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Revue de presse

Des progrès tangibles, mais encore des défis à relever : mortalité maternelle

Albayane | Maroc | 17/01/2014

Une société développée est une société qui prend soins de ses femmes et de ses enfants. C’est le message que les Nations Unies ont voulu transmettre au monde lorsqu’elles ont intégré parmi les 8 objectifs du millénaire pour le développement (OMD) la réduction de la mortalité maternelle et infantile (OMD 4 et 5). Dans ce sens, le ministère de la Santé a lancé un plan d’action pour la période 2013-2015 qui envisage de réduire le taux de mortalité maternelle à 60 décès sur 100.000 naissances vivantes, et de 35 % la mortalité des nouveau-nés, à 14 décès sur 1.000 naissances vivantes par rapport à l’année 1990.

Ce programme vise également à réduire le nombre des décès des enfants de moins de 5 ans à 23 sur 1.000 naissances vivantes, soit une baisse de 70% par rapport à la même année et ce en vue d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (ODM) à l’horizon 2015 au niveau national.

La mortalité maternelle et infantile ne concerne pas seulement le ministère de la Santé. Il s’agit de la vie de nos femmes, de nos filles et de celle de nos enfants, des générations futures. On comprend dès lors que les taux de mortalité maternelle et infantile enregistré par notre pays depuis près de quatre décennies 338/100.000 NV et plus précisément dans les années 80 et 90 et 228/100.000 NV en 2008-2010 sont tout simplement dramatiques et inadmissibles.

Pour apporter des réponses aux problèmes posés et des solutions adaptées, le Maroc a mis en place un plan visant à accélérer la réduction de la mortalité maternelle (Plan d’action 2013- 2015). Dans ce sens et pour permettre aux médias de pouvoir remplir correctement leurs missions qui visent a informer les citoyens en mettant à leur disposition des informations pertinentes, utiles, exactes, vérifiées et vérifiables, et par ce que les journalistes sont des partenaires dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, le ministère de la santé organise ce Jeudi 16 Janvier 2014 à Casablanca une session de formation visant à mettre à la disposition des journalistes toutes les informations visant à accélérer la réduction de la mortalité maternelle (Plan d’action 2013- 2015).

Cette session de formation a été encadrée par le docteur Abdelghani Drimeur de la division de l’information et de la communication.

La mortalité maternelle : un souci constant

Grâce à la haute sollicitude de SM le Roi Mohammed VI, accordée à tout ce qui touche de près ou de loin aux différents et multiples problèmes sociaux, et plus particulièrement ceux qui ont trait à la santé des citoyens, le Maroc a réalisé des progrès énormes en matière de santé qui est désormais inscrite en tant que priorité nationale.

La santé c’est un droit fondamental du développement humain comme le stipule la nouvelle constitution qui vise à garantir la santé pour tous avec équité, l’accès aux mêmes soins pour tous, aux médicaments, à permettre une prise en charge médicale de qualité à la hauteur du développement souhaité pour notre pays et, à mettre le citoyen au centre des préoccupations du ministère de la Santé. C’est ce qui ressort des multiples déclarations du professeur Louardi, ministre de la Santé, quand celui-ci aborde le droit pour tous à la santé, la généralisation de la couverture médicale, l'accès aux soins de qualité et la réduction des inégalités entre milieux rural et urbain et aussi entre les régions, autant d’éléments qui traduisent un soucis constant du premier responsable du département de la santé de tout mettre en place pour que la réduction de la mortalité maternelle soit une préoccupation quotidienne de tous les professionnels de santé aussi bien du secteur public que du secteur privé.

Cette approche pertinente du ministre de la santé témoigne de la volonté du Maroc d'orienter la réforme de son système de santé vers les standards internationaux à travers l'ancrage de la culture de la qualité, la transparence, l'efficacité et la performance. C’est ce à quoi nous aspirons tous, ce à quoi nous désirons arriver afin que tous nos concitoyens soient correctement et dignement soignés.

Des résultats appréciables

Soulever la problématique de la mortalité maternelle, c’est à l’évidence en retracer l’itinéraire en particulier celui de la lutte contre la mortalité maternelle. Une lutte qui a de tout temps préoccupé les responsables et décideurs du département de la santé, elle a fait certes l’objet d’un intérêt soutenu et constant, mais la courbe ne fraîchissait pas beaucoup.

