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Revue de presse

Une nouvelle dynamique est enclenchée : réforme du système des urgences

Albayane | Maroc | 05/03/2014

Le 5 mars 2013, SM le Roi Mohammed VI avait donné à Fès le coup d’envoi du projet national de mise à niveau des urgences. Aujourd’hui, et plus précisément en ce début de mars 2014, où en sommes-nous ? Avec plus de 4 millions de patients qui fréquentent annuellement les services des urgences, soit plus de 65 % des consultations ambulatoires hospitalières et dont de 60% se soldent par une hospitalisation, la charge de travail au niveau des services des urgences est rebutante.

Il n’est un secret pour personne que ces services font face à une activité soutenue, de jour comme de nuit, 24 H sur 24 H, les week-ends et les jours fériés et au moment où il y a un réel problème d’effectifs en ce qui concerne les médecins (urgentistes) et surtout les infirmiers.

On comprend mieux dès lors qu’il n’est pas toujours possible de répondre dans de bonnes conditions à toutes les demandes de soins et que l’impact de la charge de travail sur la qualité des soins soit négatif, c’est pourquoi cette situation influe énormément sur les relations avec les citoyens, que le climat au sein des services des urgences est parfois tendu, pourquoi des médecins et des infirmiers sont souvent agressés physiquement, ce qui bien entendu pose un réel problème de sécurité.
Comme on le voit, il y a des hauts et des bas, tout n’est pas rose, mais tout n’est pas noir. Il faut dire les choses comme il se doit, les difficultés existent, elles sont réelles, bien qu’inégales d’un établissement à l’autre. C’est la rançon du succès des services des urgences.
En effet, ce succès est réel, il se traduit par les chiffres, par les statistiques puisque plus de 4 millions de nos concitoyens s’adressent aux services des urgences avec un accroissement annuel de 10 %, d’autre part, 33,5% des interventions chirurgicales majeures sont réalisées en urgence, le nombre de vies que l’on arrive a sauver est en nette progression, mais il n’en demeure pas moins vrai qu’il reste beaucoup à faire.

Une réforme ambitieuse

C’est ce qui a justifié en grande partie la grande réforme pilotée par le ministère de la santé, une réforme qui se décline en 5 grands axes :

  1. La réorganisation des urgences hospitalières qui vise à améliorer l’accès du patient au juste soin avec individualisation des circuits au niveau des hôpitaux et mise en place des urgences médicales de proximité au niveau des zones enclavées et éloignées.
  2. La mise en place d’un système des urgences pré-hospitalières organisé autour des centres de régulations des appels médicaux et ouverture de la régulation médicale au grand public, via un numéro unique national (141). Le lancement aussi du service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) avec possibilité de sorties primaires basées sur une organisation territoriale.
  3. La mise à niveau des ressources humaines des réseaux intégrés des soins d’urgence médicales et la formation de base et formation médicale continue. La création de nouvelles filières au niveau des IFCS : infirmiers des soins intensifs et des soins d’urgences, assistant de régulation médicale et technicien ambulanciers.
  4. 4/ Le développement de partenariat avec les autres acteurs de l’urgence : complémentarité avec la protection civile, avec la gendarmerie royale, les FAR, la sûreté nationale. Création de partenariat public-privé organisé autour du transport sanitaire et de l’offre de soins de manière générale.
  5. L’amélioration du cadre juridique régissant la gestion des urgences, les plans de carrières des métiers de l’urgence et les systèmes de couverture médicale universelle.

Marrakech, une région pilote

La mise à niveau a commencé, il y a des avancées certaines, il ne s’agit pas de tout entreprendre en même temps, ni de faire vite et n’importe comment. Non. Aujourd’hui la mise à niveau est progressive, région par région, et plusieurs CHU se sont inscrits dans la nouvelle dynamique de restructuration des services des urgences polyvalentes, obstétricales, et pédiatriques ainsi que les urgences psychiatriques. C’est ce que nous avons par exemple constaté au CHU de Marrakech qui est un exemple à suivre.

L’entrée en service de l’Hélicoptère sanitaire qui a sauvé jusqu’à présent plusieurs vies, vient aussi répondre à un réel besoin de santé avec une portée régionale et interrégionale

Les sorties de l’hélicoptère avec à son bord toute une équipe de réanimateurs et d’urgentistes et qui dispose de la haute technologie permet aux populations enclavées, éloignées de bénéficier d’une prise en charge rapide et surtout gratuite. Cela n’existe nulle par ailleurs sauf au Maroc.

