Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse
Libération | Maroc | 11/07/2013
Et pour cause, selon les derniers chiffres du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), 49.696 Marocaines âgées de 15 à 19 ans ont donné naissance à un enfant, en 2011. Aussi, le taux de fécondité des filles de cette tranche d’âges est de l’ordre de 32%. Ce qui place le Maroc en tête par rapport à l’Algérie et à la Tunisie. En effet, les chiffres enregistrés par les Marocaines les surpassent de 6 fois. Toujours d’après la même source, 12% des Marocaines âgées de 15 à 24 ans, ayant eu des rapports sexuels lors de l’année 2011, ont eu une grossesse non désirée. Des chiffres conséquents qui devraient susciter beaucoup d’intérêt. Pour ce et afin de sensibiliser sur ce phénomène, le Fonds insiste sur le fait que «le risque de décès et de morbidité maternels est plus élevé dans cette tranche d’âge». La principale crainte de l’UNFPA est la santé de la future maman et de son enfant. En effet, il a été prouvé que les risques de décès sont deux fois plus importants pendant la grossesse et l’accouchement chez les adolescentes âgées entre 15 et 19 ans que chez des femmes plus âgées. Plus grave encore, ce risque est multiplié par quatre ou cinq pour les filles de moins de 15 ans. De même, le risque de mortalité néonatale précoce, tardive ou infantile, est plus élevé dans les cas susmentionnés. Plus encore et toujours selon l’UNFP, ces grossesses limitent le choix de vie des adolescentes, qui resteraient «étroitement liées à la pauvreté, à l’inégalité des sexes, à la violence, aux mariages forcés des mineures, aux déséquilibres des forces entre les filles et leurs partenaires, au manque d’éducation et à l’échec des systèmes et institutions qui devraient protéger leurs droits».
Par ailleurs et comme tout se tient, pareil un puzzle, le mariage précoce constitue bien l’une des causes qui encouragent ce phénomène. Il est dénoncé et pointé du doigt. Et pour cause, bon nombre parmi les adolescentes enceintes ont été mariées trop jeunes. Ainsi d’après les chiffres officiels, environ 11% des mariages contractés au Maroc, concernent des mineures. Ce phénomène a connu une nette augmentation durant ces dernières années. Ainsi, le nombre de cas est passé de 34.777 en 2010 pour atteindre 39.031 cas enregistrés en 2011, indique le ministère de la Justice. Plus encore, si les demandes de mariages précoces ne devaient être acceptées qu’à titre exceptionnel, 90% parmi elles ont été pourtant accordées. Seules 8% ont été rejetées. Ce qui suscite l’ire des associations féministes car «l’exception est devenue la règle», comme l’a encore indiqué Zahra Ouardi.
Nezha Mounir
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.