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Revue de presse

Entretien avec Pr Hakima Himmich, membre de la Commission des Affaires sociales du CESE dans la catégorie des experts

Le matin | Maroc | 14/12/2013

«Les causes de la pénurie chronique du personnel de santé ne dépendent pas que du ministère de tutelle». Entretien-avec-Pr-Hakima-Himmich.jpg«Casablanca compte, à elle seule, 30% du nombre de lits et de cabinets médicaux du Royaume».

Le Matin : Le Conseil économique et social tire la sonnette d’alarme dans son dernier rapport sur la santé au Maroc concernant le déficit en termes de médecins et de personnel paramédical qui ne cesse d’augmenter. Comment sommes-nous arrivés là ?

Hakima Himmich : Ce n’est pas spécifique à notre pays, le monde entier fait face à une pénurie chronique de personnel de santé. Les causes de cette pénurie ne dépendent pas que du ministère de la Santé. Les principales causes sont la capacité insuffisante de formation de médecins et d’infirmiers au regard des besoins du pays ; la fermeture d’un grand nombre d’écoles de formation d’infirmiers, à la fin des années 80, comme conséquences des mesures imposées par le Programme d’ajustement structurel imposé par le Fonds monétaire international (FMI). Ces écoles n’ont pu être ré-ouvertes qu’au début des années 2000 ; le programme de départ volontaire des fonctionnaires, mis en œuvre par le gouvernement entre 2005 et 2006, à l’occasion duquel un grand nombre de médecins, d’infirmiers et d’enseignants des facultés de médecine ont quitté la fonction publique ; l’émigration, notamment vers l’Europe, de médecins et d’infirmiers. Cette émigration ne pourra que s’amplifier en raison des déficits en personnel soignant enregistrés dans un certain nombre de pays particulièrement attractifs.
En 2011, le nombre de Marocains travaillant en France dans le domaine de la santé (médecins, chirurgiens, chirurgiens-dentistes, etc.) était estimé à plus de 5 000. Au 1er janvier 2013, la France compte 1 034 médecins marocains nouvellement inscrits au tableau de l’Ordre des médecins.

Le rapport pointe également du doigt la cherté des prix des médicaments, que pensez-vous de la politique pharmaceutique du ministère de la Santé ?

Les médicaments et biens médicaux représentent 31,7% des dépenses totales de la santé. Le prix élevé des médicaments est une préoccupation du ministère de la Santé particulièrement depuis l’avènement de l’AMO et du Ramed pour lesquels le médicament est la principale dépense. Plusieurs initiatives ont été prises par le ministre de la Santé pour faire baisser les prix de nombreux médicaments. Cependant, une baisse plus générale des prix des médicaments, nécessaire au succès de la couverture médicale de base, exige une réforme globale et en profondeur du système actuel, et en premier lieu la refonte totale de la réglementation des prix des médicaments. De l’avis même du ministre de la Santé, celle-ci est obsolète. Elle n’est appliquée que partiellement, et va à l’encontre de la politique de promotion du générique dont la pénétration est insuffisante. Dans le secteur public, les génériques représentent environ 90% des médicaments achetés par le ministère de la Santé alors que dans le secteur privé, le taux de pénétration du médicament générique reste insuffisant.

Les recommandations du rapport dans ce domaine sont :

  • Activer l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale du médicament en y associant tous les acteurs concernés.
  • Adopter une politique globale de baisse du prix du médicament en actualisant l’arsenal juridique et réglementaire relatif à la fixation des prix.
  • Instituer la dégressivité des marges de distribution.
  • Faire de la promotion des médicaments génériques un axe central de la politique nationale du médicament.
  • Réglementer les pratiques commerciales de l’industrie pharmaceutique en matière de promotion de leurs produits.
  • Réviser la loi 17-97 (modifiée par la loi 31-05) en vue d’y inscrire toutes les flexibilités en matière d’Accord sur les droits de propriété intellectuelle appliquée au commerce (ADPIC).
  • Réformer le système de distribution et de gestion des médicaments, afin de lutter contre les ruptures de stock et les péremptions. Cette réforme pourrait se faire dans le cadre d’un partenariat avec le secteur privé de la distribution.
  • Réglementer le marketing des laboratoires pharmaceutiques qui constitue un obstacle majeur à la réduction des dépenses en médicaments et à la rationalisation des prescriptions.
  • Développer et diffuser des référentiels de bonnes pratiques médicales, notamment pour les affections de longue durée.

Le rapport fait ressortir que le secteur privé est en progression constante depuis cinquante ans. Pouvez-vous faire le point sur la place du secteur privé dans l’accès aux soins de santé de base ?

Le secteur médical privé concerné par les soins de santé de base est constitué essentiellement des cabinets de médecine générale, de pédiatrie, de gynécologie, de médecine dentaire et des officines. Il constitue une part fondamentale de l’offre de soins au Maroc, à la fois au plan quantitatif et qualitatif. Le secteur médical privé représente ainsi près de la moitié des médecins, près de 90% des pharmaciens et chirurgiens-dentistes et près de 10% des paramédicaux du Maroc. Cependant, il s’est développé principalement dans les grandes agglomérations et les villes de moyenne importance. Casablanca compte ainsi à elle seule 30% du nombre de total de lits et de cabinets médicaux, et 66% se situent dans cinq régions seulement (Casablanca, Rabat, Tanger-Tétouan, l’Oriental, Souss-Massa-Draa). Concernant les pharmacies d’officine, elles jouent un rôle important dans les soins de santé de base. En effet, le pharmacien, dernier maillon de la chaîne de distribution du médicament, est le garant de la qualité des médicaments qu’il distribue. De plus, il exerce une fonction de conseil, explique aux malades les posologies, la manière de prendre les médicaments et joue ainsi un rôle essentiel dans le respect de la prescription. Les pharmaciens d’officine constituent aussi, bien souvent, le premier recours pour les patients.

Que pensez-vous de la détermination du ministère de la Santé concernant la libéralisation du capital des cliniques privées ?

Le rapport porte sur les soins de santé de base, à l’exclusion des hôpitaux et des cliniques, nous n’avons donc pas pris position sur ce point.

Hajjar El Haiti

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