Et d’ajouter que cette rencontre a également pour objectifs d’alimenter les journalistes par des informations fiables et crédibles, contrer les fausses rumeurs ainsi que de soutenir les actions de mobilisation des partenaires et bailleurs de fonds. Au programme de cette manifestation ont été exposés trois présentations sur le plan d’accélération de la réduction de la MMI 2012-2016, le cadre de redevabilité pour la santé de la mère et de l’enfant et les déterminants sociaux et économiques ayant un impact sur la SMI.

Concernant le plan d’accélération de la réduction de la MMI 2012-2016, Dr Hafid Hachri, du ministère de la Santé, a expliqué que le Maroc, en souscrivant aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), s’est engagé à réduire de trois quarts la mortalité maternelle (OMD 5) et de deux tiers la mortalité des enfants de moins de cinq ans (OMD 4) à l’horizon 2015.

Dans ce cadre, le Maroc a réalisé d’importants progrès grâce aux efforts déployés, a-t-il souligné, donnant l’exemple du ratio de mortalité maternelle qui a diminué de près de 66% en vingt ans, passant de 332 décès maternels sur 100.000 naissances vivantes en 1992 à 112 décès sur 100.000 naissances vivantes en 2010. Malgré ces progrès, des iniquités persistent dans l’accès aux soins obstétricaux et néonatals entre milieux urbain/rural, entre régions et entre niveaux socioéconomiques, a-t-il poursuivi.

Et de souligner que pour atteindre les OMD, le nouveau plan d’action 2012-2016 du ministère de la Santé pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale se veut un plan de consolidation des acquis, de renforcement de la gestion de proximité et de ciblage des actions pour le milieu rural et les zones sous couvertes, tout en notant que ce plan d’action, qui comprend, entre autres, 51 mesures, est organisé en 2 parties concernant respectivement la mortalité maternelle et la mortalité néonatale. Et de poursuivre que ce plan d’action se fixe pour objectifs, d’ici 2016, de réduire notamment la mortalité maternelle de 112 à 50 décès pour 100.000 naissances vivantes et diminuer la mortalité néonatale de 19 à 12 pour mille naissances vivantes.

De son côté, le chef de service de conception et de communication au secrétariat général du ministère de la Santé, Hanan Fadlallah a expliqué que le cadre de redevabilité est un outil d’évaluation et de planification pour renforcer la responsabilisation dans le domaine de la santé de la femme et de l’enfant.

Cet outil tient compte, entre autres, des ressources, des plans nationaux et des résultats attendus en vue de contribuer au renforcement et à l’harmonisation des mécanismes nationaux susceptibles d’assurer le suivi des engagements entrepris et d’instaurer les conditions de base nécessaires à l’élaboration d’une feuille de route prévoyant des activités spécifiques aux fins de la mise en œuvre du cadre pour la redevabilité.