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Revue de presse

Entretien avec Dr Yves Bokobza, chirurgien ophtalmologiste à Paris et professeur associé au Collège de médecine : «Opérer les troubles visuels pour permettre aux patients de ne plus porter de lunettes»

Le matin | Maroc | 10/02/2014

Le Matin : Vous avez participé au 27e congrès de la Société marocaine d’ophtalmologie (SMO) qui s’est déroulé du 6 au 8 février à Casablanca. Qu’est-ce qui a motivé votre présence à cet événement ?

Dr Yves Bokobza : J’ai été invité par le président de la Société marocaine d’ophtalmologie le Pr Amraoui, et il m’a fait l’honneur de m’attribuer la médaille d’or du congrès cette année pour mon parcours, parce que je suis lié à l’ophtalmologie marocaine depuis plus de 15 ans, et je viens au Maroc trois ou quatre fois par an pour assister aux principaux congrès, pour apprendre aux ophtalmologistes marocains les dernières technologies et les inciter à acheter de nouveaux matériels pour essayer de développer ces technologies qui ne sont pas encore très développées au Maroc.

De nouveaux traitements tels que la chirurgie réfractive et la chirurgie de la cataracte sont actuellement adoptées par des ophtalmologistes. Quels sont les avantages de ces technologies de dernières générations pour le patient ?

La chirurgie réfractive a connu un essor technologique fondamental depuis une dizaine d’années grâce à l’avènement du «Lasik 100% laser». C’est une technique qui fait appel à deux lasers, le premier agit sur la cornée en découpant sur son épaisseur une fine lamelle, qui sera par la suite soulevée, ensuite on utilise un second pour corriger les défauts visuels. Ce dernier laser est programmé en fonction du trouble visuel comme la myopie, la presbytie, l'hypermétropie, l’astigmatisme, etc. Cette intervention qui fait appel à deux lasers de dernière génération est extrêmement sûre, elle est indolore et le patient est sous anesthésie locale avec des gouttes, elle est aussi rapide, car ne dure que trois minutes et on peut traiter les deux yeux le même jour. Une fois, opéré le patient se repose une demi-heure, il rentre chez lui comme dans le cas d’une chirurgie ambulatoire. La vision est un peu floue les trois premières heures qui suivent l’opération, et tout rentre dans l’ordre par la suite, et lendemain il vient vous voir sans lunettes. Pour ce qui est de la cataracte s’est une maladie qui résulte de l’opacification du cristallin, qui est liée au vieillissement, elle concerne souvent des patients au-delà de 65-70 ans. L’opération, indiquée par une baisse de l'acuité visuelle, consiste à enlever ce cristallin opaque et à le remplacer par un nouveau. Il existe des cristallins artificiels de dernière génération que l’on appelle des implants premium qui prennent en compte les défauts visuels. C'est-à-dire si nous avons un patient atteint de cataracte qui exprime le souhait de mieux voir, et ne veut plus porter de lunettes, on va utiliser ces implants qui vont lui permettre de régler son problème, et se débarrasser des lunettes de près ou de loin. Par contre si on utilise un cristallin artificiel standard, le patient verra mieux après l’opération, mais il continuera à porter des lunettes essentiellement pour la vision de près.

Ces technologies sont-elles utilisées au Maroc ?

Le problème au Maroc est que ces technologies sont très peu développées aussi bien en chirurgie réfractive, qu’en chirurgie de la cataracte avec les implants prémium. Les ophtalmologistes marocains sont informés et de plus en plus formés à ces dernières technologies.
Certains disposent maintenant de plateformes technologiques tout à fait performantes, mais le principal obstacle est d’ordre économique, car ce sont des plateaux techniques qui coûtent excessivement cher, surtout pour la cataracte. Un implant premium vaut environ 400 euros (plus de 4 000 dirhams), une chirurgie de la myopie coûte 2 000 euros (plus de 20 000 dirhams). Ce n’est pas malheureusement à la portée de tous, et c’est le frein au développement de cette technologie au Maroc. J’ai animé lors du congrès un atelier sur la chirurgie réfractive de la cataracte, et dans la salle qui accueillait une quarantaine d’ophtalmologistes chirurgicaux, pas un seul n’a encore utilisé à ce jour ces implants, pour ces raisons économiques. À titre de comparaison, en France, on compte 200 000 interventions chaque année en chirurgie réfractive basique, tandis qu’au Maroc cela ne dépasse pas l’intervalle de 2 000 par an. Le gap est énorme.

Comment appréhendez-vous l’avenir des recherches scientifiques dans le domaine de la prise en charge des troubles visuels ?

On a atteint un niveau de technologie inégalé. Je pense que ce qui existe déjà va perdurer. Il ne va rien se passer d’extraordinaire dans les cinq prochaines années, les bases ont là et elles ont extrêmement satisfaisantes. Il faut informer les patients, parce que beaucoup d’entre eux ne savent pas qu’on peut opérer la presbytie (porter des lunettes jusqu’à 45 ans) et l’hypermétropie. Ils connaissent plus souvent la myopie et non les autres défauts visuels. Bon nombre d’entre eux ne savent pas qu’on peut profiter de l’opération de la cataracte et ne plus porter de lunettes. Il faut informer la population marocaine de ces avancées technologiques, et les rassurer parce que toucher aux yeux fait peur, les patients ont peur des complications, car le risque zéro n’existe pas. Il faut leur dire qu’aujourd’hui c’est une opération parfaitement maîtrisée.

Propos recueillis par Elimane Sembène

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