83% des décès causés par des accidents sur la voie publique

83% des décès résultant des accidents sur la voie publique surviennent avant même l’arrivée à l’hôpital. Pourtant ces décès pourraient être évités grâce à la prise en charge pré-hospitalière

Mais développer une politique de proximité de la prise en charge des urgences suppose la mise en œuvre effective d'une médecine d'urgence pré-hospitalière. Celle-ci nécessitera une nouvelle organisation plus performante qui devra prendre en considération plusieurs éléments qui sont des préalables à la réussite de la médecine pré-hospitalière. Tout d'abord, il faut en finir avec la théorie de la porte fermée au niveau de nos hôpitaux. Il est inadmissible, voire aberrant qu'au 21e siècle, à l'heure de la télémédecine, de la greffe d'organes, de constater que nos établissements hospitaliers voient leurs responsabilités s'arrêter à leurs portes. En conséquence, les professionnels de santé (médecins- infirmiers...) ne peuvent pas sortir pour apporter aide et secours aux blessés graves, aux patients en situation d'urgence, aux parturientes et aux nouveau-nés là ou ils se trouvent afin de leur assurer un accès au système de soins par une prise en charge rapide et adéquate. La vie d'un blessé dépend dans bien des cas de la célérité avec laquelle celui-ci sera traitée. Tout peut se jouer dans les 15 premières minutes et toutes les études et recherches montrent que le pronostic vital est étroitement lié à l'efficacité réelle de cette conception de l'urgence pré-hospitalière. Comme il n'est plus à démontrer que l'accueil hospitalier, d'ailleurs décrit comme étant une étape ultérieure, et les techniques de réanimation spécialisées ne serviront à rien si les gestes des premiers secours ne sont pas réalisés à temps. L'organisation du fonctionnement de l'urgence pré-hospitalière améliore notablement le pronostic, et ce d'autant plus que l'alerte est précis, rapide et circonstanciée. 11 milliards par an soit 2% du P.I.B.

Sauver des vies sur les lieux même de l'accident

Concevoir un système pré hospitalier d'urgence s'appuyant sur un réseau de services efficace et efficient, permettant d'offrir à la population de toutes les régions du royaume une prise en charge immédiate et des soins pré hospitaliers de qualité, est une démarche qui permettra de réduire considérablement la mortalité routière et autres incidents et accidents, et surtout d'éviter des milliers de handicaps.
L'idée de médicaliser l'intervention sur le lieu même de l'accident n'est pas nouvelle Depuis des années, plusieurs réflexions, études, projets concernant la médecine pré-hospitalière sont entrepris par différents intervenants et plus particulièrement par le comité de pilotage des urgences à la Wilaya du Grand Casablanca dans les années 2000 et par la suite par la société marocaine de médecine d'urgence et de catastrophe afin de soumettre des recommandations permettant d'implanter dans toutes les régions du royaume des services pré hospitaliers d'urgence.
La médecine d'urgence pré hospitalière comme on peut le comprendre sera d'un apport considérable dans la réduction de la mortalité et de la morbidité. C'est une médecine qui se caractérise par la rapidité des prestations appropriées, efficientes et de qualité dont l'objectif est de venir en aide immédiatement à la personne en situation de détresse. Mais pour ce faire, une volonté politique et administrative de prioriser le secteur pré-hospitalier et d'y accorder les ressources humaines, financières, matérielles et informationnelles, sont nécessaires à la réalisation de ces objectifs et de ce projet qui remonte à quelques années.

Pour l’heure le ministère de la Santé entreprend tout ce qu’il faut. Il a renforcé son parc sanitaire avec l’acquisition de 85 ambulances et 59 unités sanitaires mobiles. Parmi les 85 ambulances, on compte 12 ambulances modulaires médicalisées, 45 ambulances fourgon et 28 ambulances tout-terrain, grâce à toutes ces ambulances et à d’autres dont l’acquisition est programmée, le ministère compte garantir une offre équitable en matière de soins. L’objectif étant de permette aux citoyens d’accéder à des soins de qualité même dans les régions éloignées et les zones difficiles d’accès.

L'implantation des SAMU au niveau des différentes régions du royaume doit pouvoir s'inscrire dans les mesures prioritaires et stratégiques du ministère de la Santé, des mesures qui doivent être mises en place au cours des cinq prochaines années au cours desquelles l'actuel gouvernement pourra mettre en exécution un projet très important pour notre pays car il permettra l'implantation dans toutes les régions du Maroc d'une chaîne d'intervention rapide qui sauvera des milliers de vies humaines.

C’est ce que nous espérons tous, c’est ce qu’attendent les citoyens, c’est ce que demandent nos élus, c’est aussi la politique de notre gouvernement et donc la modernisation des services d’urgences est un choix de société, celui de toute la nation.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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