«De plus, nous avons mis en place au sein du centre un Institut du sein disposant d'un plateau technique de haut niveau. Nous avons aussi mis en place une plateforme de réanimation de pointe. Ces investissements nous ont coûté au total plus de 45 millions de dirhams où tout a été pris en leasing», précise le docteur Habib Faouzi, oncologue et fondateur du Centre d'oncologie Al Azhar et président de la Fédération des centres d'oncologies privés.

Aujourd’hui, le Centre compte certains des meilleurs physiciens, radiologues et autres techniciens dans le domaine de la cancérologie. Une équipe formée en continu grâce aux partenariats du Centre avec l’Institut Sainte-Catherine d’Avignon et l’Institut Curie de Paris. «Nous assurons également la formation du personnel médical et paramédical en post-universitaire, ce qui représente plus de 200 heures de formation dans l’ensemble des villes du Royaume», affirme le Dr Faouzi.

De plus, le Centre Al Azhar a participé, pendant plus de vingt ans, à l'amélioration des soins en cancérologie au Maroc. «Nous devrions être fiers que le Centre reste la locomotive de l'oncologie nationale et ceci l'Histoire le prouve à la fois sur le plan technologique, mais aussi pour nos innovations thérapeutiques», poursuit la même source. En effet, le centre d'oncologie Al Azhar dispose aussi d’un parc de machines à la pointe de la technologie dont l’incontournable «Pet Scan», un outil qui permet d’évaluer l’évolution du cancer ou encore de le dépister. «Il s’agit d’un autre système d'imagerie plus récent qui permet de réaliser des images de l'intérieur du corps de façon très ciblée et précise», nous explique le Dr Faouzi. Cette machine utilise la Tomographie par émission de positons (TEP) qui est une technique d'imagerie médicale de médecine nucléaire. Ce système est utilisé principalement pour la prise en charge et le suivi des cancers du poumon, du sein, du côlon et du rectum, des cancers ORL (oto-rhino-laryngologie), des mélanomes, des lymphomes, des cancers de l'ovaire, de l'utérus, de l'œsophage et de l'estomac.

Outre ce matériel de pointe, la clinique est dotée de techniques de radiothérapie, de chimiothérapie et de chirurgie du cancer. Elle met aussi à la disposition de ses patients des traitements par irathérapie pour les cancers thyroïdiens, la curiethérapie souvent utilisée pour traiter les cancers du col de l’utérus ainsi qu’un système d’imagerie diversifié au complet. Plus qu’un centre ultra moderne, la Clinique Al Azhar se veut aussi humaine et multiplie les actions sociales. En effet, le Centre a assuré plusieurs activités, à savoir, le dépistage des cancers du sein et col de l'utérus dans des régions lointaines du Royaume et ceci a été récemment renforcé les cinq dernières années par la présence logistique de la Fondation Lalla Selma. «Tous ces diagnostics ont été pris en charge par le Centre d'oncologie Al Azhar», conclut-il finalement.

Questions à : Dr Habib Faouzi, oncologue et fondateur du Centre d'oncologie Al Azhar et président de la Fédération des centres d'oncologies privés - «80% des malades du centre sont pris en charge dont 60% par l'AMO»

Vos structures et compétences vous ont permis d'être classé parmi les premiers centres d'Afrique du Nord. Que ressentez-vous ?

Nous sommes fières d'avoir réalisé cette belle structure de proximité qui permet au citoyen marocain d'être traité selon les standards internationaux et ceci permet aux patients de rester dans leur pays. Et avec l'avènement de l'assurance maladie, nous avons pu assurer une médicoéconomie pour plusieurs citoyens : 95% des Marocains sont désormais traités sur place. À noter qu'avec la fermeture des frontières européennes, nous recevons aussi nos amis et citoyens africains.

Combien de patients suivent un traitement chez vous chaque année ?

Le Centre réalise plus de 10 000 consultations par an. Nous avons annuellement plus de 1 500 cas en cures de radiothérapie, plus 800 cas en cures de chimiothérapie, plus de 150 cas en cures de curiethérapie et plus de 140 cas d’irathérapie, 300 cas de chirurgie du sein, 200 cas de chirurgie du col de l'utérus et 100 cas de chirurgie du côlon.

Combien coûtent les traitements que propose le Centre Al Azhar ? Sont-ils accessibles au Marocain moyen ? Existe-t-il une prise en charge ?

Aujourd'hui, 80% des malades du centre sont pris en charge dont 60% par l'AMO et les 20% restants sont pris en charge par les autres assurances. Concernant les coûts des traitements, nous appliquons la tarification nationale.

Priscilla Maingre