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Revue de presse

Journée internationale de l'infirmière : hommage aux personnels soignants

Albayane | Maroc | 14/05/2013

La Journée internationale de l'infirmière est célébrée dans le monde entier le 12 mai, jour anniversaire de la naissance de Florence Nightingale. C’est une occasion pour réaffirmer son attachement à vouloir améliorer les conditions de travail des professionnels de l'art infirmier. En effet, la pénibilité de ce métier, notamment dans les hôpitaux, et plus particulièrement au sein des services des soins intensifs ou des urgences et blocs opératoires est souvent intenable car la charge de travail est difficile à supporter au moment ou on note un manque d’effectifs important d’infirmières et infirmiers au Maroc, un manque estimé à plus de 12.000 infirmiers, ce qui aggrave encore plus les conditions de travail.

La profession infirmière est empreinte d'humanité. La définition de l'art infirmier et le code de déontologie des infirmières précisent bien que l'infirmier prend en charge le patient d'une manière globale, quel que soit ses moyens, l'endroit, l'origine et les convictions de celui-ci. De plus, pour une infirmière, le patient n'est jamais un cas, «une appendicite», «un pontage cardiaque» ou «un diabète», il est une personne qui vit une histoire individuelle dans un milieu spécifique. Combien de fois le patient n'attend-il pas la visite de l'infirmière pour oser demander des explications sur le diagnostic médical ou sur le déroulement de l'examen du lendemain ?
Combien de fois l'infirmière n'est-elle pas la première à serrer chaleureusement la main du patient, à prendre en compte ses peurs et à apaiser son angoisse ? Ce sont des gestes inestimables, des attitudes qui dégagent une réelle noblesse, des actes qui émanent du cœur, qui sont pleins de tendresse et d’amour pour l’autre. Des gestes qui, répétés des centaines, des milliers de fois par jour, redonnent du courage et de l’espoir aux malades.
Il est donc tout à fait légitime de rendre ici un vibrant hommage à tous ces professionnels de santé, à toutes ces femmes et à tous ces hommes, aux infirmiers et aux infirmières, de leur dire combien on les aime et combien on les admire.

Une véritable richesse

Le 12 Mai, c'est une occasion pour les professionnels de santé de réaffirmer leur attachement à vouloir améliorer les conditions de travail et de l'art infirmier. Autant l’infirmier éprouve une certaine fierté à accomplir les tâches qui sont les siennes aux côtés des malades dont il assure la prise en charge, souvent dans des conditions difficiles, autant la pénibilité de ce métier qui exige des conditions physiques certaines, des nerfs qui résistent à toutes épreuves, des conditions qui ne sont pas toujours évidentes. Ce qui finit par avoir raison des infirmiers et des infirmières notamment au niveau des services chauds des hôpitaux, au point que nombre d'infirmiers et d'infirmières finissent par baisser les bras au bout de quelques années.

Aujourd'hui, les responsables du département de la Santé se doivent de se pencher sérieusement sur la situation des infirmiers et infirmières, des ressources humaines qui constituent la véritable richesse de ce département, car sans infirmiers, il n'y aura pas de santé et sans santé, il n'y aura pas de production.

Donc pour pouvoir réellement promouvoir et garantir des soins de qualité pour l'ensemble de nos concitoyens, il est capital d'améliorer la qualité de vie des infirmiers et des infirmières et de créer de bonnes conditions de travail pour l'exercice de cette fonction à vocation humanitaire. Depuis la nomination d’un nouveau ministre à la tête du département de la Santé, il existe une réelle volonté politique de voir dans un proche avenir les choses changer, d’aller de l’avant, d’étudier comme il se doit la situation des professionnels de santé en vue de procéder à des améliorations de la situation des personnels.

Aujourd’hui, le ministre de la Santé s’est lui-même saisi du dossier revendicatif des infirmiers auxquels il entend donner des suites dans la mesure de ce qui sera possible. Il y a une stratégie, une vision, des objectifs clairs.

Ce qu’il faut, c’est juste laisser le temps nécessaire pour que ce dossier soit bien étudié. Tout cela mérite d'être souligné, d'être mis en avant, il y a des acquis, d’autres suivront, ils sont de nature à redonner plus d'espoir, à susciter l'envie de participer à cette noble et merveilleuse mission qui consiste à soigner, à soulager, à réconforter, à assister celles et ceux qui sont malades.

Qui est Florence Nightingale ?

