Selon les statistiques de la Direction d’Épidémiologie, 163 cas ont été enregistrés entre le 1er janvier et le 26 février, avec un recul de 9,8% par rapport à la même période de l’année précédente. Le nombre de décès, a également, connu une baisse de 9,8% durant cette période.

Le département de la santé a également précisé que le nombre des cas affectés par la méningite est en baisse, et non pas le contraire.

Pour rappel, le nombre de cas enregistrés au cours de l’année 2012 s’élevait à 1.006, dont 111 décès, des chiffres inférieurs à ceux enregistrés en 2011 (1.056 cas, dont 126 décès), sachant que l’on a compté 2.037 cas en 2008.

Selon les données de l’OMS, on parle d’épidémie lorsqu’il est question d’une recrudescence sensible dans un même endroit et dans un laps de temps cours. Si les statistiques doublent sur une période de 3 semaines, l’épidémie est alors avérée.

Si la méningite ne tue pas systématiquement, car il n y a pas une seule méningite, mais plusieurs types de cette maladie, elle n’en demeure pas moins une maladie grave, ce qui justifie l’inquiétude des parents. La plus dangereuse est la méningite d’origine microbienne (méningocoque et pneumocoque). Celle-ci se transmet par les sécrétions du nez ou de la gorge de la personne infectée, d’où un risque assez élevé de contagion.

Toutefois, les méningites les plus répandues sont dues à des virus et guérissent sans laisser de séquelles.

Maux de têtes, douleurs dans la nuque, fièvres, vomissements et éventuellement une raideur au niveau de la nuque, sont des signes qui devraient nous pousser à consulter rapidement. Une ponction lombaire, pour prélever le liquide céphalo-rachidien dans les plus brefs délais, est utile pour un diagnostic rapide. La vaccination est recommandée pour protéger les populations à risque. Le vaccin tétravalent contre les méningocoques des sérogroupes A, C, Y, W135 est disponible au Maroc. Il est administré dans les cabinets privés de pédiatrie et dans les établissements hospitaliers.

La vigilance reste de mise pour une meilleure protection. Les parents sont ainsi tenus de consulter rapidement, en cas de suspicion d’une méningite. Quand le cas est avéré, le pédiatre, les parents, et l’école sont tenus d’informer les services de santé pour prendre les mesures de précaution nécessaires. La vaccination de toute la communauté ayant été en contact avec le malade et la chymioprophlaxie (classe d’école, maison) sont obligatoires. «Ces mesures sont effectuées dans un laps de temps ne dépassant pas les 24 heures, pour éviter tout risque de contamination», rassure-t-on au département de la Santé.

D’où l’intérêt d’agir rapidement, que ce soit pour le diagnostic, le traitement ou les mesures anti-contagion.