes de gingivite associés à des saignements. Pour en venir à bout, la Société marocaine de parodontologie (SMPI) conseille d’éliminer la cause de la plaque bactérienne en s’assurant avant tout une parfaite hygiène bucco-dentaire, une alimentation saine et en ayant recours à des détartrages fréquents.

Pour préserver une bonne hygiène bucco-dentaire et éviter le plus possible l’accumulation de bactéries responsables du saignement des gencives (gingivite) puis de la parodontite, il est recommandé de prendre le temps de se brosser les dents (pendant 2 à 3 minutes environ) et de masser les gencives, deux à trois fois par jour. L’action mécanique du brossage est capitale pour assurer une bonne hygiène buccale. Pour que le nettoyage soit efficace, n’hésitez pas à réaliser plusieurs fois le même mouvement sur une même zone de dents et sur toute leur largeur.

Il est également nécessaire de changer régulièrement de brosse à dents (tous les deux mois environ ou plus souvent selon l’état). Choisir une brosse souple ou opter pour un modèle électrique sonique très efficace pour éliminer le film bactérien, sans appuyer trop fort.

En bref, les affections parodontales sont très et affectent 62,5% des enfants de 12 ans, 71,2 % des adolescents de 15 ans et 88,8% des adultes entre 35 et 44 ans , et exposent les patients à des risques locaux et généraux. Toutes présentent une composante infectieuse. Si la prévention par une hygiène rigoureuse et des contrôles (avec détartrages) peuvent suffire, les praticiens sont de mieux en mieux armés pour lutter contre les gingivites ou les parodontites. Les traitements visent à l’assainissement local mais aussi à une restitution des fonctions bucco-dentaires optimales sans oublier la correction des préjudices esthétiques.

L’avenir s’articule autour de plusieurs axes :

  • lutter contre les facteurs de risque (tabac, hygiène, stress,...) ;
  • déterminer au mieux les patients à risque (tests génétiques) ;
  • affiner les réponses thérapeutiques (tests microbiologiques) ;
  • accroître les succès thérapeutiques et le confort des patients.

Enfin, une information accrue, sur les risques mais aussi le caractère non inéluctable des déchaussements et pertes dentaires en cas de parodonpathies, contribuera à une meilleure santé de la population Marocaine

La SMPI, une société savante

La Société Marocaine de Parodontologie (SMPI) a été créée en avril 1993. C’est une société scientifique à but non lucratif, dont la vocation est la promotion de la parodontologie et l’implantologie. Ses activités s’articulent autour de conférences, d’ateliers et d’enseignements post-universitaires. Les conférences sont animées par des professeurs de compétences nationales et internationales. Les thèmes des conférences et ateliers traitent de l’actualité parodontale et implantaire. L’enseignement post-universitaire est dispensé sous forme de formation continue en cinq degrés étalés sur une année. Cette formation est ouverte à une vingtaine de médecins dentistes ayant déjà une expérience professionnelle. En plus de ces activités, la SMPI organise :

«La journée nationale de parodontologie au Maroc» afin de réunir tous les praticiens nationaux qui s’intéressent à cette discipline, un congrès international de parodontologie et d’implantologie afin de s’ouvrir sur les autres pays et favoriser ainsi l’échange scientifique. Depuis 2002, la SMPI est devenue membre associé à la Fédération européenne de parodontologie (EFP) élargissant ainsi les échanges internationaux et contribuant à la promotion de la parodontologie et de l’implantologie nationale. La SMPI est ouverte à tous les praticiens. Elle est également partie prenante dans la vie odontologique nationale en association avec les autres sociétés scientifiques dans la préparation de manifestations nationales et internationales organisées au Maroc.

Le 13 mars, journée mondiale du rein

Un seul mot d’ordre : la prévention

Un adulte sur dix souffre d'une affection rénale, ce qui représente plus de 500 millions de malades dans le monde. C'est pour alerter le public, les médecins, mais également les responsables de la santé sur la progression inquiétante de ces pathologies graves, souvent diagnostiquées trop tardivement, que la Fédération internationale des fondations du rein et la Société internationale de néphrologie organisent chaque année au mois de mars la journée internationale du rein. Cette année la journée mondiale du rein sera célébrée le jeudi 13 mars 2014. L’association «Reins», association marocaine de lutte contre les maladies rénales que préside le professeur Amal Bourquia, a organisé à cet effet une rencontre débat avec les journaliste le 11 mars 2014 à Casablanca.

Lancée à l'initiative de l'International Society of Nephrology, la Journée mondiale du Rein vient à point nommé pour sensibiliser le grand public à l'importance des maladies rénales, affections silencieuses dont le diagnostic tardif multiplie les conséquences. Il arrive souvent que nombre d'entre elles ne soient dépistées qu'à l'approche du stade terminal et, dans ce cas, le recours à la dialyse ou la greffe est rendu obligatoire.

Nos modes de vies actuels, alimentation déséquilibrée, sédentarité, sont des facteurs aggravants et l'augmentation du nombre de patients souffrant de diabète ou d'hypertension artérielle, entraîne «mécaniquement» une augmentation des cas d'insuffisance rénale.

C’est dans ce cadre et fidèle à sa tradition que l’association REINS, association marocaine de lutte contre les maladies rénales que préside le professeur Amal Bourquia, initie des cycles de conférences destinées au grand public, des conférences qui se déroulent tout au long de l’année et qui ciblent les malades, leurs familles, les professionnels de santé, les journalistes et toutes personnes que le sujet intéresse.

Des chiffres qui interpellent

Plus de 500 millions de personnes dans le monde, soit près d'un adulte sur dix souffrent d'une affection rénale, et plusieurs millions meurent prématurément chaque année de complications cardiovasculaires liées à l'insuffisance rénale chronique. Dans les pays développés, le nombre de personnes qui auront besoin d'une dialyse ou d'une greffe rénale devrait doubler au cours de la prochaine décennie, en grande partie en raison de l'augmentation très importante de l'incidence du diabète et de l'hypertension artérielle, principales causes de l'insuffisance rénale chronique. La majorité des personnes vivant dans les pays en voie de développement ne peuvent bénéficier des traitements par dialyse et transplantation pour des raisons financières. En Inde, seulement 10% des patients qui ont besoin d'un traitement de suppléance rénale peuvent être traités.

L'objectif de la «Journée mondiale du rein» est de réduire l'incidence et l'impact de l'insuffisance rénale chronique. Or, nous pouvons détecter les maladies rénales très précocement, et nous pouvons ralentir ou même stopper la progression de l'insuffisance rénale et leurs complications cardiovasculaires.

Des coûts exorbitants

Les maladies rénales toucheraient environ plus de 2 millions de Marocains. Nombre d'entre eux souffrent d'une insuffisance rénale chronique. Près de 9000 patients sont actuellement dialysées avec une prévalence de 300 cas par million d'habitants et près de 250 sont porteurs d'un greffon rénal. Parmi les 3000 voire 4000 nouveaux qui atteignent chaque année le stade terminal de l'insuffisance rénale chronique, seule une partie arrive à être prise en charge en dialyse. Ce chiffre progresse de 5 à 8% par an. La dialyse coûte environ 12.000 dirhams par mois. Ce tarif ne comprend pas les médicaments, les bilans biologiques et le traitement d’éventuelles complications.

Pour les malades qui atteignent un stade avancé de la maladie, il ne reste que deux solutions: la dialyse ou la greffe. Mais au Maroc, la greffe de reins demande aussi des moyens très élevés. Ce n’est pas tout le monde qui peut recourir à cette chirurgie de pointe pour sauver sa vie. Pour les patients qui ne bénéficient pas de couverture médicale ils sont inscrits sur les listes d’attente de la prise ne charge par les associations ou dans le cadre du partenariat public privé. Par ailleurs même pour les patients ayant une prise en charge par les mutuelles, ils sont obligés d’avancer de l’argent pour acheter les médicaments nécessaires en dialyse avant de se faire rembourser. Ce qui amené certains d’entre eux à abandonner le traitement avec des conséquences terribles pour leur santé.

Le risque de perdre son travail après le début de la dialyse est fréquent, avec un taux de chômage qui serait de l’ordre de 40% sans oublier un taux de rentabilité qui baisserait de 50% chez un patient hémodialysé. En effet, face à la maladie qui paralyse les patients, certains sont contraints de mettre un terme à leurs activités.

A la fin de l’année 2013, toujours moins de 400 marocains ont eu une greffe à partir de donneurs vivants apparenté et une dizaine de greffes ont été faites à partir de sujets en état de mort cérébrale. Ce qui donne un pourcentage de 5 greffes par million d’habitants et 7 par an depuis 1990. Pour nous médecins, c’est très peu comparé à la demande de plus en plus grande de greffes

Le seul recours pour des milliers de malades reste la dialyse. Et là aussi, il faut une lutte matérielle, familiale et psychologique de tous les instants pour tenir et ne pas céder au désespoir.

Importance de la prévention

Parmi les objectifs de REINS, il y a surtout la sensibilisation de la population à faire face aux réalités sévères de la maladie du rein et à les encourager pour vérifier s’ils sont à risque, mais aussi les pouvoirs publics et les organismes de couverture pour investir dans les mesures préventives et œuvrer pour une prise en en charge plus agressive par les médecins du contrôle de l’hypertension artérielle et du diabète, les deux grands responsables d’insuffisance rénale chronique.

Le traitement des maladies rénales représente une des dépenses les plus importantes pour les organismes de couverture et pour le ministère de la Santé, et on prévoit une augmentation rapide de ces dépenses, car la population vieillit et le diabète et l’hypertension artérielle touchent de plus en plus de personnes.

A travers le monde, la fréquence des maladies rénales chroniques est en constante augmentation, le rôle de l’information du public et la sensibilisation de la communauté médicale et des gouvernements n'ont jamais été aussi importants. D’ailleurs, les statistiques montrent que moins de 30% des personnes atteints de maladies rénales chroniques en sont informés. Il est essentiel d’ouvrer pour que la mesure de tension artérielle et la recherche de protéines dans les urines fasse partie de tout examen médical. Il est aussi important de sensibiliser les autorités de la santé publique à encourager des initiatives pour réduire le risque de développer de l'hypertension telle la réduction de la consommation du sel.

Caravane médicale

La caravane comporte, outre la sensibilisation à la maladie rénale, l’éducation des diabétiques, la recherche d’une hypertension artérielle, d’une maladie rénale par la bandelette urinaire, l’examen échographique en collaboration de la Fondation Mohammed V pour la solidarité ainsi que des consultations de spécialistes pour les malades dépistés, entre autres, la cardiologie, la néphrologie, la rhumatologie.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

Plus d'articles Marocain - Plus d'articles panafricains


Une question ? Une remarque ? Contactez-nous ?

MarocSanté Maghreb au Maroc
Le guide de la médecine et de la santé au Maroc


CARTE DU SITE




Connaissez-vous tous les sites web médicaux édités par APIDPM ?

Médecine d'Afrique noire électroniqueMédecine du Maghreb électroniqueOdonto-Stomatologie électronique

www.santetropicale.com - Le guide de la médecine et de la santé tropicalewww.pediatrieafricaine.com - Pédiatrie africaineRencontres Africaines de Nutrition Infantile (RANI)www.sm2ea.com - Santé de la mère et de l'enfant en AfriquePaludisme d'Afrique noirewww.sorlaf.com - Société d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale des pays d'Afrique Francophone


Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !