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Revue de presse

Diagnostic préimplantatoire : éviter toute dérive médicale

Albayane | Maroc | 10/03/2013

Concevoir et mettre au monde un enfant est certainement la plus belle chose au monde pour un couple, surtout quand cet enfant est désiré, voulu et attendu. Si pour un couple parfaitement sain, jeune exempte de maladies cette belle et merveilleuse aventure ne présente aucun problème pour l’enfant à naitre, la décision de fonder une famille peut être extrêmement difficile pour des parents qui se savent porteurs d’une maladie génétique, puisqu’ils ne peuvent pas savoir si l’enfant sera oui ou non atteint de la maladie.

On comprend tout le désarroi des futurs parents qui souvent sont prêts à consentir d’énormes efforts et sacrifices pour surmonter ce handicap. Une situation que certains praticiens n’hésitent pas à exploiter en particulier dans un centre de fertilité bien connu a Casablanca, en usant de pratiques non encadrées par la loi dans notre pays telle le diagnostic préimplantatoire.

Le Docteur Agoumi Saad, président du collège National syndical des médecins spécialités privés, gynécologue de renom connu et reconnu par ses pairs dénonce vigoureusement ces pratiques dangereuses tant qu’elles ne sont pas encadrées par la loi, et qu’elles n’obéissent pas aux principes éthiques de la profession médicale. Il a saisi à cet effet le chef du gouvernement et tous les départements ministériels et institutions législatives, ainsi que le conseil des droits de l’homme, des oulémas…
Focus sur le diagnostic préimplantatoire, une pratique qui fait actuellement débat dans les milieux médicaux, politiques et religieux.

Diagnostic préimplantatoire

Ce n’est vraiment pas évident de tout savoir, de tout connaître et encore moins quant il s’agit de chose complexe comme la procréation médicalement assistée , d’embryons, de génétiques, de fécondation in vitro, bref tout un monde ou la science, la médecine, la recherche avance chaque jour et réalise d’énormes progrès pout le plus grand bien de l’humanité.

C’est notamment le cas du diagnostic pré implantatoire (DPI)

Mis au point en Angleterre en 1989, le diagnostic préimplantatoire est une technique utilisée lors de la fécondation in vitro (FIV) et qui permet de vérifier la composante génétique de l’embryon avant de le replacer à l’intérieur de l’utérus. Jusqu’à tout récemment, le diagnostic préimplantatoire avait lieu le troisième jour après la création des embryons destinés à la Fécondations in vitro (FIV), alors que ceux-ci n’étaient constitués que de quatre cellules.
Une de ces cellules était prélevée aux fins du dépistage génétique, par une biopsie, tandis que les autres continuaient à se régénérer et se multiplier normalement. L’objectif de l’opération : choisir l’embryon qui aura les meilleures possibilités d’implantation et, surtout, celui qui a le moins de chances de porter la pathologie susceptible d’affecter la famille ou les parents.

On comprend toute l’importance et tout l’intérêt d’un tel acte, d’une telle pratique quand celle-ci est réalisée dans des conditions bien déterminées, dans un centre agrémenté, par une équipe de spécialistes connus et dument autorisés pour mener a bien ce genre d’intervention et de manipulation
Mais cela n’empêche pas de dire en toute objectivité que le diagnostic préimplantatoire est une sélection eugéniste à l'issue de laquelle ne survivent que des bébés-zéro-défauts.

Ne serait-ce pas alors une façon de condamner certains malades, de considérer qu’ils n’ont pas leur place dans notre société ?