Florence Nightingale a posé les bases de la profession infirmière contemporaine. Ses contributions sont nombreuses : elle a été la première personne à définir que chaque patient a des besoins individuels, que le rôle de l'infirmière vise à satisfaire ces besoins et elle a pris en compte les dimensions santé-maladie des soins infirmiers. Elle a fait des soins infirmiers une occupation respectée en établissant une formation, en soulignant l'importance d'une éducation continue, et en distinguant les soins infirmiers de la médecine. Elle croyait qu'«une bonne pratique infirmière ne grandit pas seule; elle est le résultat d'études, d'enseignement, d'entraînement, de pratique, qui se finalise dans une base solide qui peut se transférer dans tous les milieux, auprès de tous les patients».

Elimination de la rougeole et la rubéole : un objectif de santé publique

Au terme de la période retenue pour la campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole qui avait débuté le 24 avril 2013 et qui s’est prolongée jusqu’au 12 mai 2013 et grâce à laquelle 11.168.000 personnes âgées de 9 mois à 19 au niveau national étaient ciblées pour bénéficier de ces deux vaccins. Que peut-on dire de la vaccination ? Quels intérêts représentent tous ces vaccins en termes de santé publique ?

Quel est la situation au niveau du grand Casablanca ?

Le premier constat qui est très parlant concernant la politique vaccinale, les choix qui ont été fait depuis des décennies par notre pays pour assurer une protection efficace de notre population contre les maladies infectieuses telles la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la tuberculose, la poliomyélite, l’hépatite B, la grippe, la Rougeole, la Rubéole et d’autres maladies encore, ce choix ne peut souffrir d’aucune équivoque.

Le Maroc a réalisé des progrès remarquables en matière de lutte contre ces maladies en optant très tôt pour un programme d’immunisation de sa population grâce à des campagnes nationales de vaccination.

Des maladies comme la polio, la diphtérie et le tétanos ne sévissent plus, ou presque plus. On en oublierait presque que ces infections faisaient autrefois de nombreuses victimes et entraînaient de lourdes conséquences pour les patients touchés.

A l’heure actuelle, le schéma de vaccination préconisé par le ministère de la Santé protège les enfants contre plus de 13 infections différentes et tous ces vaccins sont fournis gratuitement à toute la population.

Grâce à cette sage politique et à la sollicitude royale pour la santé et le bien être de l’ensemble de notre population et à l’implication effective et permanente de SAR la princesse Lalla Meryem en faveur de la protection et de l’immunisation des enfants, nous constatons une amélioration de la couverture vaccinale pour tous les vaccins intégrés à la politique organisée mise en place parle ministère de la Santé depuis plusieurs années.

Privilégier une culture de la prévention

Toutefois, il convient encore d’intensifier nos efforts, en particulier pour le vaccin contre la rougeole et la rubéole, surtout que le Maroc a souscrit aux objectifs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui vise à éliminer ces deux maladies d’ici 2015, ce défi nous saurons le relever, c’est un challenge qui est à notre portée.

Mais nous devons rester vigilant, ne pas dormir sur nos lauriers et croire que nous avons gagné la bataille contre les maladies infectieuses. La vaccination, les bienfaits et avantages que confère celle - ci aux populations doivent nous inciter d'engager des actions d'envergure à destination du grand public, afin de développer une culture de la prévention au niveau de toutes les régions de notre pays.

Aujourd’hui, le ministère de la santé entreprend tout ce qui est nécessaire pour protéger la population contre les maladies infectieuses et dans ce registre la promotion de la vaccination fait partie intégrante de la politique de prévention qui est encouragée. Mais pour que ce choix, pour que cette voie soit plus porteuse, plus efficace, il faut absolument insister et développer l’information destinée au grand public grâce à l’implication de tous les professionnels de santé, les ONG la société civile et les autres acteurs qui interviennent dans le champs de la santé, la presse écrite, audio-visuelle afin de mettre à la disposition de la population des informations claires, justes, pertinentes sur les vaccins, les bienfaits qui en sont attendus, les effets secondaires possibles et l'épidémiologie des maladies contre lesquelles ils protègent. Car comme dit l’adage, «mieux vaut prévenir que guérir ».

La rougeole est une source de maladie très importante de par le monde, soit plus de 30 millions de cas par an. C’est une cause encore fréquente de mortalité à l’échelle mondiale, plus de 158 .000 décès en 2011.

