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L'Opinion | Maroc | 13/12/2013
Bref et pour être succinct, la froideur des chiffres et statistiques concernant le secteur de la Santé a laissé plus d’un pantois.
Pas moins de 140 établissements de santé, pour des régions comme Souss-Massa ou Al Hoceima, sont désespérément fermés pour manque de personnels.
Outre le fameux rapport du CESE, il y a aussi le ministre de la Santé qui y va de sa déclaration faisant état d’un manque de 7000, alors que le marché d’emploi lui offre rien que 700 toubibs en chômage, mais que son département ne peut embaucher. Faute de postes budgétaires.
Des médecins au chômage et qui ont goûté aux aléas des sit-in. On aura tout vu. Et dire qu’il fut un temps pas trop lointain où sortir de ses études « médecin » équivalait à l’obtention du graal. Ya hasra!
Face à une telle aberrance, on se demande où ce gouvernement nous mène-t-il ?
Alors même que le pays a mal dans son système de santé, il trouve le moyen de procéder à des coupes dans les postes budgétaires pour les médecins.
Le pire, c’est que, tel que rapporté par certains médias électroniques, les différents départements du cabinet Benkirane se rejettent la balle.
Une fois le ministre de la Santé annonce qu’il a demandé au financier de l’Etat une rallonge en postes budgétaires. Ce dernier laisse entendre qu’il n’a rien reçu de tel.
Qui croire ou qui ne pas croire ? Là n’est pas le problème.
Le mal réside dans l’impuissance du gouvernement à résoudre les problèmes des citoyens.
Aujourd’hui, des médecins menacent de rendre le tablier et de restituer leurs diplômes. Puisqu’ils ne leur servent à rien. Dans un hier assez proche, des lauréats infirmiers se sont fait tabasser devant le ministère de la Santé, rien que parce qu’ils ont protesté d’avoir été exclus des concours du ministère.
Et hier et aujourd’hui et demain, le citoyen marocain, à cause de politiques gouvernementales antisociales, continuera à subir les affres d’un système de soins à plusieurs vitesses, discriminatoire et éliminatoire, et qui continuera à noyer les journaux de « SOS santé » réduisant les Marocains, presque toutes catégories confondues, à des mendiants de soins. Tant que ces soins demeurent hors de portée des budgets, même des classes moyennes, et tant que les couvertures de soins n’arrivent plus à se couvrir elle-mêmes.
Ali Benadada
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