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Libération | Maroc | 07/05/2013
D’aucuns la qualifient de maladie du siècle car elle gagne de plus en plus du terrain. Ceci est d’autant plus avéré que les chiffres d’une étude sur la maladie asthmatique réalisée au Maroc en 2006, au niveau de Rabat, Casablanca et Marrakech, étude qui rentrait dans le cadre d’une enquête mondiale appelée The International Study Of Asthma and Allergies in Childhood ISAAC ont démontré que le taux de prévalence de l’asthme chez les enfants avait augmenté de 10% en l’espace de 10 ans. Un taux qui pourrait être appelé à augmenter vu les conditions propices qui s’y prêtent.
En premier lieu, la pollution est pointée du doigt. Elle a atteint des degrés alarmants. La problématique de la pollution atmosphérique au Maroc, et en particulier dans les grandes villes industrielles, constitue une préoccupation majeure pour les citoyens dont la santé est directement menacée notamment les plus jeunes d’entre eux. Un vrai problème de santé publique vu tous les effets nocifs à long terme qui en découlent.
Un autre genre de pollution est provoqué par la fumée des cigarettes qui peut entraîner des bronchiolites à répétition chez les enfants. Et puis les changements de notre mode de vie ne sont pas étrangers à toutes ces nocivités. Ainsi, les appareils de chauffage et de climatisation sont devenus très usités alors qu’ils contribuent à développer des allergies chez les personnes impliquant par la suite l’asthme. L’alimentation n’est pas en reste. Ainsi des études récentes ont démontré qu’une nourriture malsaine peut être aussi un facteur de risque. Les aliments contenant des additifs, ou des conservateurs ainsi que certains aliments allergènes notamment l’arachide peuvent impliquer l’asthme. Les allergologues et les scientifiques tirent la sonnette d’alarme pour une meilleure sensibilisation contre les risques de cette maladie. Cela commence par un contrôle régulier. En effet, comme l’expliquent les spécialistes, en apprenant à mieux gérer sa maladie, le patient gagne en qualité de vie. Il aura alors moins de gênes respiratoires et du coup, moins souvent recours aux médicaments. Il pourrait ainsi exercer des activités physiques et le plus important préserver sa fonction respiratoire. Cela aura indéniablement un impact sur sa vie active en évitant les absences répétées. Il s’avère donc nécessaire d’établir une relation rapprochée entre le patient et son médecin afin de suivre de près l’évolution de la maladie. Tout le monde y gagnerait d’autant plus que l’Assurance maladie obligatoire (AMO) ne prend en charge que les asthmes dits graves.
Nezha Mounir
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