Elle a connu une baisse relativement importante passant de 332 selon l’ENPS II pour la période 1980-1992 à 228 selon l’enquête PAPCHILD pour la période 1992-1997.

La baisse a été plus accentuée en milieu urbain où le taux de mortalité maternelle a baissé de plus de la moitié (de 284 à 125 décès pour 100.000 naissances vivantes) alors qu’elle n’a baissé que de 15% en milieu rural (de 362 à 307).

Il faut reconnaître que malgré les efforts consentis, les moyens énormes injectés, les résultats ne suivaient pas puisque le taux de mortalité maternelle connaissait des hauts et des bas (227/100.000) jusqu’en 2010, et il devenait inadmissible d’accepter que cette situation puisse perdurer.

Des résultats appréciables ont pu être obtenus par les ministres qui se sont succédé à la tête du département de la Santé, en particulier Mr Biadillah et Mme Ysmina Badou, auxquels il faut rendre hommage pour le travail accompli concernant la réduction de la mortalité maternelle.

Mais il a fallu attendre l’avènement du nouveau gouvernement et la nomination du professeur Louardi à la tête du département de la santé pour que l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle soit plus perceptible et elle a été inscrite comme une priorité de premier rang dans le discours politique.

Une priorité stratégique

Il ne faut pas oublier que la réduction de la mortalité maternelle est un engagement pris par le Maroc qui a souscrit aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (ODM), à ce sujet il y a lieu de rappeler que notre pays s’est engagé à réduire la mortalité maternelle (objectif 5 de la déclaration du millénaire) de 3/4 à l’horizon 2015. Pour ce faire, notre pays a élevé la maternité sans risque, au plus haut rang des priorités et la réduction de la mortalité maternelle une priorité stratégique de la politique du ministère de la santé.

Pour asseoir sur des bases solides et pérennes cette priorité stratégique, le ministère de la santé n’a pas lésiné sur les moyens. A ce sujet il convient de rappeler ici que nombreux ont été les efforts déployés, des moyens parfois colossaux, ils ont été consentis pour permettre au système national de santé de mener à bien toutes ses missions.

Certaines actions louables et forts appréciables ont permis au Maroc de réaliser des progrès considérables, c’est notamment le cas de la réduction de la mortalité maternelle, un objectif noble qui vise à sauver la vie des mères qui enceintes et celles qui accouchent et pour lequel le Maroc a consenti des moyens humains, financiers et matériels importants.

Des décisions pertinentes

Dans ce sens, le Maroc a mis en place un plan visant à accélérer la réduction de la mortalité maternelle (Plan d’action 2013- 2015). Ce plan, financé à hauteur de 97% par le ministère et 3% par des institutions onusiennes spécialisées, a pour objectif de réduire de 82% le taux de mortalité maternelle, à 60 décès sur 100 000 naissances vivantes, et de 35% la mortalité des nouveau-nés, à 14 décès sur 1 000 naissances vivantes, et ce par rapport à l'année 1990. Ce programme vise également à réduire le nombre des décès des enfants de moins de 5 ans à 23 sur 1000 naissances vivantes, soit une baisse de 70% par rapport à la même année.

Concernant la réduction de la mortalité maternelle celle-ci a vu la mise sur pieds de mesures urgentes, avec des objectifs précis dans le temps, parmi ces objectifs on peut citer :

  • Réduction des barrières d’accès aux soins obstétricaux et néonataux, la disponibilité d’un personnel qualifié (médecins, sages-femmes, accoucheuses, infirmières...) dans les structures d’accouchement
  • Amélioration de la qualité de la prise en charge de la grossesse et de l’accouchement
  • Amélioration du pilotage du programme de lutte contre la mortalité maternelle et infantile.

