La visite du Pr El Ouardi intervient quelques jours après la décision de sept laboratoires nationaux sur quinze de quitter, à partir du lundi 10 février, l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique (AMIP), qui tenait son assemblée générale élective. Les laboratoires dissidents reprochent à l'Association d'avoir mal négocié les discussions avec le ministre de la Santé au sujet du décret de la baisse des prix. Ils se plaignent du manque de visibilité causé par la baisse des prix des médicaments. Ils estiment que les génériques ne peuvent pas subir de baisse de prix étant donné qu’ils sont, pour un grand nombre de spécialités, jusqu’à 70% moins chers que la molécule mère.

L’industrie pharmaceutique marocaine occupe, par sa taille, la deuxième place à l'échelle du continent africain, après l'Afrique du Sud, avec 40 unités industrielles, 50 distributeurs et plus de 11 500 pharmacies. La production locale couvre 70% de la demande intérieure et le pays exporte 10% de sa production, en particulier aux pays africains voisins.

Pour rappel, le ministre de la Santé avait déclaré que les études et les recherches menées par son département ont conclu que les prix des médicaments au Maroc sont très élevés, soulignant que son département œuvrait pour mettre en application la loi relative à la réglementation des prix des médicaments et établir une nouvelle politique des médicaments en rapport avec le niveau de vie des citoyens.

Aux dernières nouvelles, les contestataires auraient procédé à la création d'une confédération qui représente, selon eux, l'ensemble de l'industrie.

E.M.R