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Revue de presse

Cancer du col de l’utérus : la vaccination est la solution idoine

Albayane | Maroc | 31/03/2013

Le cancer est une maladie qui fait peur, qui est entourée de mythes, de tabous, de croyances et personne ne peut aujourd’hui prétendre tout connaître, tout savoir et donc maîtriser le cancer. Pourtant le cancer n’est pas une fatalité et la médecine a réalisé dans ce domaine des progrès extraordinaires. Grâce aux nouvelles molécules thérapeutiques de plus en plus efficaces, à la très haute technologie, à la prouesse des chirurgiens, aux soins de moins en moins douloureux, la médecine arrive à des résultats qui n’étaient pas possible il y a quelques années de cela. Mais de nos jours, ce qui est encore plus important concernant le cancer, c’est que la médecine nous permet de mieux connaître quels sont les facteurs de risque du cancer.

C’est le cas du tabac dans le cancer du poumon, de l’alcool dans le cancer du foie, l’exposition prolongée au soleil dans le cancer de la peau… La médecine va plus loin et permet de prévenir, d’éviter certains types de cancers grâce à un diagnostic précoce et à la vaccination, c’est le cas pour le cancer du col de l’utérus. Zoom sur un cancer évitable.

Le cancer du col de l’utérus est le 2e type de cancer chez la femme après le cancer du sein. Chaque année, on enregistre à peu près 600.000 nouveaux cas à l’échelon mondiale et près de 300.000 femmes décèdent chaque année dans le monde.

Selon l'OMS, si aucune action préventive n'est programmée, les décès dus au cancer du col de l'utérus devraient augmenter de 25% au cours des dix prochaines années.

Près de 80% des cas de cancer du col de l’utérus sont enregistrés dans les pays en développement. A l’échelle mondiale, la fréquence de ce type de cancer est estimée à 1,4 million.

Le Maroc figure parmi les pays à prévalence moyenne du cancer du col de l’utérus. Mais il faut tout de même rappeler que c’est l'un des cancers les plus fréquents dans notre pays, venant en deuxième position après celui du sein, avec un taux de fréquence équivalant à 15% de l'ensemble des cancers traités dans le service d'oncologie Ibn Rochd.

Selon les résultats préliminaires du registre du cancer au niveau de la wilaya du Grand Casablanca, on estime que l'incidence du cancer du col de l'utérus est de 11 nouveaux malades pour 100.000 femmes par année.

Le grand problème concernant le cancer du col de l’utérus comme d’ailleurs les autres cancers, c’est le diagnostic tardif. A ce sujet, tous les oncologues et gynécologues s’accordent à dire que 80 à 90% des cas consultent à un stade très avancé de la maladie ce qui rend très difficile le traitement du col de l’utérus.

On comprend ici tout l’intérêt d’un dépistage précoce, par le frottis, qui est en conséquence fortement recommandé, particulièrement pour la population à risque.

Des causes bien connues

Le cancer du col de l’utérus résulte d’une infection génitale. Ce cancer est en fait provoqué par un virus, le papillomavirus humain(HPV). Il existe au total plus de 100 types de HPV dont la plupart sont inoffensifs. Quatre d’entre eux sont à l’origine de la grande majorité des cancers du col de l’utérus dans le monde: les virus HPV 16, HPV 18, HPV 31 et HPV 45. Les papillomavirus humains sont transmis par contact sexuel sans le savoir. Environ 70 à 80% de la population sexuellement active sont contaminés par un papillomavirus humain au cours de sa vie. La majorité des infections ne provoque aucun symptôme et guérit spontanément.

Mais dans certains cas, la réaction immunitaire ne suffit pas à éliminer le papillomavirus. Le virus provoque une infection persistante qui peut occasionner des modifications du col de l’utérus. Le virus reste de manière inaperçue dans l’organisme et peut entrainer des lésions du col de l’utérus.

Les cellules atteintes peuvent évoluer vers des verrues, des lésions précancéreuses, voire même un cancer. En présence de cellules anormales, il est impératif d'effectuer de nouveaux frottis (tests de Pap).

Autres causes identifiées par les spécialistes dans l’apparition ou le développement de cancer du col de l’utérus, c’est le tabagisme, la précocité des rapports sexuels, les partenaires multiples, les infections sexuellement transmissibles (IST).

