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Revue de presse

Une fierté collective : programme national d’immunisation

Albayane | Maroc | 16/01/2014

Les objectifs du Millénaire pour le développement fixés par les Nations Unies sont au nombre de huit et l’ensemble des États membres des Nations unies, dont le Maroc, ont convenu de s'efforcer de les atteindre d’ici 2015. Le 4e objectif vise à réduire la mortalité des enfants de moins de cinq ans grâce à plusieurs actions sanitaires dont la vaccination. Quelques mois donc nous séparent de ce rendez-vous et il est tout à fait normal de savoir où en sommes-nous en ce qui concerne la vaccination au Maroc.

La vaccination est l’une des interventions de santé les plus rentables et les plus réussies qui soit au monde. Elle permet de prévenir chaque année entre 2 et 3 millions de décès. Elle prévient les pathologies débilitantes, l’incapacité et le décès dus aux maladies évitables par la vaccination comme la diphtérie, les hépatites A et B, la rougeole, les oreillons, les infections à pneumocoque (pneumonies, méningites…), la poliomyélite, la diarrhée, le tétanos…

La rougeole, pratiquement contrôlée dans les pays riches, tue encore un million d'enfants chaque année. La variole est éradiquée de la surface du globe depuis 1978 et la poliomyélite devrait suivre. Dans la plupart des pays développés, tétanos et diphtérie ont disparu.
Ne pas vacciner les enfants en bas âge est un acte grave pouvant conduire à déplacer, dans le temps, la maladie qui touchera alors des adolescents et des adultes dans des formes beaucoup plus graves. La vaccination reste un acte solidaire, elle nécessite une cohérence à l'échelle mondiale, pour que les pays les plus défavorisés, souvent les plus touchés par les maladies, ne subissent pas une injustice de plus.

Le programme national d’immunisation (PNI)

Pour lutter de manière efficace contre la mortalité infantile, le Maroc a mis en place depuis des décennies le programme élargi de vaccination qui a été par la suite restructuré en programme national d’immunisation.

Ce programme est efficace. Il est très réussi car c’est grâce à lui que le Maroc est devenu un exemple à suivre dans le domaine de la vaccination et cela au niveau mondial et africain.

Le Programme national d’immunisation (PNI) a été introduit en 1987 avec le lancement des premières Journées nationales de vaccination (JNV) et la vaccination des femmes en âge de reproduction (15 - 44 ans) contre le tétanos pour prévenir le tétanos néonatal.
Grâce au PNI, le Maroc réalise une couverture vaccinale uniforme supérieure à 95 % par milieu (urbain et rural) et par niveau (national, région, province/préfecture, circonscription sanitaire, secteur et localité).

En plus des six maladies cibles classiques, le ministère de la Santé a introduit de nouveaux antigènes dans le calendrier national de vaccination :
La vaccination des nouveaux nés contre l’hépatite virale type B a été introduite en 1999 et le taux de couverture spécifique à cet antigène est de 93% en 2002 et de 92 % en 2003.

La vaccination combinée contre la rougeole et la rubéole (RR) a été introduite en 2003 pour les élèves de la première année de l’enseignement primaire. Cette vaccination sera réalisée de façon annuelle pour cette population cible.
Ce programme permet de couvrir gratuitement la vaccination de 95% des enfants marocains.

Le vaccin est un des piliers des politiques sanitaires

Avec l’introduction dans le calendrier vaccinal national du vaccin anti-pneumococcique et Rotavirus , le ministère de la Santé ambitionne d’atteindre une réduction d’environ 90% des cas de pneumonies dues au pneumocoque, et de 95% des cas de méningites, et à la diminution du nombres de cas d’otites moyennes aiguës ainsi que d’autres pathologies liées à cette même bactérie, ainsi que les maladies diarrhéiques provoquées par le rotavirus.

