Santé Maghreb au Maroc -


encart_diam

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici


encart_diam_ferrer

Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


vig_viral_facts


Vous souhaitez vous abonner à Médecine d'Afrique Noire, Médecine du Maghreb ou Odonto-Stomatologie tropicale ? Consulter des articles ? Rendez-vous sur le kiosque d'APIDPM - Plus d'informations


LE KIOSQUE APIDPM

Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue

Médecine du Maghreb
Consulter la revue

Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue


NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.

Inscriptions et désinscriptions

Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse

Revue de presse

Rapport CESE / L’accès aux soins de santé de base d’abord !

Le matin | Maroc | 14/12/2013

La-principale-proposition-emise-par-le-CESE-est-lurgence-de-reorganiser-le-reseau-des-soins..jpgLa principale proposition émise par le CESE est l’urgence de réorganiser le réseau des soins. C’est un rapport-choc sur la santé qu’a présenté le Conseil économique, social et environnemental (CESE) la semaine dernière. Saisi par le chef du gouvernement, le 28 novembre 2012 afin d’évaluer la situation actuelle de l’accès des citoyens aux prestations de soins de santé de base dans les milieux urbain et rural en termes de qualité, de coût et de modalités de financement, le CESE n’y est pas allé avec le dos de la cuillère.

Manque important en personnel médical, inégalité socio-économique concernant l'accès aux soins, un secteur public prédominant, hiérarchisé et cloisonné… des réalités qu’on connaissait, mais le plus choquant était que le quart de la population avait un accès difficile aux centres de santé. Afin de faire face à cette triste réalité, le Conseil a élaboré des recommandations jugées opérationnelles. Ces propositions ont pour but de permettre d’atteindre une couverture universelle visant l’extension de la couverture médicale. Ainsi, les recommandations du CESE sont d’ordre général. Par ailleurs, cinq axes stratégiques d’amélioration des soins de santé de base ont été élaborés : améliorer l’accès aux soins de santé de base ; l’accès aux médicaments ; investir massivement dans les ressources humaines ; prévenir et lutter contre la corruption et enfin consolider les mécanismes de financement.

Renforcer les collaborations

La principale proposition émise par le Conseil est l’urgence de réorganiser le réseau de ces soins en élaborant une politique nationale de santé qui s’inscrit dans une politique de développement global ciblant les régions défavorisées et qui agit sur les déterminants de la santé (éducation, accès à l’eau potable). En d’autres termes, une collaboration intersectorielle s’impose.
Autre point important mentionné par le rapport, le CESE appelle à décliner une stratégie sectorielle de partenariat public-privé et mettre en place le cadre réglementaire et légal approprié, tout en dédiant au secteur privé une direction centrale au niveau du ministère de la Santé.

Accès aux soins et aux médicaments. D’un autre côté, le Conseil s’est également longuement penché sur les moyens d’améliorer l’accès aux soins de santé de base et l’accès aux médicaments. Des questions souvent relevées par le gouvernement et les professionnels et qui sont considérées comme l’un des principaux maux dont souffre le secteur.

Dans ce cadre, le rapport préconise la réorganisation du réseau des établissements de soins de santé de base (ESSB), à travers la mise en place d’une carte sanitaire nationale conformément à la loi 34-09 relative au système de santé et à l’offre de soins.

Le Conseil appelle aussi à lutter contre les inégalités d’accès aux soins et mettre en place des stratégies intersectorielles de prévention, et ce en réduisant la mortalité maternelle et néonatale, adopter une loi-cadre contre la violence à l’égard des femmes et assurer l’accès aux soins pour les personnes en situation de handicap, ainsi que les migrants en situation irrégulière.

S’agissant de l’accès aux médicaments, la mise en œuvre de la politique nationale du médicament, adopter une politique globale de baisse du prix et promouvoir les médicaments génériques semblent être les solutions miracles. (Le projet de décret relatif aux conditions et modalités de fixation des prix publics de vente des médicaments a été examiné par le Conseil du gouvernement vendredi dernier).

