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Le matin | Maroc | 16/07/2013
L’incontinence urinaire donne lieu à des pertes incontrôlables et involontaires d’urine, qui se produisent le jour ou la nuit.
Cette fuite n’est pas nécessairement précédée d’une envie d’uriner. Toutefois, peu de gens osent en parler même à leur médecin. Or, dans la plupart des cas, il existe des solutions pour régler le problème ou pour le contrôler avec succès, selon le type d’incontinence dont on souffre. Les femmes sont les principales victimes de cette maladie à cause de spécificités anatomiques de leur périnée, de maternité et de la ménopause qui peuvent causer un relâchement des tissus et des muscles. Le sexe fort n’est pas, pour autant, totalement épargné. L’incontinence masculine est plus directement liée à une hypertrophie de la prostate ou à des suites opératoires et intervient ainsi à des âges plus avancés.
Types d’incontinence urinaire
Il existe différents types d’incontinence urinaire. La forme la plus fréquente chez les femmes de cette maladie est l’incontinence urinaire à l’effort. C’est la fuite d’une petite quantité d’urine en raison d’une pression accrue dans l’abdomen, donc sur la vessie, causée par un effort physique, un accès de toux, un éternuement, un éclat de rire...
La deuxième forme de cette pathologie est l’incontinence urinaire d’urgence. Celle-ci touche aussi bien les femmes que les hommes et même les enfants. Elle est aussi appelée «vessie hyperactive» ou «vessie non inhibée». Le simple fait de marcher, de penser à uriner (en ouvrant la porte de la maison, par exemple) ou encore d’entendre de l’eau couler peut déclencher des pertes d’urine parfois importantes. Parfois, l’incontinence urinaire peut associer aux moins deux formes de ce trouble. La combinaison la plus fréquente est celle de l’incontinence à l’effort et de l’incontinence d’urgence.
C’est ce qu’on appelle l’incontinence urinaire mixte. Elle représente environ le quart des incontinences urinaires féminines.
On distingue également l’incontinence urinaire par regorgement (ou par trop-plein). Elle résulte d’un trop-plein d’urine dans la vessie. Celle-ci peut alors laisser s’échapper de l’urine de façon incontrôlée. Ce trop-plein peut s’expliquer par un obstacle à la vidange de la vessie, par exemple, en conséquence d’un trouble de la prostate, la principale cause de ce type d’incontinence chez l’homme. Il peut aussi être dû à une incapacité de la vessie à se vider en raison d’une faiblesse du muscle de la vessie, qui a alors du mal à se contracter, en raison du diabète par exemple ou d’une maladie neurologique.
Par ailleurs, certains troubles physiques ou mentaux peuvent empêcher une personne de se rendre à temps aux toilettes. Il s’agit alors de l’incontinence fonctionnelle. Cette incontinence est fréquente chez les personnes âgées en raison de multiples problèmes de mobilité, comme l’arthrose de la hanche ou du genou, une fracture de la hanche, des séquelles d’un accident vasculaire cérébral...
Traitement
Enfin, il y a l’incontinence totale caractérisée par un écoulement continu d’urine, jour et nuit. Les personnes touchées n’ont aucun contrôle volontaire de leur vessie, qui n’est plus capable de jouer son rôle de réservoir d’urine. L’incontinence urinaire totale est le plus souvent la conséquence de lésions physiques survenant, en particulier, en raison d’un accident ou d’une maladie qui atteint la moelle épinière, ou par destruction totale ou partielle du sphincter qui contrôle la sortie de l’urine, à la suite d’une chirurgie de la prostate, par exemple.
Le port de couches ou de protections est souvent utilisé spontanément par les personnes concernées, mais d’autres solutions existent… En outre, des mesures simples comme la répartition des boissons dans la journée, la lutte contre la constipation, une éventuelle perte de poids (si nécessaire) constituent souvent une première étape dans le traitement de l’incontinence urinaire. En effet, la lutte contre ces facteurs de risque permet d’en limiter l’impact. Le médecin peut prescrire un traitement médicamenteux et y associer une rééducation du périnée et des sphincters. En cas d’échec, on peut avoir recours à une chirurgie.
Explications - Dr Sâad Bennis, urologue : «L’incontinence urinaire touche essentiellement les femmes»
Quelles sont les causes de l’incontinence urinaire ?
Il existe plusieurs causes qui peuvent être à l’origine de l’incontinence urinaire. Parmi les causes principales qu’il faut rechercher chez une femme qui présente une incontinence urinaire récente, il y a les infections urinaires. En effet, l’irritation de la vessie provoque une excitation de la vessie et qui fait que la femme n’arrive plus à se retenir. La deuxième cause c’est les accouchements difficiles qui provoquent des relâchements des sphincters ; la vessie a tendance à descendre et du coup la femme a du mal à se retenir. Il y a aussi des causes organiques.
Il s’agit du prolapsus génito-urinaire qui touche essentiellement les femmes après la ménopause. Par ailleurs, l’obésité et l’exercice physique important peuvent également provoquer une incontinence urinaire.
Est-ce que les hommes ne sont pas concernés par l’incontinence urinaire ?
L’incontinence urinaire touche essentiellement les femmes. Chez les hommes, cette maladie peut apparaître à la suite d’une ablation partielle ou totale de la prostate (prostatectomie) si la chirurgie atteint accidentellement le sphincter situé au bas de la vessie et le rend moins efficace.
Quels sont les signes de cette maladie ?
Comme son nom l’indique, l’incontinence urinaire c’est l’incapacité de retenir ses urines. Donc le principal symptôme est la perte involontaire d’urine. En revanche, ce qui est important à juger c’est la fréquence des changements de couches de protection qui détermine si c’est pathologique ou pas.
Quand est-ce qu’il faut consulter ?
Il faut consulter dès qu’il y a des fuites d’urines. Il faut que les femmes sachent que l’incontinence urinaire est un trouble relativement fréquent et qu’il n’y a aucune gêne à en parler surtout à son médecin traitant, car il existe des traitements médicaux efficaces pour ce genre de problème.
Justement, quels sont les traitements médicaux possibles ?
Les traitements médicaux sont prescrits en fonction de la cause. Quand par exemple, on détecte une infection urinaire, on donne des antibiotiques adaptés au microbe qui est en cause. Quand l’incontinence n’est pas liée à une infection urinaire, on prescrit généralement des anticholinergiques.
On peut également prescrire des exercices de kinésithérapie. Cette pratique reconnue améliore le tonus des muscles du plancher pelvien.
Est-ce qu’il y a des complications possibles de l’incontinence urinaire ?
Non, il n’y a pas de complications, mais surtout l’inconfort au quotidien dû à la perte continuelle et involontaire d’urines.
L’Incontinence urinaire chez l’enfant
Chez les enfants, on parle d’énurésie. Ce trouble touche surtout les enfants en bas âge. Les épisodes d’incontinence urinaire sont intermittents chez les plus petits, c’est-à-dire qu’ils ne surviennent que la nuit (rarement le jour). On peut distinguer deux sortes d’énurésie : primaire et secondaire. Dans un premier temps, l’énurésie primaire désigne que la perturbation n’a pas été précédée par une phase de continence urinaire. C’est la forme la plus fréquente, le corps médical l’évalue à près de 75 à 80% des cas. Dans un second temps, l’énurésie est dite secondaire quand le trouble a été précédé d’une phase de continence d’au moins 6 mois. Elle est souvent déclenchée par un événement qui a amené à un déséquilibre psychique chez l’enfant.
Repères
Afin de prévenir l’incontinence urinaire, il faut :
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