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Libération | Maroc | 21/10/2013
Dans la plupart des cas, les os se fragilisent en raison d’un manque de calcium, de phosphore et d’autres minéraux. Au Maroc, l’ostéoporose touche près de 30% de la population, majoritairement de sexe féminin. Elle touche 35% des Marocaines de plus de 50 ans et 60% chez les plus de 60 ans. Ainsi presque une femme sur deux va avoir au moins une fracture vertébrale au cours de sa vie. Une réalité alarmante qui propulse cette maladie au rang des problématiques essentielles de santé publique.
Qu’en est-il en ce 20 octobre, Journée mondiale dédiée à cette maladie.
Les facteurs sont multiples mais la ménopause constitue le terrain de prédilection de cette maladie. Ce qui explique que cette pathologie touche deux à trois fois moins l’homme que la femme. En effet, la carence ostrogénique secondaire à la ménopause joue un rôle déterminant dans la perte osseuse. Age avancé, sexe féminin, maigreur sont autant de facteurs de risque de l’ostéoporose.
Il en va de même de certains comportements alimentaires (apports insuffisants en calcium et vitamine D) qui sont à même d’accélérer le processus de la perte osseuse. Par ailleurs, bon nombre de médicaments notamment à base de corticoïdes de même que certaines maladies (hyperthyroïdie, diabète) sont pointés du doigt. Ils peuvent conduire à des ostéoporoses dites «secondaires».
Généralement, l’ostéoporose se manifeste le plus souvent par sa complication majeure, à savoir la fracture, comme l’indique ce spécialiste. Mais il est recommandé d’agir avant. Pour ce rien de tel qu’un examen spécial, l’ostéodensitometrie qui permettra particulièrement à beaucoup de femmes d’entreprendre les consultations nécessaires.
Le traitement consiste à prendre des médicaments qui vont fixer le calcium et la vitamine D au niveau de l’os, et à diminuer la perte de l’os, la carence de la vitamine D étant très fréquente au sein de la population marocaine. Elle concernerait 95% des femmes. Quant aux traitements, ils sont de longue durée mais de plus en plus efficaces. L’objectif étant d’éviter des fractures qui pourraient s’avérer mortelles dans certains cas. Mais encore une fois, le maître mot est la sensibilisation et la prévention. Les professionnels de la santé appellent à ce que des campagnes soient organisées dans ce sens. Certes, ce sont des initiatives fort louables, mais est-ce suffisant ? car le coût de la médication demeure inaccessible pour une grande majorité de la population. On dispose sur le marché marocain d’injection dont le coût est de 3500 DH (à raison d’une injection/ an).
Nezha Mounir
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