La rougeole entraîne des complications graves et fréquentes dans les pays en voie de développement, où elle est directement responsable d’otites (7 à 9 %), de pneumonies (1 à 6 %), de complications neurologiques (encéphalites) , dont la fréquence est estimée a 0, 5 et 1 pour 1.000 cas de rougeole.

La Rubéole, elle, est une infection respiratoire virale bénigne qui se transmet par voie respiratoire et placentaire, moins contagieuse que la rougeole, elle touche essentiellement les enfants.

La contagiosité commence sept jours avant l’éruption et se prolonge quatorze jours après le début de celle-ci. Elle est maximale cinq jours avant et six jours après l’apparition de l’éruption.

Les conséquences sont lourdes du point de vue santé publique en raison des effets tératogènes de la rubéole congénitale qui entraînent des risques de fausses couches, de mort foetale ou de naissances d’enfants avec des malformations congénitales, qui apparaissent chez 90% des enfants nés de mères ayant contractées le virus au cours de la grossesse.

La vaccination, la meilleure protection

Parmi les femmes âgées entre 21 et 35 ans, les chiffres ont montré que 17 % sont non immunisées, c'est-à-dire non vaccinées (OMS, Maroc 2001- 2002), ces femmes courent un risque accru de développer le syndrome de la rubéole congénitale (SRC). Le nourrisson infecté, qui semble normal à la naissance, peut présenter plus tard des troubles visuels, auditifs ou cérébraux.

La rubéole congénitale peut être évitée en protégeant les femmes en âge de procréer à la fois par la vaccination, mais aussi par des mesures évitant qu’elles soient en contact avec le virus, c’est-à-dire en vaccinant les autres personnes. C’est là tout l’enjeu de la Campagne nationale d’élimination de la rougeole, de la rubéole et de prévention du syndrome de rubéole congénitale organisée par le ministère de la Santé du 24 avril et qui va se poursuivre jusqu’au au 12 mai 2013, une campagne qui vise l’atteinte d’un taux de couverture par le vaccin combiné rougeole - rubéole supérieure ou égale à 95%, et ce de manière uniforme sur l’ensemble du Royaume.

Le Maroc, fait partie des pays pionniers qui se sont engagés pour assurer à l’enfant son droit à la vaccination et ce conformément à la Convention des droits de l’enfant. En 1987, le programme national d’immunisation (PNI) avait adopté une dose de vaccin anti rougeoleux.

En 2003, c’est l’introduction du vaccin combiné - rubéole à l’âge de 6 ans. En 2008, c’est la campagne de vaccination de masse au cours de laquelle sont vaccinés contre la rougeole et la rubéole, les enfants âgés entre 09 mois et 14 ans et contre la rubéole ceux âgés entre 15 et 24 ans. En 2010 le ministère de la Santé instaure la surveillance exhaustive contre toute fièvre éruptive. En 2012, le ministère de la santé prend la décision d’organiser une deuxième campagne de vaccination de masse contre la rougeole et la rubéole.

Au niveau de la région du grand Casablanca, la population cible lors de la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole qui a eu lieu du 24 avril 2013 au 12 mai 2013 est de 1.383.500 personnes, ce qui représente 12,4 % de l’ensemble des bénéficiaires de la vaccination à l’échelon national.

La distribution de la population cible régionale selon la tranche d’âge des bénéficiaires de la vaccination contre la rougeole et la rubéole en milieu urbain est estimée à 1.279.400 et en milieu rural elle est de 104.100, ce qui représente un total de 1.383.500 personnes dont l’âge est compris entre 9 mois et 19 ans.

Pour mener à bien cette opération d’envergure au niveau de la région du Grand Casablanca, les responsables de la délégation du ministère de la Santé et à leur tète le dicteur Redadi, ont ciblé les points de vaccinations fixes dont 131 centres de santé, 882 établissements publics dont des écoles publiques et privées, 9 orphelinats, 04 prisons, 12 sièges de communes et des points de vaccination en milieu rural grâce a des unités mobiles.

Pour réaliser ces opérations dans de bonnes conditions, 398 médecins ont été mobilisés et 407 infirmiers, en plus de 30 administratifs et 17 chauffeurs.

Les partenaires de cette campagne de vaccination qui étaient très impliqués et grâce auxquels tout c’est déroulé dans d’excellentes conditions sont ceux des départements de l’Education nationale, de l’Intérieur, de la Jeunesse et des sports, des Habous, les associations et des organismes privés.

Ouardirhi Abdelaziz

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