Ces deux pathologies constituent les premières causes de mortalité et de morbidité

infanto-juvénile au Maroc. Par ce programme vaccinal ambitieux qui n’a rien à envier aux calendriers vaccinaux adoptés par nos voisins européens, le ministère de la Santé souhaite atteindre ses objectifs ainsi que ceux du millénaire pour le développement (OMD-2015) et principalement l’objectif n°4. Cette initiative louable qui permet à tous les enfants du Maroc d’être correctement et entièrement vaccinés gratuitement, ce qui confère une bonne protection vaccinale aux 600.000 enfants qui naissent chaque année au Maroc, des enfants issus de toutes les classes sociales et qui sont tous pris en charge par le ministère de la santé.

Le Maroc s’est engagé à réduire de deux tiers la mortalité des enfants de moins de cinq ans à l’horizon 2015. Dans ce cadre, le Maroc a réalisé d’importants progrès grâce aux efforts déployés depuis les années 90 et particulièrement lors du dernier quinquennat. Exprimé en décès pour mille naissances vivantes (NV), le taux de mortalité infanto-juvénile, au Maroc, a fortement diminué durant les trois dernières décennies en passant de 143 en 1980 à 47 au cours de la période 1999-2003 puis à 30,5 en 2007-2011 (Enquête nationale de la population et la santé de la famille, ENPSF 2011). Alors que l’objectif 4 du millénaire pour le Maroc est d’atteindre une diminution allant de 76 décès en 1990 à 25 décès pour 1000 NV en 2015.

Tous ces progrès qui sont très encourageants et qui nous permettent d’entrevoir l’objectif du millénaire pour le développement N°4 qui vise à réduire de deux tiers la mortalité des enfants de moins de cinq ans comme un défi qui est a notre portée , un challenge que nous allons remporter sont en parties le résultat d’une politique vaccinale efficace , efficiente , exemplaire et de ce point de vue , il faut rendre ici hommage au ministère de la santé , aux professionnels (médecins, infirmiers, administratifs...) qui réalisent un travail magnifique depuis des décennies et qui aujourd’hui voient tous les résultats auxquels notre pays est parvenu grâce à la politique vaccinale qui est un des piliers de notre politique sanitaire.
Le Maroc est sur le point d’afficher une couverture vaccinale quasi universelle pour les enfants. La plupart des lacunes sont sur le point d’être comblées puisque le ministère de la Santé entreprend tout ce qui est possible pour pallier les disparités en matière de taux de vaccination, liées aux désavantages des nourrissons nés dans des zones rurales par rapport aux zones urbaines, et ce grâce aux équipes mobiles qui vont au niveau des zones difficiles d’accès pour apporter aux citoyens des paquets de prestations sanitaires, mais d’autres départements ministériels devraient eux aussi s’impliquer d’avantage surtout en ce qui concerne l’éducation maternelle et le statut socio-économique de ces populations.

Un acte civique

Faire aujourd’hui correctement vacciner son enfant comporte un bénéfice pour lui-même, pour sa famille, ses camarades de classe, de lycée, mais aussi pour l’ensemble de la population et pour les générations futures. Parfois le seul intérêt de la vaccination est de protéger son voisin. La rubéole par exemple est une maladie tout à fait bénigne pour les petits garçons, mais en les vaccinant, on évite des épidémies qui risqueraient d’atteindre des femmes enceintes et d’entraîner des malformations fœtales très graves. Vue sous cet angle, il n’est pas exagéré de dire que la vaccination est un acte civique qui dénote un haut degré de civilisation. En vaccinant votre enfant contre certaines maladies infectieuses graves, vous contribuer à renforcer ses capacités de défenses, car l’Immunisation de votre enfant est l’une des plus importantes manières, et des plus sécuritaires, de garder votre enfant en bonne santé.

Certaines personnes pensent qu’il n’est pas nécessaire de faire vacciner ses enfants, parce que le risque de contracter l’une de ces infections est très faible et que la majorité des enfants est vaccinée. Mais il est nécessaire de vacciner les enfants car un grand nombre de ces infections, comme le tétanos, ne disparaissent pas complètement, les bactéries qui les causent restent présentes dans l’environnement.