Respect de la dignité d’être humain

La recherche, c’est une excellente chose. C’est inouï ce que l’on réalise aujourd’hui. C’est magnifique tous les progrès auxquels la médecine, la génétique, la procréation médicalement assistée, la fécondation in vitro, l’utilisation scientifique des embryons humains et les
nouvelles techniques médicales diagnostic prénatal dont le diagnostic préimplantatoire arrivent a réaliser de nos jours, c’est une véritable révolution à laquelle l’humanité toute entière assiste et qui parfois échappe a tout raisonnement, mais il n’empêche que tous ces progrès, toutes ces prouesses, toutes ces réalisations posent des questions de bioéthique pour éviter toute atteinte à la dignité humaine.
Dans tous les domaines, la recherche doit être encourager tant qu’elle à pour finalité le bien être de l’humanité , mais il faut toujours mettre en place des garde-fous, tracer les limites a ne pas dépasser afin de parer à toutes les attitudes néfastes, vils et mercantiles, la vigilance est de mise, il est donc normal de contrôler toutes les formes de dérives inhérentes à certaines pratiques qui bafouent respect de la vie humaine.

Le danger de dérive eugéniste

C’est cette question qui est aujourd’hui au centre de tous les intérêts que manifestent le président du collège national syndical des médecins spécialistes privés, le docteur Saad Agoumi, qui ne cache pas son appréhension de voir qu’entre des mains peu soucieuses de l’éthique médicale, la pratique du diagnostic préimplantatoire fasse oublier à certains médecins la dimension humaniste de leur métier.
La notion d’eugénisme concernant le DPI est d’autant plus grave qu’il s’agit d’embryons, d’individus à venir. Invité de nous dire si réellement il y a un risque, un danger de dérive eugéniste, le docteur Agoumi a été catégorique : «Oui, bien sûr, il existe, il existe ce risque, surtout si cette pratique n’est pas encadrée».
Pour mieux comprendre la situation, le docteur Saad Agouli, spécialiste en gynécologie obstétrique, a expliqué qu’il y a deux types d’eugénisme, c'est-à-dire deux méthodes consistant à améliorer le patrimoine génétique des individus, de le manipuler, de trier et de choisir uniquement les embryons désirés. C’est l’eugénisme positif qui consiste à vouloir obtenir des enfants améliorés et d’éliminer tous les embryons susceptibles d’être porteurs de maladies telles le diabète, l’hypertension artérielle et la schizophrénie, les maladies cardiovasculaires, tous les types de cancers et les maladies infectieuses et certains vont plus loin puisqu’il est question de pouvoir aussi agir sur la stature, la calvitie, l’obésité, la couleur des cheveux et de la peau, et même le QI, c’est carrément le délire de caractère raciste et nazi.
C’est en grande partie ce qui motive la réaction et la prise de position du docteur Saad A goumi, il agit en son âme et conscience, en tant que praticien responsable, soucieux de l’image de marque de la médecine, de la noblesse de cet art qui est synonyme de d’humanisme, de charité, de bonté, de compassion et d’altruisme.
Il nous faut bien comprendre et expliquer la position du président du collège syndical national des médecins spécialistes privés qui n’a pas hésité un seul instant pour dénoncé vigoureusement les agissements malsains d’un praticien qui exerce dans un centre de fertilité à Casablanca qui dans le cadre de la procréation médicalement assistée (PMA) qui est réalisée dans ce centre, met en place la pratique du diagnostic préimplantatoire (DPI), un procédé qui normalement doit servir les couples qui risquent d’enfanter une descendance porteuse de certaines maladies génétiques, sauf que dans le même temps ce procédé servira aussi de sélectionner et de choisir le sexe de l’enfant par les parents.
C’est là un grand risque d’instabilité générationnelle et de manipulation génétique hautement préjudiciable quand celles-ci ne sont pas encadrées de la plus haute sécurité et mises dans un cadre légal bien précis.
Pour le dicteur Saad Agoumi, il y a lieu d’encourager toutes les pratiques médicales saines, de s’impliquer dans tous les projets porteurs qui servent la médecine marocaine, de hisser haut et fort l’image de marque de tous les médecins, de veiller jalousement sur la noblesse et l’art de la médecine , d’être constamment vigilant de ne pas céder aux dérives qui peuvent porter atteintes a la dignité humaine.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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