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Le matin | Maroc | 29/10/2013
L’arythmie est le trouble cardiaque le plus fréquent. Dans un cœur arythmique, les impulsions électriques qui contrôlent les battements du cœur se produisent de façon désordonnée ou ne passent pas par les circuits électriques habituels. En effet, le cœur arythmique bat soit de façon irrégulière soit moins de 60 pulsations ou plus de 100 pulsations à la minute, contrairement à la normale (entre 60 et 80 pulsations).
Si certaines arythmies passent inaperçues, d’autres peuvent donner lieu à une sensation de palpitations, de malaise, d’essoufflement, ou même conduire à l’évanouissement. «Je n'ai que 25 ans et je souffre déjà de problèmes de rythme cardiaque. Je sens souvent mon cœur qui bat rapidement sans que cela soit justifié et parfois je me sens fatigué essoufflé que je ne le sens même pas battre. J'ai consulté trois médecins et ils m'ont tous assuré que je n'ai rien de trop grave, et que tout ce que je peux faire est suivre le traitement prescrit. Pourtant, je n'arrive pas à être tranquille. J'ai souvent l'impression que mon cœur s'arrête et repart. J'ai fait des tests sanguins et des radios du thorax… Mais rien n'arrive à me rassurer. Je ne sais pas si je dois vivre avec cela tout simplement ou continuer à stresser et consulter encore et encore », confie Samah. Certes, les personnes âgées restent les personnes les plus exposées à ce risque, mais des jeunes peuvent également être atteints de cette maladie. Il s'agit principalement des personnes souffrant d'une anomalie génétique, d'un trouble cardiaque, de diabète, d'hypertension, d'un problème de thyroïde, d'apnée du sommeil ou souffrant d'obésité. Aussi, les personnes sous certaines médications et les personnes abusant d'alcool, de tabac, de café ou tout autre excitant peuvent facilement être sujet d'arythmie.
L’arythmie cardiaque peut être dangereuse dans certains cas et entrainer un accident vasculaire cérébral (AVC), une insuffisance cardiaque ou encore une perte de connaissance. C’est pourquoi, il faut consulter son médecin sans tarder lorsqu’on ressent des symptômes comme des palpitations, une douleur à la poitrine ou un manque de souffle, de façon inattendue et inexpliquée.
Concernant le traitement de l’arythmie cardiaque, ce dernier est requis uniquement quand les symptômes sont importants ou si l’arythmie risque de causer des complications. De nombreux médicaments peuvent être prescrits pour traiter la tachycardie (type de l’arythmie cardiaque).
Ils incluent des bêta-bloquants, des inhibiteurs de sodium, de calcium et de potassium, et de la digoxine. Bien qu’ils ne puissent guérir la maladie, les médicaments peuvent réduire la fréquence des crises ou aider à réduire le rythme cardiaque lorsqu’une crise se produit. L’arythmie peut également être traitée par une cardioversion électrique. Il s’agit d’une impulsion électrique qui est administrée au cœur par le médecin, à l’aide d’un défibrillateur, afin de restaurer le rythme de battement normal.
Toujours pour traiter la tachycardie, certains médecins optent pour le défibrillateur automatique implantable. Il s’agit d’un petit appareil électronique qui s’implante dans le haut de la poitrine et qui comporte des électrodes reliées au cœur. Si le cœur développe une arythmie potentiellement mortelle, le défibrillateur automatique implantable émet une décharge électrique destinée à rétablir le rythme cardiaque.
Pour le traitement de la bradycardie (autre type de l’arythmie), les cardiologues optent généralement pour la pose temporaire ou permanente d'un stimulateur cardiaque artificiel (pacemaker). Cette étape devient nécessaire lorsque le rythme cardiaque est trop lent. Ce petit dispositif électronique est implanté près de la clavicule et achemine, à l’aide d’une électrode, un courant électrique vers le cœur, pour le stimuler au besoin.
Avis du spécialiste : Alami Mohmed, Cardiologue - «L’arythmie la plus grave est la tachycardie ventriculaire»
Qu'est-ce qu'une arythmie cardiaque ?
L’arythmie cardiaque est une perte du rythme régulier du cœur qui bat habituellement autour de 60 fois/minute. Il existe plusieurs types d’arythmies ; la plus fréquente est l’arythmie complète par fibrillation auriculaire (ACFA) où le nœud sinusal (qui est le chef d’orchestre qui doit habituellement déclencher un rythme régulier) n’assure plus son rôle en laissant différentes régions de l’oreillette (où il se situe) déclencher de façon anarchique une stimulation. Ceci aboutit à un rythme irrégulier (arythmie) et souvent rapide (tachyarythmie).