De plus, on continue de constater la présence d’un grand nombre de ces maladies chez les enfants bien qu’il existe des vaccins sécuritaires et efficaces contre ces problèmes. Au cours de ces dernières années, nous avons continué de voir des enfants atteints des oreillons, de la rougeole, de la méningite et de la varicelle. Malheureusement, chacune de ces infections risque de provoquer des complications graves ou des incapacités à long terme.
Sans chercher à vanter les mérites de la vaccination, il faut dire que les atouts intrinsèques du vaccin sont aujourd’hui connus et reconnus de tout un chacun. En effet, la vaccination agit à trois niveaux. Elle protège bien sûr l’individu que l’on vaccine. Elle protège l’entourage et il faut rappeler que dans l’entourage de chacun d’entre nous, il y a des personnes que l’on ne peut pas protéger par la vaccination, des sujets qui ont des contre-indications ou qui sont trop jeunes pour être vaccinés. Enfin, elle protège la population dans son ensemble, c’est le fameux mécanisme d’immunité de groupe. Par ailleurs, les vaccinations sont des interventions faciles à accepter car elles sont efficaces et font la différence avec ce qui se passait avant, et d’un point de vue médical c’est un geste technique facile à administrer et qui ne demande pas une grande infrastructure d’hôpitaux ou de systèmes de santé.
Fort de ces atouts, le vaccin est aujourd’hui considéré à juste titre par de nombreux spécialistes comme l’une des interventions sanitaires qui présente l’un des meilleurs rapports coût-efficacité. Ainsi, on soutient que la valeur économique du vaccin est indissociable de la valeur pour la santé publique. En plus du bénéfice pour les individus et la santé publique (baisse de la mortalité, du taux d’invalidité), il y a un bénéfice économique certain (baisse de l’absentéisme, amélioration de la réussite scolaire et de la productivité). Le vaccin est un allié de la croissance économique car il génère de la valeur ajoutée.

Au Maroc le ministère de la santé accorde une très grande importance à tout ce qui touche de près ou de loin aux vaccins. La sécurité des vaccins est une priorité constante. Ils sont approuvés de la même manière que les nouveaux médicaments. Ils doivent franchir un certain nombre d’étapes pour prouver qu’ils sont sans danger et capables de prévenir la maladie ciblée, avant d’être approuvés. Les médecins du secteur public et ceux du secteur privé ainsi que le personnel soignant (infirmières et infirmiers) sont tenus de d’observer des règles strictes lors de la vaccination des enfants et de signaler immédiatement au ministère de la Santé toute anomalie concernant le vaccin lui-même, le respect de la chaine de froid ainsi que les effets secondaires observés après une vaccination.

Il ne fait aucun doute que le programme national d’immunisation est de très loin le programme qui a eu le plus d’impact en matière de réduction de la mortalité infanto-juvénile avec une diminution de l’ordre de 95 % pour le tétanos néonatal, la rougeole et pour la coqueluche

La réduction de la morbidité liée aux maladies cibles est importante. Ainsi, aucun cas de poliomyélite n’a été enregistré depuis 1987, aucun cas de diphtérie n’a été enregistré depuis 1991 et le nombre annuel de cas de coqueluche est très faible variant entre 30 et 60.

Le Maroc est le premier pays de la région de la Méditerranée Orientale de l’OMS à avoir validé en 2002 l’élimination du tétanos néonatal (nouveau protocole OMS/UNICEF) et son dossier pour obtenir la certification de l’éradication de la poliomyélite a été accepté par le bureau régional de l’OMS en 2002.

Pour terminer, nous ne pouvons que saluer les efforts qu’entreprend le ministère de la Santé pour assurer à tous nos enfants et aux femmes en âge de procréer une vaccination complète, gratuite, efficace et efficiente. Saluer aussi les efforts qu’entreprennent les équipes mobiles qui vont vacciner les citoyens qui se trouvent dans des zones enclavées, très difficiles d’accès.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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