C’est la treizième année consécutive que le comité de pilotage des urgences de Casablanca et la société marocaine de médecine d’urgence et de catastrophe [SMMUC] organisent ce rendez-vous qui rassemble chaque année des milliers de professionnels d’urgence pré-hospitalière et hospitalière : médecins, infirmiers, assistantes sociales, ambulanciers, gestionnaires…

Ces rencontres ont toujours eu pour but le maintien d’une cohérence des pratiques dans un contexte difficile, celui de l’augmentation massive de la demande de soins puisque chaque année au Maroc se sont plus de 4 millions de citoyens qui s’adressent aux différents services des urgences, avec un accroissement annuel de 10 %, ce qui oblige très souvent les médecins urgentistes à faire face dans des conditions difficiles à un manque de ressources et d’organisation...

Le ministre de la Santé, le professeur Houcine Louardi qui est l’initiateur et le père fondateur de la Société marocaine de médecine d’urgence et de catastrophe a entrepris depuis plus de 15 ans un travail gigantesque qui avait consisté a mettre en place tout d’abord le comité de pilotage des urgences du grand Casablanca, grâce auquel un travail formidable a pu être réalisé au niveau du terrain, travail qui a profité a plusieurs médecins et infirmiers qui travaillaient au niveau des services des urgences des différentes villes du royaume.

Par la suite, il ya eu le 1er congrès de la médecine d’urgences et de catastrophe à Agadir en 2001 et celui qui fut le premier de la série qui en est aujourd’hui à sa 13e édition, un rendez-vous très apprécié, riche en enseignements, un forum de l’excellence entièrement dédié au savoir, aux bonnes pratiques médicales, une tradition fortement encrée et à laquelle jamais le professeur Louardi et les membres de la Société marocaine de médecine d’urgences et de catastrophe n’ont failli, bien plus la médecine d’urgences et de catastrophe connaît un essor constant , des progrès qui visent a améliorer constamment la qualité des soins prodigués au niveau des services d’urgences.

Les services d’urgences font l’objet d’un intérêt certains, bien plus ils sont une priorité du ministre de la santé qui a annoncé un train de mesures visant à restructurer les urgences.

C’est ainsi que 80 unités d’urgences de proximités au niveau des établissements de soins de santé de base vont voir bientôt le jour.

Dans ce même ordre d’idées, le ministère a lancé 20 unités de SAMU obstétrical rural destinés à lutter contre la mortalité maternelle et infantile et à participer à la maternité sans risque. Le département de la santé a acquis à cet effet 55 ambulances et 6 hôpitaux mobiles qui apporteront une aide précieuse aux habitants des zones difficiles d’accès.

En second lieu, il s’agit de développer, d’équiper et de restructurer les différents pôles d'urgences spécialisés, qui accueilleront plus de 6 millions de Marocains.

A Marrakech, il y aura la construction d’un trauma-center acquérir, une structure moderne, bien équipée, le ministère de la Santé disposera aussi et ce pour la première fois d’un hélicoptère, qui sera testé à Marrakech.

Concernant la formation des médecins qui désirent se spécialiser en médecine d’urgences et de catastrophes, il faut rappeler que cette spécialité est relativement jeune, celle – ci n’a été reconnue comme spécialité au Maroc que depuis novembre 2002, la formation s’étale sur une période de 5 ans.

Les infirmiers ne sont pas en reste concernant la formation, le ministre de la santé entend ouvrir 07 centres d’enseignement des soins d’urgences (CESU) qui seront dotés des moyens pédagogiques et didactiques les plus modernes, la mission dévolue a ces centres est d’encadrer les professionnels de santé exerçant dans le domaine des urgences au Maroc.

Comme on le constates , les urgences sont à l’ordre du jour , ils sont un véritable miroir de notre médecine et c’est par ces services que transitent plus de 50 % des malades qui sont hospitalisés au niveau des différents hôpitaux du royaume et en tant que tel , ils sont une référence de notre médecine , de notre système de santé et partant de notre modernité.

A ce propos, il me sied ici de rappeler un passage de l’allocution du ministre de la santé le Pr Houcine Louardi lors de la cérémonie d’inauguration du 12e congrès des urgences organisé du 23 au 25e février en 2012.

« La médecine d’urgence, au-delà de son aspect médical, représente un réel indicateur d’accès aux soins et de performances du système de santé, car elle traduit notre réactivité en tant qu’urgentistes et responsables face aux détresses individuelles et collectives.»

Lors de cette manifestation, les débats s'articuleront autour de thématiques importantes se rapportant aux Etats de choc, Pathologies circonstancielles, urgences vasculaires, sepsis, traumatologie vitale, analgésie sédation, aspect organisationnels, thème paramédical.

La liste des ateliers : oxygénothérapie et ventilation, lecture rapide de l'ECG aux urgences, analgésie loco-régionale aux urgences, suture aux urgences, régulation médicale, lecture rapide de la TDM thoracique aux urgences, RCP pédiatrique, simulation médicale, échographie en médecine d'urgence, communication orale, urgence dentaire.

Pour conclure il est utile de rappeler que le Congrès urgences de Marrakech est actuellement accrédité par le collège français de médecine d'urgence. Cette accréditation confirmer la place et l'apport de ce congrès en matière de formation continue aussi bien à l'échelle locale, régionale et internationale.