Personnel médical et paramédical

Les ressources humaines sont l’un des points noirs du secteur de la santé. Personne n’ignore que le manque de personnel est estimé par le ministère de la Santé à 6 000 médecins et 9 000 paramédicaux. Y remédier fait donc partie des urgences du secteur. Dans ce sens, le CESE met l’accent sur la création des Instituts de formation aux carrières de santé (IFCS) dans les régions qui n’en disposent pas et augmenter la capacité de formation des instituts existants, mais également instaurer un diplôme national des professions paramédicales avec un examen unique pour les élèves des IFCS et des écoles privées accréditées permettre à l’ensemble de participer au concours de recrutement de la fonction publique. Une mesure qu’avait tenté de mettre en place le ministre de la Santé et qui a créé une polémique suite à la réaction des lauréats des instituts publics qui se sont farouchement imposés à cette initiative. D’un autre côté, le rapport recommande aussi de mettre en place des mesures incitatives pour assurer la disponibilité et la stabilité du personnel soignant dans les zones défavorisées et décharger les médecins et les infirmiers des tâches administratives.

Corruption et financement

Véritable fléau dans le pays, la corruption touche beaucoup le secteur de la santé. C’est la raison pour laquelle le Conseil a émis des propositions pour essayer de l’abolir. Le rapport a donc insisté sur la mise en application effective de la convention de partenariat signée entre le ministère de la Santé et l’ICPC, mais appelle aussi à adopter une approche stratégique globale de prévention et de lutte contre ce phénomène. Enfin, le Conseil souhaite également que le gouvernement affecte les ressources financières du Régime d'assistance médicale pour les économiquement démunis (RAMED) en particulier aux régions défavorisées. Il conseille ainsi d’envisager, à moyen terme, la fusion des organismes gestionnaires de l'assurance maladie obligatoire (AMO) dans une caisse unique, à laquelle sera adjoint, à long terme, le RAMED. Toutefois, même appliquées à la lettre, les recommandations ne garantissent pas une amélioration à court terme du secteur. Le Conseil en est conscient: «L’accès équitable à des soins de santé de base de qualité, aussi bien en milieu urbain que rural, est un objectif difficile à atteindre en raison de la complexité du secteur et des nombreuses contraintes qui pèsent sur le système de santé dans son ensemble», a-t-on déclaré. Cependant, les experts du Conseil entendent, à travers ces propositions et ce rapport, conduire une réforme en profondeur du système, même s’ils estiment que le gouvernement devrait agir simultanément et rapidement sur certains points, de manière coordonnée et convergente pour améliorer l’accès aux soins de la santé.

Le constat du Conseil

En se penchant sur la question de l’accès aux soins de santé de base, le Conseil économique, social et environnemental a relevé différentes inégalités qui sont principalement rattachées à la situation socio-économique.

Ainsi, le CESE souligne que le statut socio-économique des individus est un déterminant majeur de leur état de santé. L’amélioration de la santé des pauvres est donc non seulement un objectif important, mais aussi un moteur essentiel du développement économique et de la lutte contre la pauvreté. Aussi, les inégalités socio-économiques dans la distribution des ressources nationales produisent-elles des inégalités de santé et de mortalité marquantes, d'autant plus que le Maroc connaît une double transition : démographique ayant pour effet le vieillissement de la population et épidémiologique avec la prédominance des maladies non transmissibles, dont la politique de santé devra nécessairement tenir compte.

Plus d'articles Marocain - Plus d'articles panafricains


Une question ? Une remarque ? Contactez-nous ?

MarocSanté Maghreb au Maroc
Le guide de la médecine et de la santé au Maroc


CARTE DU SITE




Connaissez-vous tous les sites web médicaux édités par APIDPM ?

Médecine d'Afrique noire électroniqueMédecine du Maghreb électroniqueOdonto-Stomatologie électronique

www.santetropicale.com - Le guide de la médecine et de la santé tropicalewww.pediatrieafricaine.com - Pédiatrie africaineRencontres Africaines de Nutrition Infantile (RANI)www.sm2ea.com - Santé de la mère et de l'enfant en AfriquePaludisme d'Afrique noirewww.sorlaf.com - Société d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale des pays d'Afrique Francophone


Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !