Santé Maghreb au Maroc -


encart_diam

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici


encart_diam_dafra

Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


vig_viral_facts


Vous souhaitez vous abonner à Médecine d'Afrique Noire, Médecine du Maghreb ou Odonto-Stomatologie tropicale ? Consulter des articles ? Rendez-vous sur le kiosque d'APIDPM - Plus d'informations


LE KIOSQUE APIDPM

Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue

Médecine du Maghreb
Consulter la revue

Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue


NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.

Inscriptions et désinscriptions

Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse

Revue de presse

L'enfer de l'intolérance au gluten : Quand le pain devient un luxe et le chocolat un privilège

Le matin | Maroc | 12/12/2006

Hospitalisations en cascade, analyses en rafales, biopsies à répétition, diarrhées chroniques, vomissements, anémie : véritable enfer que celui vécu par les personnes sujettes à une intolérance au gluten, en amont du diagnostic de leur maladie. Pour les plus chanceux, celle-ci est détectée à un âge précoce et la guerre au gluten est aussitôt déclarée.

En effet, durant la période d'allaitement, les enfants intolérants au gluten ne présentent aucun problème.

C'est lors de l'introduction des farines dans l'alimentation que les complications surgissent. «Mon fils Achraf devait avoir trois mois et c'est lors du passage aux farines dans son alimentation que l'on a commencé à en voir de toutes les couleurs.

En plus d'une diarrhée chronique à raison de 12 selles par jour en moyenne, ce qui est anormal, il était question de son état de santé général en dégradation constante», explique Dr Hassan Mamdouh, dont l'intolérance au gluten de son enfant a été détectée quelques mois après sa naissance. Une aubaine si on devait comparer le cas de Achraf avec celui de Saïda.

«Ce n'est qu'à l'âge de 28 ans que j'ai su que mon problème principal dans la vie s'appelait "gluten", cela fait quatre ans. Durant toute cette période, il m'arrivait d'être hospitalisée 5 à 6 fois pas an.
Je n'ai jamais eu de vie à proprement parler, car celle-ci consistait en des séjours en clinique, des séries interminables de prises de sang, de selles et j'en passe. Personne n'arrivait à cerner mon problème de santé, toutes spécialités médicales confondues», raconte Saïda.

Cependant, une fois détecté, le problème n'est pas pour autant résolu. Car le gluten est présent partout, dans le pain, pâtisseries, gâteaux, biscuits, mais aussi chocolat, glaces, bonbons, conserves de toutes sortes et les produits laitiers en général, à cause des éléments conservateurs qui entrent dans la composition de ces produits.
Ainsi, à ce stade, un autre problème se pose et il est de nature alimentaire, ou plutôt financière. En effet, les seuls produits consommables qui ne présentent pas de risques sont les légumes, les fruits et les viandes. Pour avoir autre chose, il faut chercher des produits traités à l'avance et emballés sans la moindre trace de gluten.

Ça existe sur le marché, certes, mais à quel prix ? Hors de portée, dira-t-on, avec l'acquiescement de tous les allergiques au gluten. Saïda doit s'acquitter de la somme de 35 Dhs, quand elle s'approvisionne en gros, pour grignoter des galettes à base de riz ou des toasts à base de maïs.

Quand elle a envie de manger des pâtes, cela lui coûte 100 Dhs les 250 grammes. Pour une petite gourmandise, des cookies ou autres biscuits elle doit payer 150 Dhs les 250 grammes. Bref, pour se nourrir et lorsqu'elle joue aux radines à l'extrême, cela lui coûte pas moins de 1.500 Dhs mensuels.

Idem pour Achraf, dont les parents doivent s'acquitter d'une coquette somme pour que leur enfant mange sain. « Rien que pour son pain quotidien, un kilo de farine de maïs coûte 130 Dhs en pharmacie et lui suffit pour 2 ou 3 jours.

On ne peut pas s'aventurer à faire nos emplettes dans une minoterie, car la moindre trace de blé ou d'orge risque de nous le faire regretter», explique Hassan. «J'ai mes propres ustensiles, mon propre micro-onde. Je n'utilise pas ceux de ma famille et ils ne touchent pas aux miens, ça pourrait m'être fatal si c'est le cas. Ce qui est le plus marrant, c'est quand je pars en voyage, je trimbale toujours deux valises : une pour mes fringues, l'autre pour ma bouffe !», ironise Saïda.

Cependant, ce qui interpelle c'est que ces produits vitaux sont principalement importés d'Italie et vendus rubis sur l'ongle. Aucune production locale et il ne faut même pas en rêver. «J'ai été en Italie et pour 150 euros (1.700 Dhs approximativement) j'ai ramené 30 kg de produits alimentaires sans gluten.

Au Maroc, la même somme est loin de mettre à ma disposition une dizaine de kilos de ravitaillement…», conclut Saïda avec beaucoup d'amertume.

Le gluten, c'est quoi ?

Le gluten est une protéine amorphe trouvée combinée avec de l'amidon dans l'endosperme de la plupart des céréales.
Il constitue environ 80% des protéines contenues dans le blé et se compose de gliadine et de glutenine. Le gluten est responsable de l'élasticité de la pâte malaxée ainsi que de la masticabilité des produits à base de céréales cuits au four.

C'est un constituant courant dans la fabrication du pain. On le retrouve donc dans les farines de céréales panifiables comme le blé, le seigle, et en quantité moindre dans des céréales difficilement panifiables, comme l'orge.
Les maïs, riz complet, sarrasin, millet et quinoa sont des céréales sans gluten.

Le gluten a une forte teneur en glutamine et prolamine et faible en lysine, histidine et arginine (acides aminés basiques).

Repères

Intolérance au gluten

  • Certaines personnes présentent une intolérance au gluten appelée maladie cœliaque. Il n'est pas certain qu'il s'agisse d'une véritable allergie ou d'une simple intolérance, mais on suppose qu'il s'agit d'une perturbation d'ordre immunologique de la muqueuse intestinale vis-à-vis de la gliadine. La maladie cœliaque est, avec la mucoviscidose, la cause la plus fréquente de malabsorption chez l'enfant.
  • Les symptômes peuvent apparaître très tôt (quelques semaines après l'introduction de farines dans l'alimentation des nourrissons), et sont très variés : diarrhée chronique, hypotrophie, perte de poids...

 

Abdelhakim Hamdane

Plus d'articles Marocain - Plus d'articles panafricains


Une question ? Une remarque ? Contactez-nous ?

MarocSanté Maghreb au Maroc
Le guide de la médecine et de la santé au Maroc


CARTE DU SITE




Connaissez-vous tous les sites web médicaux édités par APIDPM ?

Médecine d'Afrique noire électroniqueMédecine du Maghreb électroniqueOdonto-Stomatologie électronique

www.santetropicale.com - Le guide de la médecine et de la santé tropicalewww.pediatrieafricaine.com - Pédiatrie africaineRencontres Africaines de Nutrition Infantile (RANI)www.sm2ea.com - Santé de la mère et de l'enfant en AfriquePaludisme d'Afrique noirewww.sorlaf.com - Société d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale des pays d'Afrique Francophone


Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !