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Libération | Maroc | 15/02/2013
Oui au choix, non au hasard. C’est ce que recommande le rapport 2012. Ceci est d’autant plus vrai que la planification familiale est devenue un droit fondamental, et ce, depuis la conférence internationale sur la population et le développement tenue au Caire en 1994. Le programme d’action de la conférence a été signé par 179 pays dont le Maroc, qui se sont donné un délai de 20 ans pour en concrétiser les objectifs. L’accès universel aux services de santé reproductive s’est révélé de ce fait si important qu’il a été inscrit parmi les Objectifs du Millénaire pour le développement. Le rapport révèle également que l’espacement des naissances de 3 à 5 ans seulement est à même de prévenir jusqu’à 46% de la mortalité infantile dans les pays en développement. Ce qui ne manque pas d’avoir des répercussions sur le bien-être des femmes voire des jeunes filles. Dans ce cadre, une étude effectuée aux Etats-Unis, indique que le fait pour les adolescentes de tomber enceintes réduit de 10% leur chance d’obtenir un diplôme d’études primaires et impacte le revenu annuel d’un jeune adulte de 1000 à 2000 dollars. Les experts de l’UNFPA vont encore plus loin. Ils affirment qu’en investissant une somme supplémentaire de 4,1 milliards de dollars en services de contraception moderne dans les pays en développement, cela ferait économiser 5,7 milliards de dollars sur les coûts de santé maternelle et néonatale. Cela contribuerait nécessairement à la réduction du nombre d’avortements.
Le rapport estime, par ailleurs, qu'environ 40 millions des 80 millions de grossesses non planifiées qui surviendront en 2012 aboutiront à un avortement, soulignant que la réponse aux besoins non satisfaits de planification familiale au niveau mondial éviterait 54 millions de grossesses non désirées et réduirait de 26 millions le nombre d’avortements. Un constat qui n’occulte pas une autre réalité, à savoir que 222 millions de femmes, notamment dans les pays en développement, n’ont pas un accès fiable et de haute qualité aux services de planification familiale, a révélé le document.
Quid du bilan de planification familiale au Maroc ? C’est un programme qui a été initié depuis 1965, comme n’a pas manqué de le rappeler Dr Bourquia Nabil, du ministère de la Santé. Et d’ajouter que jusqu’ici, ce programme a permis la réduction de la mortalité maternelle de près 66 % en 20 ans passant de 332 décès maternels pour 100.000 naissances en 1992 à 112 en 2010 et de la mortalité infanto-juvénile de 64 %. Ces chiffres ne révèlent pas une autre réalité, celle établie par une enquête confidentielle du ministère de la Santé en 2009. En effet, il en ressort que la proportion des décès maternels jugés « évitables » est de 75,9%. Ce taux varie selon qu’on est en présence d’une cause directe ou indirecte du décès. Par ailleurs, il a fait part d'un certain nombre de stratégies et de programmes, développés par le ministère de la Santé, couvrant plusieurs composantes de la santé de la reproduction, notamment la santé maternelle et infantile et la planification familiale. Dr Bourquia a en outre indiqué que le taux de prévalence contraceptive chez les femmes mariées de 15 à 49 ans est passé de 63 % en 2004 à 67,4 % actuellement. Et d'ajouter que ce programme participe d'une manière indirecte à la stabilité sociale, vu que les espacements des naissances ou leur réduction participent à préserver le pouvoir d'achat et à garder un équilibre socio-économique de la population marocaine.
Nezha Mounir
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