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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 26/02/2013
Quant au nombre de décès, 58 cas ont été notifiés au niveau des déclarations actives contre 38 cas en déclaration passive. A travers la publication de ces statistiques, le CAPM a tenu à évaluer l’exhaustivité du système de toxicovigilance au Maroc en comparant les données du système de déclarations passives du CAPM aux données d’une enquête active de collecte par les services de santé publique et de surveillance épidémiologique pour l’année 2011. En analysant les produits les plus incriminés dans les cas d’intoxication, on constate que les produits gazeux arrivent en tête, suivis des médicaments, des aliments et des pesticides. Ces produits représentent à eux seuls 89,3% de l’ensemble des déclarations actives et de 81,6% des déclarations passives. La circonstance accidentelle constitue la circonstance la plus fréquente avec 67,61% des cas de déclarations actives contre 83,5% pour les déclarations passives. Au niveau des régions, Marrakech-Tensift-Al Haouz a enregistré le plus grand nombre de cas de déclarations actives (1.725 cas), suivie des régions de l’Oriental (1.130 cas), Gharb-Chrarda-Béni-Hssen (973 cas), et Souss-Massa-Drâa (918 cas). Cela dit, le CAPM déplore l’absence de données au niveau de trois régions qui n’ont pas participé à l’enquête de collecte active : Oued Eddahab-Lagouira, Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra et le Grand Casablanca.
En menant cette étude, le CAPM a relevé une sous-notification des cas déclarés. Le centre note que tous les cas parvenant au CHU, au secteur semi-public, privé, militaire et aux Bureaux municipaux d’hygiène échappent à la surveillance. Il en va de même pour les patients qui décèdent à domicile. Selon le CAPM, la sous-notification explique la différence d’incidences entre celles retrouvées au Maroc (10,65 déclarations pour 100.000 habitants) et celle retrouvée à titre d’exemple aux Etats-Unis (854,29 déclarations pour 100.000 habitants). La sous-notification a également été constatée au niveau des décès. Enfin, le CAPM relève que le système passif de toxicovigilance souffre d’une sous-notification manifeste pouvant retenir sur le choix des indicateurs de suivi et sur le processus de déclenchement d’alertes. Pour remédier au problème de sous-notifications des cas d’intoxication, le CAPM recommande le renforcement des capacités du personnel de santé , la formalisation et la simplification du circuit de l’information.
Laila Zerrour
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