La surcharge pondérale est aussi montrée du doigt. Une étude américaine, récemment publiée dans le Journal of the National Cancer Institute, et portant sur un suivi durant 18 ans a conclut à un facteur de risque majeur qui est l’obésité.

Les femmes obèses courent un risque 2 à 4 fois plus élevé que les autres de contracter un cancer du col de l’utérus. De plus, il est apparu que celles qui pratiquent plus d’une heure d’activité physique par jour réduiraient leur risque de 50% par rapport à celles qui ne bougent qu’une demi-heure par jour.

Intérêt du dépistage précoce

Pour bien comprendre l’intérêt du dépistage précoce, il suffit de se référer aux actions qui sont aujourd’hui entreprises au niveau des pays développés qui ont instauré une politique nationale de dépistage qui s’inscrit dans une stratégie globale qui est imposée par les différents départements de la santé de ces pays. Cette approche permet à toutes les femmes de bénéficier de ce dépistage de manière régulière par le biais du frottis cervico-vaginal qui permet de diagnostiquer la maladie avant qu'elle ne se transforme en cancer.

Le dépistage précoce, par le frottis, est en conséquence fortement recommandé, particulièrement pour la population à risque, les citoyennes démunis qui n’ont pas les moyens de se permettre cet examen dans le privé.

Le dépistage précoce, par le frottis, est en conséquence recommandé, particulièrement pour la population à risque. Mais la vaccination occupe une place de choix car le cancer du col de l’utérus est un cancer évitable.

Place du vaccin dans le cancer du col de l’utérus

La vaccination reste la seule protection pouvant immuniser la femme contre les virus à l’origine du cancer du col de l’utérus.

Aujourd’hui nombreux sont les spécialistes dans notre pays dont des sommités du monde de la médecine qui plaident pour l’introduction du vaccin contre le HPV dans le programme élargi de vaccination.

C’est une solution qui doit être envisagée à grande échelle, qui doit profiter au plus grand nombre, en particulier les jeunes filles issues de milieu défavorisés si nous voulons réellement combattre efficacement ce cancer.

Il ne fait aucun doute que c’est là une approche qui est sensée et qui mérite réflexion L’introduction de la vaccination pour tenter de réduire les taux de cas de cancer du col enregistrés jusque-là par notre pays constitue donc une nécessité.

Il faut savoir que ce vaccin est utilisé depuis quelques années dans plusieurs de pays et qu’il a prouvé son efficacité. La vaccination reste la seule protection pouvant immuniser la femme contre les virus à l’origine du cancer du col de l’utérus.

Pour que ce vaccin soit efficace il faut vacciner les jeunes filles à l'âge de 13-14 ans, c'est-à-dire avant même qu'elle ne soit en contact avec le virus. Un rattrapage est prévu pour les jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n'auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard dans l'année suivant le début de leur vie sexuelle.

Le cancer du col de l’utérus, n’est pas et ne saurait être une fatalité, les moyens d’en venir à bout existent, comme il en est aussi des autres cancers et ce grâce au travail formidable, exceptionnel qui est quotidiennement accompli par l'Association Lalla Selma de lutte contre le cancer (ALSC), qui a insufflé une nouvelle dynamique à la lutte contre le cancer dans notre pays depuis la création de l’ALS C en 2005.
Cette implication sans réserve, ce combat contre le cancer, tous les moyens humains , matériels, ainsi que les structures et la haute technologie que déplore l’ALSC contre ce fléau ont permis au ministère de la Santé de mener des actions concertées avec l’ALSC et de mettre en place une stratégie homogène pour lutter contre le cancer.

Aujourd’hui, grâce à tous ces efforts, aux multiples actions entreprises à travers tout le royaume, aux nouvelles structures de dépistage, de traitement du cancer que réalise l’ALSC en partenariat avec le ministère de la Santé et d’autres ONG, le Maroc est cité en exemple. Il est devenu leader dans le domaine de la lutte contre le cancer à l'échelle du Continent et nous ne pouvons que rester confiants quant à l’introduction prochaine du vaccin HPV dans le calendrier vaccinal national pour le plus grand bien de nos enfants.

Droits humains : les droits de l’homme au cœur de la lutte contre le SIDA

Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), a organisé les 27 et 28 mars 2013 à Rabat un atelier qui vise à élaborer et à asseoir sur des bases solides et pérennes la stratégie nationale en matière des droits humains et Sida. Cet atelier qui est une initiative louable a eu pour partenaires le programme national de lutte contre le Sida (PNLS) du ministère de la santé et l’appui du fond mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme et de l’ONU/SIDA.

Chacun à droit à la vie. «Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé et son bien-être de même que celui de sa famille, notamment en ce qui concerne l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux et les services sociaux nécessaires… », précise l’article 25 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme, (DUDH) de 1948.

Parce que les droits humains sont universels, indivisibles et interdépendants, le droit à la vie est lié au droit à l’alimentation, à un logement décent et à un environnement sain.

Le droit a la vie inclut également le droit à la santé, qui comprend le droit aux soins médicaux, au soutien et au traitement.

Déjà en 2006…

Lors de la Rencontre de haut niveau sur le VIH/sida, en 2006, les leaders mondiaux ont réaffirmé que «la réalisation pleine et universelle des droits de l’homme et des libertés fondamentales est un élément essentiel de l’action mondiale contre l’épidémie de VIH/Sida».

Or, 27 ans après le début de l’épidémie du sida, cet élément essentiel demeure le chaînon manquant, dans la réponse au VIH/sida.

Les populations criminalisées, comme les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les personnes qui font usage de drogue, et les travailleuses et travailleurs sexuels, sont éloignées des services de santé en raison de la discrimination et de la violence, souvent de la part de la police et des juges qui sont en charge de l’application de lois sur la sodomie, les stupéfiants et la prostitution.

Toutes ces personnes ont droit aux soins, aux traitements et en ce qui concerne celles et ceux qui font commerce du sexe au lieu de les pourchasser, de les punir, de les jeter en prison, il vaut mieux les aider et les traiter, les soutenir, les accompagner afin de les réinsérer dans la société.

L’ONU/ SIDA a toujours œuvré pour éliminer la stigmatisation et la discrimination contre les personnes vivant avec le VIH ou touchées par lui, à travers la promotion des lois et des mesures qui assurent la pleine réalisation de tous les droits de l’homme et libertés fondamentales.

Le Maroc très engagé aux cotés de l’ONUSIDA

Le nouveau Plan stratégique national (PSN) de lutte contre le sida 2012-2016, dont les priorités s’alignent directement sur des données fiables et des dynamiques réelles de l’épidémie, engage résolument le Maroc dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et de la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA.

Depuis bien longtemps le Maroc a initié des approches novatrices dans la région, qu’il s’agisse de la prévention auprès des populations les plus exposées, de la diffusion du dépistage volontaire, de l’appui psychosocial ou de la mobilisation de la société civile et des personnes vivant avec le VIH.

En outre les relations très fortes qui existent entre le royaume du Maroc et l’ONUSIDA, le travail constant , exemplaire qui est mené sur le terrain par le ministère de la santé en matière de prévention et de lutte contre le SIDA , et l’implication constante des différentes associations qui luttent contre le SIDA ainsi que l’apport de la société civile sont autant de motifs et d’éléments souvent cités par l’ONUSIDA et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans la dynamique croissante qui caractérise la lutte contre le SIDA ,La Tuberculose et le Paludisme par notre pays.

Cet engagement du Maroc aux cotés de l’ONUSIDA est un gage sans cesse renouvelé de la crédibilité du Royaume auprès des partenaires internationaux.

Le sida en chiffres au Maroc

À la fin septembre 2012, le Royaume comptait 7360 cas de Sida, dont 4566 cas d’infections 80 % des personnes porteurs du VIH ne le savent pas, ce qui représentent 23.000 personnes par le VIH, et 2794 personnes présentant des complications.

Sur l’ensemble de 29 000 cas de SIDA, le nombre de malades pris en charge pour maladie est de 242 en 2013 alors qu’ils étaient 5301 cas en 2012.

En 2003 on a réalisé 2.000 tests en 2012, on en comptabilisé 200.000 qui ont été effectués au niveau de 300 centre du ministère de la santé et 50 centre ONG.

Ces chiffres sont ceux qui ont été présenté par le conseil national des droits de l’homme qui est l’initiateur de l’atelier : stratégie nationale en matière de droits humains et Sida.

La maladie du SIDA est entièrement et gratuitement prise en charge au niveau des différentes structures hospitalière du ministère de la santé, le malade bénéfice gratuitement des traitements, des examens et de l’hospitalisation, comme il est soigné gratuitement pour toutes les maladies opportunistes (Tuberculose, trouble du tube digestif, dermatoses…).

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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