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Le matin | Maroc | 19/03/2013
La leucémie est un cancer qui prend naissance dans les cellules souches du sang qui se trouvent dans la moelle osseuse et qui résulte d’une production excessive de globules blancs dans le corps. Les cellules leucémiques peuvent ne pas combattre les infections de manière efficace et peuvent même interférer avec la production des globules rouges (qui transportent l’oxygène) et avec celle des plaquettes (qui maîtrisent les saignements). Sans globules blancs sains et fonctionnels, l’organisme risque de développer des infections graves et parfois mortelles. Une leucémie peut survenir à tout âge, de la période néonatale au quatrième âge, mais dans la majorité des cas de personnes atteintes de leucémie, il n’y a aucune façon d’en déterminer la cause, même si on pense que toutes les formes de cancer sont dues à des anomalies génétiques (mutations).
Cependant, selon l’âge et certains antécédents, le risque de contracter certains types de leucémie diffère : des antécédents de chimiothérapie ou de radiothérapie ; l’exposition à de fortes doses de radiation, à certains produits chimiques ou pesticides ; des antécédents familiaux ; une anomalie ou des troubles génétiques… néanmoins, certaines personnes atteintes de leucémie ne présentent aucun facteur de risque identifiable. En ce qui concerne les expositions à divers produits employés en milieu agricole ; l’exposition professionnelle à de faibles doses de radiation, ainsi que celle à des champs magnétiques, aucune étude ne prouve avec certitude que ces facteurs sont associés au développement de la leucémie. Par ailleurs, il existe plusieurs types de leucémies. Selon la lignée de globules blancs anormaux (lymphoïdes ou myéloïdes), et selon le stade de différenciation au cours duquel les cellules sont devenues anormales, les leucémies prennent des formes variées.
Types de leucémie
Les différents types de leucémie sont caractérisés par des symptômes, une évolution et des traitements qui peuvent être différents.
Symptômes
En effet, dans les leucémies aiguës, la plupart des globules blancs surnuméraires sont immatures, en plus ce type de leucémie peut s’installer sans signes avant-coureurs et peut parfois rester silencieux, mais il entraîne le plus souvent une altération rapide de l’état général ; tandis que dans les leucémies chroniques les cellules sont matures, mais ne fonctionnent pas normalement. Dans les deux cas toutefois, la production de plaquettes devient insuffisante, ce qui provoque des saignements excessifs et de petites taches rouges peuvent apparaître sous la peau. Comme le système immunitaire est en mauvais état, les infections sont plus fréquentes.
Les ganglions lymphatiques et la rate peuvent augmenter de volume, entraînant une douleur dans le côté gauche de l’abdomen. Si des cellules anormales s’accumulent dans le cerveau et la moelle épinière, il en résulte des vomissements et des maux de tête. Parfois, des cellules anormales s’accumulent dans la peau, faisant apparaître de petites bosses ou des éruptions cutanées. La pénurie de globules rouges rend le teint pâle et entraîne de la fatigue et un état d’essoufflement. Les douleurs osseuses sont également fréquentes.
Traitements
Concernant le traitement, il est aussi variable selon le type de leucémie. Par exemple, les leucémies aiguës sont traitées par une chimiothérapie intensive qui nécessite généralement une hospitalisation assez longue.
La LMA se traite par une association de chimiothérapie et d’agents différenciants ; la LMC se traite par un médicament de la classe des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK), qui agit spécifiquement sur les cellules leucémiques et qui a révolutionné la prise en charge de ce type de leucémie et la LLC a un traitement très variable selon le stade évolutif et l’âge du patient. Par ailleurs, la greffe de moelle osseuse est plus courante dans le traitement de la LMA et de la LAL, lorsque la chimiothérapie seule offre peu de chances de guérison. Ce traitement ne peut être effectué que s’il y a appariement exact entre la moelle osseuse du donneur et celle de la personne qui reçoit la transplantation.
Explications : Jalil Bennani, spécialiste en hématologie clinique
«Tout le monde peut être sujet à une leucémie et il n’y a pas de cause unique»
Quelles sont les formes de leucémie les plus répandues ?