Les autres arythmies se caractérisent par la bonne fonction du nœud sinusal qui se retrouve en compétition avec d’autres régions qui déchargent de façon spontanée (foyers ectopiques). Résultat : un rythme irrégulier avec des battements prématurés (extrasystoles) sur un fond de rythme régulier.
Quels sont les symptômes d'une arythmie cardiaque ?
Il peut s’agir de palpitations (le plus souvent), mais aussi malaise, perte de connaissance, sueurs, vertiges, essoufflement…
Le tableau clinique est très variable et il faudrait évoquer ce diagnostic devant de nombreuses situations : chute de tension, accident vasculaire cérébral…
Parfois, il n’y a pas du tout de symptômes et le diagnostic est fortuit à l’occasion d’un examen médical.
Quelles sont les causes de cette maladie ?
Les causes sont très nombreuses, on citera à titre d’exemple la maladie valvulaire responsable de la dilatation (élargissement) des cavités cardiaque ou encore, la maladie coronaire au stade d’ischémie (lorsque le muscle cardiaque est insuffisamment irrigué). Parmi les causes les plus fréquentes, les anomalies métaboliques (comme la baisse ou l’excès de potassium ou encore l’hyperthyroïdie qui correspond au fonctionnement excessif de la glande thyroïde) et les causes médicamenteuses (bêtamimétiques, utilisés dans le traitement de l’asthme).
Quel est le type de l'arythmie cardiaque le plus grave ?
L’arythmie la plus grave est la tachycardie ventriculaire qui est un trouble du rythme d’apparition brutale et souvent responsable d’une syncope (perte de connaissance) parfois mortelle.
C’est souvent la cause de décès lors d’un infarctus du myocarde (crise cardiaque). Il peut aussi apparaitre sur un cœur sain (en apparence) ou lors de maladies rythmiques (dysplasie arythmogène du ventricule droit, syndrome de Brugada, syndrome du QT long…).
D’autres troubles du rythme aussi graves existent : la torsade de pointe ou encore la fibrillation ventriculaire. Cette dernière est souvent l’anomalie rythmique qui fait suite à la tachycardie ventriculaire et précède le décès de quelques secondes.
Peut-on prévenir une arythmie cardiaque ?
Tous les membres de famille de personnes ayant eu une mort subite doivent consulter, les personnes ayant eu une perte de connaissance ou une douleur thoracique doivent également consulter.
Pour une bonne prévention, il faut adopter un mode de vie sain avec une activité physique régulière et adaptée à son état cardiovasculaire ainsi qu’une alimentation saine et, bien sûr, n’oubliez pas de réduire la consommation de café.
Comment bat notre cœur ?
Dans un cœur normal, l’impulsion électrique qui enclenche le battement commence dans un groupe de cellules appelé nœud sinusal (ou nœud SA), dans l’oreillette droite. Le nœud sinusal est souvent appelé régulateur du rythme cardiaque. Il joue un peu le même rôle que les bougies d’allumage du moteur d’une voiture en produisant le signal électrique qui fait pomper le cœur. Le nœud sinusal génère un certain nombre de signaux à chaque minute, selon les besoins de l’organisme. Le rythme cardiaque au repos est habituellement entre 60 et 80 battements par minute.
Après qu’une impulsion électrique soit produite, elle se répand dans la partie supérieure du cœur (les oreillettes), un peu à la façon des vaguelettes créées par une pierre lancée dans un étang. Ce signal fait contracter les cavités supérieures (oreillettes). En se contractant, elles expulsent le sang qu’elles contiennent vers les cavités inférieures du cœur, les ventricules. Pendant ce temps, l’impulsion électrique qui a fait contracter les oreillettes a maintenant atteint le nœud auriculo-ventriculaire (ou nœud AV), situé dans la partie inférieure de l’oreillette droite. Le nœud auriculo-ventriculaire est le lien électrique entre les oreillettes et les ventricules. Il retient l’impulsion électrique pendant un moment, un peu comme un relais, afin que le sang des oreillettes puisse être pompé dans les ventricules. Ensuite, il transmet le signal aux cavités inférieures du cœur, qui se contractent à leur tour. La contraction des ventricules expulse le sang avec beaucoup de force. L’impulsion électrique a maintenant parcouru les cavités supérieures et inférieures du cœur et les a fait se contracter. C’est un battement cardiaque.
Hajjar El Haiti
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