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Revue de presse

Quid de la sécurité des professionnels de santé? Violences en milieu hospitalier

Albayane | Maroc | 19/03/2014

Nous sommes tous d’accord pour dire que le droit à la santé est un droit inaliénable de tout citoyen et partant, nous ne pouvons que nous inscrire dans une approche qui privilégie l’accès pour tous aux soins et aux médicaments, conformément à la nouvelle constitution.

Ce n’est ni plus, ni moins qu’une justice sociale qui s’insère dans l’égalité des chances face à la maladie. Etre bien accueilli, convenablement soigné est un «droit des patients», que nous défendons. Mais souvent, nous oublions que les personnels de santé, les médecins, les infirmières et infirmiers ont aussi des droits, dont celui d’être protégés. Malheureusement, les nombreux cas de violences en milieu hospitalier montrent combien les professionnels de santé sont en souffrance et leurs droits bafoués.

L’augmentation constante des agressions envers le personnel de l’hôpital est pour le moins préoccupante. Analyse.

Le phénomène de la violence dans les hôpitaux a tendance à se banaliser et pratiquement chaque jour apporte son lot d’agressions, de désolation et de crainte.

Des scènes de violence parfois terribles se sont déroulées par exemple à l’hôpital Ibn Sina de Rabat, à l’hôpital Moulay Youssef et à l’hôpital Mansour Bernoussi de Casablanca ou encore à l’hôpital d’El Jadida ou des individus sous l’effet de drogues et armés de couteaux ou sabres ont envahi la structure hospitalière et on insulté, violenté les professionnels de santé plus particulièrement ceux qui travaillent au service des urgences…

Face à cette montée des agressions dont les premiers à pâtir sont les infirmiers, infirmières, médecins, on ne peut que condamner avec la plus grande fermeté l’insécurité à laquelle sont quotidiennement confrontés certains hôpitaux, plus particulièrement ceux qui sont situés dans des quartiers chauds à forte densité démographique où se mêle à la fois l’habitat insalubre, le chômage, la prostitution, les drogues, les dealers…

Ce sont à l’évidence tous ces éléments réunis qui représentent un terreau fertile pour des agressions, des disputes à l’arme blanche qui finissent le plus souvent aux urgences les plus proches et on devine aisément ce qui peut se passer quand une horde de délinquants débarquent avec un des leurs qui est blessé. Ces énergumènes n’ont de respect pour personne, veulent passer avant tout le monde, n’hésitent pas à menacer, à injurier et à se retourner contre tout le monde. Le climat finit par devenir très tendu, ce qui abouti fatalement et inévitablement aux injures, aux menaces et même souvent aux agressions physiques dont les premières victimes sont les médecins et les infirmiers, ce qui, bien entendu, pose un réel problème de sécurité au niveau de nos structures hospitalières.

Le droit à la sécurité

Il faut rappeler que ce genre de situation n’existait pas autrefois, c'est-à-dire dans les années 80 et 90. Il y avait toujours un agent de police et un agent des forces auxiliaires en faction à l’hôpital ou aux urgences, ce qui dissuadait bien des énergumènes qui considèrent n’avoir que des droits et pas des devoirs.

Aujourd’hui, malheureusement, cette présence synonyme de sécurité, d’ordre, de quiétude n’est plus assurée par les agents de police, ce qui ouvre des brèches à l’insécurité dont pâtissent certains hôpitaux.

Il n’est plus permis de rester les bras croisés et de regarder en spectateurs passifs ce qui se déroule sous nos yeux au moment où les professionnels de santé toutes catégories et grades confondus ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur cette dérive.

Ceux qui sont responsables des agressions perpétrées à l'hôpital sont majoritairement des délinquants, des criminels, qui n'ont plus peur de rien. Les tribunaux, ils connaissent. Les commissariats aussi. Ils entrent et ils sortent de prison pratiquement tout le temps et on se retrouve face à des multirécidivistes totalement immunisés contre les peines et dont les fréquents séjours en prison n'ont rien apporté, bien au contraire. Voilà ce qu'engendre le laxisme et la société des droits sans devoirs : des monstres enragés, sans foi ni loi.

Les agents de sécurité employés par des sociétés de gardiennage ne peuvent souvent pas grand-chose et ils battent en retraite et bien souvent ils sont victimes de violence avec coups et blessures.

Il ne s’agit pas de mettre un policier à côté de chaque médecin ou infirmier, ou de poser des caméras partout aux urgences, mais les pouvoirs publics doivent impérativement intervenir et œuvrer à la limitation du phénomène qui commence à prendre de l’ampleur au sein de certains hôpitaux.

Il est vrai que cela peut paraître assez consternant qu’il soit nécessaire de mettre en place des agents de sécurité, des agents de police ou des forces auxiliaires pour limiter les actes de violence dans un lieu où la mission est de prendre soin des personnes. Mais face à la montée des violences, il faut impérativement garantir la sécurité des personnes et des biens à l’intérieur des établissements hospitaliers 24H/24H. C’est un devoir, une nécessité qui n’est pas du seul ressort du ministère de la Santé. C’est pourquoi le département de l’Intérieur doit s’impliquer aux côtés du ministère de la Santé et ce pour le plus grand bien de nos concitoyens.

Il s'agit aujourd'hui d'assurer aux hôpitaux un accompagnement des pouvoirs publics pour faire face à ce type de situation, avec la présence de forces de police sur place, de jour comme de nuit, et plus particulièrement au niveau des urgences. Les malades, les médecins et les infirmiers désirent légitimement se sentir en sécurité à l'hôpital, c'est leur droit le plus absolu et en tant que tel, l'état doit répondre au mieux à cette demande légitime.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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