La leucémie qui constitue une forme de cancer des cellules de la moelle osseuse se compose de plusieurs sous-types en fonction de sa forme aiguë (d’évolution rapide en quelques jours à semaines) ou encore chronique (d’évolution plus lente en quelques mois à années). La fréquence de ces différentes formes revêtues dépend de l’âge : forme lymphoïde qui touche préférentiellement les enfants, et la forme myéloïde qui touche plutôt l’adulte. Ce cancer qui touche le plus souvent les cellules de l’immunité (globules blancs ou leucocytes) se caractérise par une multiplication anarchique plus ou moins rapide des cellules malades qui en plus ne meurent pas et s’accumulent dans la moelle osseuse, puis le sang et enfin les différents organes du corps.
Ces cellules malades empêchent les autres cellules normales de se multiplier et de remplir leur rôle physiologique habituel : défense de l’organisme contre les microbes pour les globules blancs, transport de l’oxygène pour les globules rouges, et prévention des saignements ou leurs arrêts pour les plaquettes.
Quels sont les facteurs de risque de cette maladie ?
Tout le monde peut être sujet à une leucémie et il n’y a pas de cause unique. Mais si l’alimentation ne peut être incriminée de manière évidente, l’exposition aux radiations, ou aux produits chimiques comme les solvants, ou encore à la cigarette en augmente le risque.
Certaines formes peuvent être en rapport à un contexte familial.
Les leucémies s’accompagnent le plus souvent d’anomalies génétiques, mais qui ne sont pas héréditaires : ce sont des anomalies acquises (mutations).
Ces anomalies peuvent le plus souvent déterminer une sorte d’agressivité ou de gravité de la maladie.
Existe-t-il des moyens de prévention ?
Il n’y a pas de règles strictes et la prévention ne signifie pas que l’on n’aura jamais de cancer, mais que l’on en diminue le risque.
Il faut préférer une alimentation saine et naturelle, éviter l’usage de drogues, limiter la consommation d’alcool, ou de tabac.
Quels sont les traitements préconisés pour cette maladie ?
Les traitements sont à base de médicaments appelés communément chimiothérapie, avec parfois une immunothérapie (sorte d’anticorps humanisés). Une greffe de cellules souches hématopoïétiques autologue ou allogénique à partir d’un donneur (familial ou non) compatible selon des règles particulières peut s’avérer nécessaire.
Peut-on guérir de la leucémie ?
Indiscutablement oui ! Mais toute leucémie n’est pas guérissable.
La chimiothérapie peut seule permettre la guérison dans des cas précis, mais le recours à une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques peut s’avérer nécessaire même si cette procédure n’est pas dénuée de risques.
Quatrième Congrès national d’oncologie médicale
L’Association marocaine pour la formation et la recherche en oncologie médicale (AMFROM) organise les 22 et 23 mars prochains, à Marrekech, le quatrième Congrès national d’oncologie médicale sous le signe : «Oncologie médicale au Maroc. Une dynamique continue».
Cet évènement qui réunit chaque année des spécialistes pour s’informer sur les récents progrès scientifiques en matière de diagnostic et de traitement des maladies cancéreuses et échanger leurs points de vue avec leurs confrères marocains, sera marqué, cette année, par le lancement du projet «Structuration de la recherche en oncologie au Maroc». «Initié et coordonné par l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC), ce projet a pour ambition d’offrir à la recherche en cancérologie de nouvelles conditions opérationnelles, dans le but d’optimiser et d’accélérer la production de nouvelles connaissances et de favoriser leur diffusion et leur application dans la prise en charge des cancers», explique Hassan Errihani, président de l’AMFROM. Par ailleurs, l’amélioration de la prise en charge des patients cancéreux sera au cœur des travaux de cette édition dont les organisateurs vont se pencher sur des questions relatives aux difficultés que le malade assuré rencontre dans le secteur public en matière d’accès aux traitements innovants.
Hafsa Sakhi
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