Atteindre ces objectifs a poussé les décideurs au niveau du département de la santé à innover et à prendre des décisions pertinentes, courageuses et surtout ciblées, par ces décisions nous notons :

  • 1. la gratuité des soins obstétricaux et néonataux
  • 2. Mise en place du SAMU obstétrical en milieu rural
  • 3. La disponibilité d’un personnel qualifié
  • 4. Le renforcement des compétences
  • 5. L’amélioration, la prévention et le dépistage des grossesses à risque notamment par la mise en place des unités mobiles
  • 6. L’audit et la mise à niveau des structures d’accouchement
  • 7. Doter les maternités et les maisons d’accouchements de matériel efficient en vue de prodiguer des prestations de haute qualité
  • 8. L’humanisation des structures d’accouchement
  • 9. La mise en place d’un système de surveillance des décès maternels et néonatals et de suivi des actions
  • 10. La mobilisation sociale, plaidoyer et partenariat autour de la maternité sans risque

Au fil des mois , cette stratégie a commencé à donner ses fruits , le ratio mortalité maternelle est de 110/100.000 NV, le Maroc s’achemine doucement mais surement vers la réalisation de l’objectif du millénaire N° 5 il y a lieu d’être serein , mais nous devons rester vigilants car il y a encore des femmes qui à ce jour rencontrent de réels difficultés en ce qui concerne l’accès aux soins , une situation que le ministère de la Santé s’attache avec détermination a régler bien que cela soit difficile surtout quant il s’agit des femmes qui habitent dans des zones éloignées, montagneuses et ou les moyens de communications font défauts et ou l’accès est difficile.

Le ministre de la Santé a à maintes reprises pris l’engagement de remédier aux disparités choquantes et pénalisantes dont les premiers à souffrir sont les pauvres et les démunis.

Ces objectifs ne peuvent être atteints que si on procède à une répartition juste, que si l’ensemble de la population puisse bénéficier d’une couverture sanitaire juste, équilibrée et équitable.

Il y a de la place pour tout le monde, les ONG, les associations, le secteur privé, tous doivent contribuer pour permettre a notre pays de réussir ce challenge qui consiste à réduire la mortalité maternelle et atteindre le ratio de 50 décès/100.000 naissances vivantes en 2015, un objectif qui est à notre portée.

Facteurs de succès

L’expérience du Maroc n’aurait pas connu un tel succès sans la synergie des facteurs cités ci-dessous :

  • Le réengagement politique fort;
  • La mobilisation des fonds en particulier la subvention de la gratuité de l’accouchement et de la césarienne ;
  • L’approche participative et multisectorielle
  • La stratégie et l’identification des actions prioritaires dans le cadre de la commission nationale
  • L’approche systémique pour le renforcement du système de santé ;
  • La mobilisation des professionnels et des organisations autour du plan d’action ;
  • L’augmentation des capacités de formation de base des sages-femmes et des médecins spécialistes
  • Le choix de construire les décisions sur les recommandations de la communauté scientifique et les bonnes pratiques obstétricales ;
  • La création de forts liens avec la communauté ;
  • L’institutionnalisation du système de surveillance des décès maternels.

Une œuvre de longue haleine

Comme tout programme de cette ampleur, mis en œuvre de façon accélérée, les challenges et les risques restent très importants :

  • La pérennisation des actions au delà de la volonté politique;
  • La consolidation et le renforcement du financement ;
  • Le renforcement de l’adhésion des professionnels de santé
  • Le maintien du rythme de formation continue au profit des professionnels des structures d’accouchement ;
    • Le maintien de l’équilibre existant en termes d’accouchement entre les structures des soins de santé de base et hospitalières, afin de garantir la qualité des soins au niveau des prestations hospitalières ;
    • La mise en place de mécanismes de répartition équitables dans l’affectation du personnel des structures d’accouchement

La réduction de la mortalité maternelle est une œuvre de longue haleine et le Maroc se doit de réussir pour être au rendez- vous du millénaire, c’est un engagement qui nous engage vis-à-vis de la communauté international et de l’ensemble de nos partenaires.
Assurément, le Maroc est sur la bonne voie, il s’agit de continuer, de persévérer, d’exceller encore plus dans ce domaine, de ne pas baisser les bras même si la tâche est ardue.

Le ministre de la Santé doit persévérer et continuer l’œuvre accompli, car l’approche et les choix opérés sont justes.
Nous avons toutes les bonnes raisons d’espérer que nous serons au rendez-vous pour les objectifs du millénaire et que le Maroc relèvera le challenge. Nous avons les femmes et les hommes qu’il faut et auxquels il faut ici rendre un très grand hommage, la volonté politique, les moyens et une stratégie parfaite pour lutter efficacement contre la mortalité maternelle.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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